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Maurice Claisse, né le à Paris et mort le à Neuilly-sur-Seine, est un aviateur français, ingénieur et pionnier de l’aviation.Son activité pendant la Seconde Guerre mondiale, notamment dans les Forces aériennes françaises libres, lui vaut d'être Compagnon de la Libération. Il a participé comme pilote d'essai à la mise au point du premier hélicoptère français, et à celle du premier avion à réaction réalisé en dehors de l'Allemagne nazie.

Maurice Claisse
Naissance
Paris
Décès (à 80 ans)
Dammarie-les-Lys (Seine-et-Marne)
Origine France
Arme Armée de l'air
Grade Lieutenant-colonel
Conflits Seconde Guerre mondiale

Jeunesse


Fils de médecin, Maurice Claisse fait ses études au lycée Louis-le-Grand avant d'intégrer l'École nationale supérieure d'aéronautique[1] "Sup Aéro" (promotion 1930)[2].


Entre-deux-guerres


Il obtient son brevet de pilote militaire en 1930 et d'observateur en 1931[3].

Entré en 1932 comme ingénieur chez Breguet[1], il commence en 1933 les essais du Breguet Gyroplane Laboratoire[2] sous la direction de René Dorand. Avec celui-ci, il établit en 1936 les cinq premiers records internationaux pour hélicoptère. Ainsi, le , il grimpe à une altitude de 158 m[3].

Il participe comme pilote d'essai et ingénieur à la mise au point et à la présentation des avions prototypes et de série de plus de 25 types différents, notamment les avions d'assaut Breguet 690 et dérivés. Chef pilote de Breguet en 1937, il est directeur des essais en vol en 1938[2].


Seconde Guerre mondiale


Lieutenant de réserve de l'armée de l'air française, il est placé en affectation spéciale et reste à son poste au moment de la guerre. Il assure l'évacuation totale du matériel dont il a la charge jusqu'à l'arrivée des Allemands en [2] et rejoint comme pilote le Groupe de Bombardement (GB) II/54[1] avant d'être démobilisé en juillet 1940[3].


France Libre


Après plusieurs tentatives infructueuses pour quitter la France à l'automne 1940, il passe en zone sud avec un petit groupe de camarades qui, grâce au réseau du musée de l'Homme, peut établir un contact avec un groupe de passeurs à Toulouse. Après un mois d'attente à la frontière pyrénéenne, Maurice Claisse avec un camarade et deux guides passe la frontière espagnole début mars 1941. Via Barcelone puis Madrid, où son compagnon est arrêté, et enfin le Portugal, il parvient à gagner l'Angleterre le [2].

Il s'engage dans les Forces aériennes françaises libres[1] le [3] et est promu capitaine. Après un court entraînement, il est affecté en août 1941 à une unité de chasse de la Royal Air Force (Squadron no 66) à RAF Perranporth (en) en Cornouailles où il effectue sur Supermarine Spitfire 68 missions de guerre[3] (130 heures de vol) au-dessus des territoires occupés par l'ennemi, en qualité de chef de section ou d'escadrille. Il prend part notamment aux opérations sur Dieppe en [2].

Rappelé en septembre 1942 par le Ministère de l'Air britannique au Royal Aircraft Establishment (RAE) à Farnborough[1] comme pilote d'essai[3], il effectue 290 heures de vol d'essais sur plus de 70 types différents[3] d'avions anglais, américains et même avions allemands capturés[2]. Maurice Claisse est le premier pilote français à participer en 1943 aux essais en vol de l'avion à réaction (prototype) Gloster E.28/39[3].

Il est promu commandant le et demande à retourner en unité opérationnelle mais, trop âgé, il ne peut rejoindre une unité de chasse de jour. Il est alors affecté en à une unité britannique de chasse de nuit (Squadron no 219[1]) sur bimoteur de Havilland Mosquito[3],[1]. Il y effectue 130 heures de vol de guerre en 45 missions de vol de nuit au-delà des lignes ennemies, sur la Mer du Nord, la Normandie, la Belgique, les Pays-Bas et l'Allemagne[2].

Il est rappelé par le Ministre de l'Air le en vue d'une mission aux États-Unis en tant que pilote d'essai[2].

Il termine les hostilités avec un beau palmarès : 113 missions de guerre effectuées en 260 heures de vol, auxquelles s'ajoutent 300 heures de vols d'essais à Farnborough[3].


Après-guerre


Promu lieutenant-colonel en 1945, il est démobilisé en mai 1946 à ce grade. Il reprend sa profession d'ingénieur et de chef pilote d'essai à la Société Nationale d'Etude et de Construction de Moteurs d'Avions (SNECMA) durant quatre ans, de 1946 à 1950. Il est affecté à la Direction technique et industrielle du Ministère de l'Air, puis revient chez Breguet en 1956[1] comme conseiller auprès du directeur technique Georges Ricard. Il part en retraite en 1971 après une prestigieuse carrière d'ingénieur et de pilote d'essai, avec plus de 4000 heures de vol d'essais sur plus de 180 types d'avions[3].

Il est décédé le à Neuilly-sur-Seine. Il a été inhumé à Dammarie-les-Lys en Seine-et-Marne.


Distinctions



Notes et références


  1. Georges Balsa (stagiaire) et Françoise de Ruffray, ARCHIVES DE LA DÉFENSE. Témoignages Oraux de l’Armée de l’Air. ÉTAT DES FONDS : SOUS-SÉRIE AI 8 ZP, Vincennes, Service historique de la Défense, (lire en ligne).
  2. « MAURICE CLAISSE » (consulté le ).
  3. Bernard Marck, Dictionnaire universel de l'aviation, Paris, Tallandier, , 1129 p. (ISBN 2-84734-060-2), p. 223-224.
  4. « Maurice CLAISSE », sur Musée de l'Ordre de la Libération (consulté le )

Bibliographie



Articles connexes


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