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D. B. Cooper (aussi connu sous le nom de Dan Cooper, DB Cooper) est un pseudonyme utilisé par un pirate de l’air qui, le , après avoir reçu une rançon de 200 000 USD, sauta en parachute de l’arrière d’un Boeing 727 volant au-dessus de la région du Nord-Ouest Pacifique des États-Unis.

D. B. Cooper
Un portrait-robot de D. B. Cooper élaboré par le FBI en 1972.
Biographie
Décès
Nom dans la langue maternelle
Inconnu
Pseudonyme
Gabriel

Aucune preuve concluante n’a permis de déterminer l’endroit où se trouve Cooper, et plusieurs hypothèses se disputent l’explication de ce qui s’est passé après son saut. Les seuls indices qui aient été trouvés dans l’affaire sont ambigus : environ 6 000 USD, échoués sur les rives du fleuve Columbia, et une partie d’un symbole supposé appartenir à l’escalier arrière de l’avion duquel sauta Cooper. La nature de la fuite de Cooper et l’incertitude sur ce qui lui est arrivé continuent à intriguer l’opinion publique.

En 2012, l’affaire Cooper (nom de code « Norjak » pour le FBI[1]) reste non résolue, mais un nouvel élément entre en jeu : une femme affirme être la nièce de D. B. Cooper[2].

Le , le FBI abandonne officiellement l'enquête après avoir exploré toutes les pistes crédibles, sans succès[3],[4].


Le détournement


Croquis du FBI esquissant D. B. Cooper en 1971 et ce à quoi il pourrait ressembler plusieurs années plus tard.
Croquis du FBI esquissant D. B. Cooper en 1971 et ce à quoi il pourrait ressembler plusieurs années plus tard.

Une mallette piégée


À 16 h 35, le , aux États-Unis (la veille de Thanksgiving), un jour de mauvais temps, un homme voyageant sous le nom de Dan Cooper détourne le vol 305, un Boeing 727-051 de la compagnie Northwest Orient Airlines décollant de l’aéroport international de Portland, Oregon, en menaçant de faire exploser une bombe à bord (il porte avec lui une mallette contenant des câbles électriques et des « bâtons rouges »)[5].

Lorsque Cooper prit place à bord de l’avion, celui-ci n'était rempli qu'au tiers, et comptait seulement six membres d’équipage et trente-six passagers. Cooper portait un imperméable noir, des mocassins, un costume d’affaires foncé, une chemise blanche parfaitement repassée, une fine cravate noire et une épingle de cravate nacrée. Il portait également des lunettes de soleil enveloppantes[pas clair][6].

Avis de recherche du FBI pour D. B. Cooper.
Avis de recherche du FBI pour D. B. Cooper.

« Vous êtes détournés »


250 kilomètres séparant Portland de la destination, Seattle, le vol ne devait durer que quelques dizaines de minutes. L’avion était à peine dans les airs que Cooper appela son hôtesse de l'air, Florence Schaffner, assise non loin, pour commander une boisson. Après l’avoir payée, il lui tendit une enveloppe. Elle pensa qu’il lui donnait son numéro de téléphone, donc elle la glissa, non ouverte, dans sa poche. Cooper se pencha plus près : « Mademoiselle, vous feriez mieux de regarder ce message. J’ai une bombe. » Dans l’enveloppe se trouvait une note qui disait : « J’ai une bombe dans ma mallette. Je m’en servirai si nécessaire. Je veux que vous restiez à mes côtés. Vous êtes détournés »[7].

Quand l’hôtesse de l’air informa le cockpit des intentions de Cooper, le pilote, William Scott, contacta le contrôle du trafic aérien à Seattle-Tacoma, et on lui ordonna de coopérer avec le pirate de l’air. Scott indiqua à Florence Schaffner de retourner s’asseoir près de Dan Cooper, qui entrebâilla sa mallette un instant, suffisamment longtemps pour permettre à Schaffner d’apercevoir des cylindres rouges et des câbles électriques. Il lui ordonna de dire au pilote de ne pas atterrir avant que l’argent et les parachutes soient prêts à Seattle-Tacoma. Elle retourna au cockpit pour transmettre les instructions de Cooper[8].


Libération des passagers à la suite de l’exécution de ses requêtes


Quand l’avion atterrit à sa destination originellement prévue, l'aéroport international de Seattle-Tacoma près de Seattle, à 17 h 45, il relâcha tous les passagers en échange de 200 000 USD (en coupures de 20 USD) et quatre parachutes (deux principaux ventraux et deux dorsaux de secours), supposés être pour les quatre personnes restées à bord de l'avion (le pilote, le copilote, une hôtesse de l’air et lui-même). Il est possible que cela ait été une manière pour D. B. Cooper de s'assurer qu’aucun des parachutes qui lui étaient remis n'était piégé[9].

