Victor Tatin (1843–1913), né René Victor Tatin le à Paris et décédé le à Paris[2], était un ingénieur français qui créa un avion, l'Aéroplane, en 1879.
Son avion était le premier modèle réduit d'avion à décoller par lui-même en utilisant sa propre puissance pour s'élever du sol[3],[4],[5].
Il est le fils de Pierre André Tatin et de Marie Louise Doury[6].
Il fut marié à Julie Marie Antoinette Pitard[7].
L'Aéroplane avait une envergure de 1,9 mètre et pesait 1,8 kilogramme. Il avait deux hélices qui étaient activées par un moteur à air comprimé[8]. Il vola en restant attaché au pylône central d'une piste circulaire de l'Établissement central de l'aérostation militaire de Chalais-Meudon(en)
Il décolla de ses propres moyens à une vitesse de 8 mètres par seconde[8].
De 1856 à 1866, il est ouvrier bijoutier. Puis bijoutier-joaillier jusqu'en 1877[9].
De 1874 à 1978, il est l'assistant d'Étienne-Jules Marey, médecin, physiologiste et inventeur français, qui est l’un des premiers, à partir de 1870, à étudier méthodiquement les déplacements des animaux, dont leur vol. Tatin eut alors à concevoir et construire des oiseaux mécaniques[10],[11].
En 1880, il invente le premier baromètre anéroïde enregistreur[11].
En 1883, il reçoit le prix Pénaud attribué par l'Académie des sciences, d'un montant de 1 000 francs, pour «son hélice aérienne et ses essais, d'ailleurs infructueux, d'un appareil volant à coups d'ailes»[12].
De 1890 à 1897, Tatin et Charles Richet expérimentèrent un modèle réduit à moteur à vapeur, d'une envergure de 6,6 mètres et pesant 33 kilogrammes, et possédant une hélice tractrice et une hélice propulsive.
Le , ils réussirent à le faire voler sur une distance de 140 mètres à une vitesse de 18 mètres par seconde[13],[14].
En 1898, il est membre fondateur de l'Aéro-club de France[9].
En 1902 et 1903, Tatin collabora avec Maurice Mallet(en)
à la construction du dirigeable Ville de Paris pour Henri Deutsch de la Meurthe[15].
Le Traian Vuia no1 en février 1906, avec l'hélice conçue par Victor Tatin
En 1905, il conçut l'hélice bipale utilisée par Traian Vuia pour son avion expérimental nommé «Traian Vuia no1» et qui vola en 1906-1907.
En 1908, Tatin conçut un monoplan qui, s'il resta un échec, fut exposé au Salon aéronautique de Paris en 1908[16].
En 1909, il est fait Chevalier de la Légion d'honneur[2].
En 1911, il collabora avec Louis Paulhan à la conception de l'Aéro-Torpille(en), un monoplan à l'allure très aérodynamique.
Il a été membre de la Commission d'aviation de l'Aéro-Club de France[17].
Victor Tatin décède le à son domicile à Paris (11 avenue Gambetta). Sa crémation se tient le au cimetière du Père-Lachaise[17].
Œuvre
Victor Tatin, Éléments d'aviation (Paris: Dunod et Pinet, 1908).
Distinctions et honneurs
Prix Pénaud, avec Duroy de Bruignac et Gaston Tissandier, attribué en 1883 par l'Académie des sciences[12].
Président d'honneur de la Commission technique de l'Aéro-Club de France[17]
Lieu
stèle Richet: une stèle érigée à Carqueiranne (pointe Peno) en 1921 rappelle les essais effectués en 1896 et 1897. Cette stèle réunit en un même hommage gravé dans la pierre, le père, Charles Richet, scientifique et humaniste, et son fils, Alfred Richet, aviateur mort au combat. Voici le texte de l'inscription: Ici fut lancé en et , un premier aéroplane par Charles Richet et Victor Tatin, en présence d'Albert Richet, officier aviateur, mort pour la France au combat d'Anizy-le-Château, . Jacques Richet, maire de Carqueiranne, . AUSUS SE CREDERE COELO[18],[19].
Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.
2019-2025 WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии