Le MIM-14 Nike Hercules (initialement SAM-N-25) était un système de missile sol-air déployé par l'OTAN et l'armée de terre des États-Unis comme arme de lutte antiaérienne à moyenne et haute altitude. Il pouvait aussi être utilisé comme système de missile sol-sol.
MIM-14 Nike Hercules
Deux MIM-14 Nike Hercules montés sur des rampes de lancement au site historique du Redstone Arsenal.
Le système Nike Hercules, successeur du système Nike Ajax, fut développé pendant la guerre froide dans le but de détruire les bombardiers et les formations en vol adverses, ainsi que comme système de missiles anti-balistiques. Western Electric, Bell Laboratories et Douglas Aircraft Company étaient les principaux acteurs dans la fabrication du système.
Déploiement
Localisation des bases de missiles Nike dans les États-Unis contigus.
Sur le territoire des États-Unis, on dénombre environ 265 sites de missiles Nike Ajax et Nike Hercules mis en service entre 1955 pour les premiers et 1979 pour les derniers par le Army Air Defense Command (United States)(en) puis le Air Defense Artillery Branch(en) de l'armée de terre des États-Unis dans le cadre du projet Nike. 10 077 Nike Hercules, dont les premiers entrent en service opérationnel le dans la batterie A, 2e bataillon de missiles, 57e régiment d'artillerie, stationné à Chicago, furent construits pour l'armée américaine ainsi que 3 000 ogives W31 Y1, Y2 et Y4[3].
Les missiles Nike Hercules à ogives nucléaires furent déployés aux États-Unis, en Grèce, en Italie, en Turquie, en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne de l'Ouest[4],[5],[6],[7]. Placés en Europe en retrait des frontières entre l'Europe de l'Ouest et l'Europe de l’Est, il s'agissait de la deuxième ligne de défense derrière les MIM-23 Hawk du système OTAN de défense aérienne intégrée.
Au , voici le nombre de batteries à capacité nucléaire qui étaient prévues au total pour les membres européens de l'OTAN et celui de batteries effectivement en service à cette date dont les ogives sont fournies par l'United States Army Europe[8]:
Pays
Prévus
Installés
Allemagne de l’Ouest
24
10
Belgique
8
4
Grèce
4
4
Pays-Bas
8
0
Italie
12
3
Turquie
0
8
Total
64
21
Des missiles à ogives conventionnelles furent aussi déployés aux États-Unis, en Allemagne de l'Ouest, au Danemark, au Japon, en Norvège et à Taïwan[9],[10]. Les déploiements en Europe débutèrent en 1959[11],[12] et les derniers missiles européens Nike Hercules à ogives nucléaires furent retirés en 1988. Les systèmes de missiles Nike Hercules vendus au Japon (Nike J) furent modernisés: le système interne de guidage (initialement composé de tubes à vide) fut remplacé par un système à base de transistors.
Avec les années, les parties électroniques qui faisaient appel à la technologie des tubes à vide devinrent plus difficiles à trouver. Les systèmes de missiles Nike Ajax furent remplacés par des MIM-104 Patriot, plus rapides à monter, plus mobiles et plus fiables.
L'aviation militaire italienne a retiré les siens le [13].
En 2012, seules la Turquie et la Corée du Sud ont encore en service le système MIM-14 Nike Hercules.
Pays utilisateurs
Missile MIM-14 des forces armées sud-coréennes
Allemagne de l'Ouest
Belgique
Corée du Sud
Espagne
États-Unis
Grèce
Italie
Japon
Norvège
Taïwan
Turquie
Galerie de photos
2 missiles Nikes Ajax sur un rail de transport
Élévateur de missiles Nike Ajax
Site de missiles Nike Ajax de l'armée de l'air royale néerlandaise en Allemagne de l'Ouest
Base italienne de Tuono, site du 66º Gruppo Intercettori Teleguidati de l’Aeronautica Militare.
Hyunmoo, missile sud-coréen dérivé du Nike Hercules
Notes et références
(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé «MIM-14 Nike Hercules» (voir la liste des auteurs).
Department of the Army, Army Missiles Handbook January 1960 (formerly SECRET) p.52. Missiles files, United States Army Center of Military History.
Thomas B. Cochran, William M. Arkin et Milton Hoenig, Nuclear Weapons Databook Volume I: U.S. Nuclear Forces and Capabilities, Cambridge: Ballinger, 1987, p. 45.
(en) Stephen I. Schwartz, Atomic Audit: The Costs and Consequences of U.S. Nuclear Weapons Since 1940, Brookings Institution, , 500p. (lire en ligne), p.193.
Thomas B. Cochran, William M. Arkin et Milton M. Hoenig, Nuclear Weapons Databook Volume I: U.S. Nuclear Forces and Capabilities, Cambridge: Ballinger, 1984, p.287
The New York Times, 23 décembre 1959, p. 50
Irving Heymont, «The NATO Nuclear Bilateral Forces» dans 'Orbis, volume 94, no4, Winter 1966, p. 1025-1041
George S. Harris, The Troubled Alliance: Turkish-American Problems in Historical Perspective 1945-1971, Washington: American Enterprise Institute for Public Policy Research, 1972, p.153.
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