Animation simulant le saut de D. B. Cooper (cliquez pour voir l'animation).
Animation simulant le saut de D. B. Cooper (cliquez pour voir l'animation).

À 19 h 45, D. B. Cooper intima à l'équipage de reprendre les airs, lui ordonnant de voler vers Mexico à une altitude relativement basse, environ 10 000 pieds [3 000 m][10] et à une vitesse faible (150 nœuds, soit environ 280 km/h) avec les trains d’atterrissage sortis et 15 degrés de volets. Le pilote fit remarquer qu'il n'y avait pas assez d'essence pour atteindre Mexico et proposa de se diriger vers Reno, ce que D. B. Cooper accepta. À un moment, il sauta de l’escalier arrière de l’avion avec l'argent et les parachutes. Le FBI suppose que son plongeon eut lieu vers 20 h 11 au-dessus du sud-ouest de l'État de Washington, car, à ce moment, l'équipage perçut une très légère modification du centrage de l'appareil. À cause de la mauvaise visibilité, son plongeon ne fut pas remarqué par les deux avions de chasse F-106 de l’US Air Force qui pourchassaient l’avion de ligne. Des spécialistes supposent qu'il a atterri au sud-est de la ville d'Ariel, au bord du Lake Merwin, à 48 km au nord de Portland[11].


Échec des recherches


En dépit de 18 jours de recherches sur la zone d’atterrissage estimée, aucune trace de l’homme ou de son parachute n’a jamais été trouvée, et on ne sait même pas s’il a survécu à sa fuite[12]. Le FBI questionna puis relâcha un homme du nom de Daniel B. Cooper, qui ne fut jamais considéré comme un suspect significatif. Cependant, à cause d’une mauvaise communication avec les médias, les initiales « D. B. » sont restées fermement associées au pirate de l’air et c’est ainsi qu’il est connu au début du XXIe siècle[13].

Après trois détournements similaires (mais moins réussis) en 1972, le FAA ordonna que tous les Boeing 727 soient munis d’un mécanisme connu sous le nom de Cooper vane, une cale aérodynamique mécanique qui empêche l’escalier arrière d’être abaissé pendant le vol[14].

Le , 5 800 USD (en coupures de 20 USD) de la rançon furent trouvés par une famille qui pique-niquait à km au nord-ouest de Vancouver (Washington) sur les rives du fleuve Columbia. On a su que les coupures provenaient de la rançon remise à Cooper parce que les numéros de série des billets correspondaient à ceux enregistrés par les autorités, dans le but de le traquer et de l’appréhender dans l’éventualité où il aurait cherché à les dépenser ou les déposer. Cette découverte suscite de nombreuses hypothèses et rumeurs[15].

Le , le FBI déclare improbable la résolution de cette enquête, et annonce la fin de ses recherches, 44 ans après le début de l'enquête[16].


Les suspects



Richard McCoy, Jr.


Un des détournements de 1972 a été mené par Richard McCoy, Jr. Le , quatre mois après le détournement de D. B. Cooper, McCoy embarqua sur le vol United Flight 855 pendant une escale à Denver. C’était un Boeing 727 avec un escalier arrière, du même type que celui utilisé dans l’affaire Cooper, que McCoy utilisa pour s’échapper après avoir donné à l’équipage des instructions semblables à celles de Cooper.

Après avoir reçu un renseignement, la police commença à enquêter sur le cas McCoy. Marié, ayant deux jeunes enfants, il était professeur de catéchisme mormon et étudiait le droit à l’université Brigham Young. Il était aussi vétéran de la guerre du Viêt Nam, ancien béret vert, pilote d’hélicoptère et parachutiste.

Après une correspondance positive d’une empreinte digitale et d’une écriture manuscrite[pas clair], McCoy fut arrêté deux jours après le détournement. Curieusement, McCoy faisait partie des équipes de la Garde nationale américaine impliquée dans la recherche en hélicoptère du pirate de l’air. À son domicile, les agents du FBI trouvèrent une tenue de parachutiste et un sac de toile rempli de 499 970 USD en espèces. McCoy clama son innocence, mais fut condamné pour un des détournements de 1972 et écopa d'une peine de 45 ans de prison.

Une fois incarcéré, profitant du fait qu’il avait accès au cabinet dentaire de la prison, McCoy fabriqua un faux pistolet à l’aide de pâte dentaire. En août 1974, il s’échappa avec plusieurs autres condamnés après avoir volé un camion poubelle et défoncé l’entrée principale de la prison avec. Le FBI parvint à le localiser trois mois plus tard, en Virginie. McCoy tira sur les agents du FBI, et l’agent Nicholas O’Hara le tua en répliquant avec un fusil de chasse.

D. B. Cooper : The Real McCoy, coécrit par un ancien agent du FBI du nom de Russell Calame, a été publié en 1991. Le livre soutient la thèse suivant laquelle Cooper et McCoy étaient la même personne, en s’appuyant sur la similitude des méthodes employées lors des deux détournements et sur une cravate oubliée par Cooper, semblable à celles portées par les étudiants de l'université Brigham Young. L’auteur soutient que McCoy « n’a jamais admis ni nié être Cooper » ; lorsqu’on avait demandé à McCoy s’il était Cooper, il avait répondu : « Je ne veux pas en parler avec vous. » L’agent qui a tué McCoy aurait déclaré : « Lorsque j’ai tué Richard McCoy, j’ai tué D. B. Cooper au même moment. » La veuve de Richard McCoy, Karen Burns McCoy, a intenté et gagné un procès contre les coauteurs du livre et contre son éditeur.


Duane Weber


En juillet 2000, U.S. News & World Report publia un article à propos d’une veuve de la ville de Pace en Floride, appelée Jo Weber, proclamant que son défunt mari, Duane Weber, lui aurait avoué « Je suis Dan Cooper » juste avant sa mort en 1995. Elle devint suspicieuse et commença à effectuer des recherches sur le passé de son mari.

Duane Weber a servi dans l’armée américaine durant la Seconde Guerre mondiale et plus tard dans une prison près de l’aéroport de Portland. Elle se rappela que son mari avait eu une fois un cauchemar où il parla pendant son sommeil d'un saut à partir d’un avion et dit « avoir laissé [s]es empreintes sur l’escalier arrière ». Elle a une fois trouvé un vieux billet d’avion dans ses papiers au nom de la compagnie Northwest Airlines qui indiquait SEA-TAC (indicatif de l'aéroport de Seattle-Tacoma). Elle se rappela que, peu avant sa mort, Duane lui avait révélé qu’une vieille blessure au genou lui était arrivée en « sautant d’un avion »[17].

Weber se rappela aussi des vacances en 1979 que le couple avait pris vers Seattle, « un voyage sentimental » d’après ce que lui dit Duane, avec une promenade vers le fleuve Columbia. Elle se rappela comment, bizarrement, Duane marcha tout seul vers la rive du fleuve, seulement quatre mois avant qu’une partie de l'argent comptant de Cooper soit trouvée dans le même secteur.

Une des plus convaincantes pièces à conviction que Weber produisit était le fait qu’elle avait trouvé un livre sur l’affaire Cooper à la bibliothèque locale, sur lequel elle trouva des annotations à l’intérieur correspondant à l’écriture manuscrite de son mari. Elle commença à correspondre avec l’agent du FBI Ralph Himmelsbach, l’enquêteur en chef sur l’affaire Cooper. Himmelsbach a reconnu que Weber était l’un des meilleurs suspects sur lesquels il ait enquêté[17].

Bien que la correspondance entre le portrait-robot et les photographies de Duane Weber doive être considérée comme peu concluante, récemment un logiciel d’identification faciale a été utilisé sur 3 000 photographies (y compris celles de Weber et de deux autres suspects), et l’a évaluée comme « la meilleure correspondance » des 3 000.


John List


En 1971, le « tueur de masse » John List fut considéré comme suspect dans l’affaire D. B. Cooper, qui se produisit juste après qu’il eut tué sa famille. L’âge de List, les traits physiques de son visage et sa corpulence étaient semblables à ceux du mystérieux pirate de l’air. Cooper sauta de l’avion détourné avec 200 000 USD, la même somme que le total des dettes de List. De sa prison, List a énergiquement nié être Cooper, et le FBI ne le considère plus comme un suspect.


Culture populaire



Bibliographie


Romans

Bandes dessinées



Filmographie



Télévision



Émission radiophonique



Commémoration



Musique



Jeux vidéo



Notes et références


  1. Himmelsbach, Ralph P., Worcester, Thomas K. (1986). Norjak: The Investigation of D. B. Cooper. West Linn, Oregon: Norjak Project, 135. (ISBN 0-9617415-0-3).
  2. Article concernant le témoignage de cette femme.
  3. « Etats-Unis : après 45 ans d'enquête, le FBI renonce à résoudre le mystère de D.B. Cooper », sur FranceTV Infos (consulté le ).
  4. Site du journal Ouest-France, article "Le mystère du pirate en parachute enfin résolu ?", publié le 17 janvier 2017.
  5. (en) Daniel Cohen, The encyclopedia of unsolved crimes, Dorset Press, , p. 274.
  6. (en) Kay Melchisedech Olson, The D.B. Cooper Hijacking. Vanishing Act, Capstone, , p. 22.
  7. (en) Marcia Amidon Lüsted, D. B. Cooper Hijacking, ABDO, , p. 8.
  8. (en) Richard Kavanaugh, Diary of a Hijacker. The D. B. Cooper Story, AuthorHouse, , p. 9.
  9. (en) Kay Melchisedech Olson, op. cit., p. 47.
  10. L'altitude normale de croisière est d’environ 25 000 pieds [7 600 m] à 37 000 pieds [11 300 m].
  11. (en) Tom Philbin, The Killer Book of Cold Cases, Sourcebooks, , p. 104.
  12. (en) Marcia Amidon Lusted, op. cit., p. 41.
  13. (en) Shirlee Smith Matheson, Amazing Flights and Flyers, Frontenac House, , p. 118.
  14. (en) Marcia Amidon Lusted, op. cit., p. 32.
  15. (en) Pat Forman et Ron Forman, The Legend of D B Cooper, Lulu, , p. 12.
  16. Luc Vinogradoff, « Le FBI jette l’éponge 44 ans après la mystérieuse affaire D.B. Cooper », Le Monde.fr, (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  17. Douglas Pasternak, « Skyjacker at large », U.S. News & World Report, 24-31 juillet 2000.
  18. Nouvelle présente dans le recueil Différentes Saisons, et ayant inspiré le film Les Évadés.
  19. (en) « In Search of D.B. Cooper »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?), .
  20. (en) « FBI — In Search of D.B. Cooper », sur web.archive.org, (consulté le )
  21. The Pursuit of D. B. Cooper en version originale.
  22. Site IMDB, page sur le film Skyjacker, consulté le 02 novembre 2018
  23. Andrew Grevas, « The Name Behind The Special Agent: D.B Cooper and Dale Cooper »
  24. FCC socks Eye with $3.6 mil fine.
  25. Épisode 10 de la saison 6.
  26. (en) Michael O'Connell, « 'Mad Men' Season 7 Trailer : 'It's All Up in the Air' (Video) », sur hollywoodreporter.com, (consulté le ).
  27. Lindseymgreen, « Where Don Draper ends, D.B. Cooper begins - TheLi.st @ Medium - Medium », sur Medium.com, TheLi.st @ Medium, (consulté le ).
  28. Saison 1 Épisode 1
  29. (en) Time-Life Books, Unsolved Crimes, , p. 98.

Voir aussi



Articles connexes



Liens externes



На других языках


[en] D. B. Cooper

D. B. Cooper is a media epithet for an unidentified man who hijacked Northwest Orient Airlines Flight 305, a Boeing 727 aircraft operated by Northwest Orient Airlines, in United States airspace on November 24, 1971. During the flight from Portland, Oregon to Seattle, Washington, the hijacker told a flight attendant he was armed with a bomb, demanded $200,000 in ransom, (equivalent to $1,338,000 in 2021) and requested four parachutes upon landing in Seattle. After releasing the passengers in Seattle, the hijacker instructed the flight crew to refuel the aircraft and begin a second flight to Mexico City, with a refueling stop in Reno, Nevada. Approximately thirty minutes after taking off from Seattle, the hijacker opened the aircraft's aft door, deployed the staircase, parachuted into the night over southeastern Washington, and was never identified, apprehended, or found.
- [fr] D. B. Cooper

[ru] Ди Би Купер

Дэн Купер (англ. Dan Cooper) — псевдоним американского преступника, который 24 ноября 1971 года захватил самолёт Boeing 727-51 авиакомпании «Northwest Orient Airlines», следовавший из Портленда в Сиэтл. Получив выкуп в 200 тысяч долларов[* 1][1], угонщик выпустил пассажиров, заставил пилотов взлететь и выпрыгнул с парашютом примерно в 50 километрах на северо-восток от Портленда[2]. Из-за журналистской ошибки угонщик стал известен как Д. Б. Купер (англ. D. B. Cooper, Ди Би Купер), поскольку на первых этапах расследования портлендская полиция проверяла на причастность к преступлению жителя Орегона с таким именем.



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