L'activité aéronautique à Mont-de-Marsan débute en 1911 avec l'organisation du premier meeting aérien sur le terrain de l'hippodrome. Au cours de la Première Guerre mondiale, le site est transformé en terrain militaire. Des pilotes s'y entraîneront, comme le capitaine Guynemer.
Durant l'entre-deux-guerres, la création d'un aéroclub est proposée par quelques jeunes Landais passionnés. Il est inauguré le 5 janvier 1928. Le développement de l'activité aérienne entraîne la construction d'un nouveau terrain d'aviation en 1934.
Au début de la Seconde Guerre mondiale, en 1939, Mont-de-Marsan reçoit une annexe de l'École de l'air de Salon-de-Provence. De juin 1940 à août 1944, le site est occupé par la Luftwaffe, qui y construit une piste en béton, qui préfigure la piste définitive.
En 1945, l'état major de l'Armée de l'air réorganise le Centre d'expériences aériennes militaires (CEAM) détruit à Orléans en 1940. Le Centre est reconstruit à Mont-de-Marsan sous le commandement du colonel Constantin Rozanoff.
À partir de 1958, la BA 118 se voit chargée de la mission de défense aérienne avec l'implantation sur place du Centre d'opérations de zone, ainsi que du Centre de détection et de contrôle (CDC) en 1969.
La mission stratégique de dissuasion nucléaire est confiée à la base aérienne de Mont-de-Marsan en 1964 avec l'implantation des unités dédiées à la mise en œuvre des Mirage IV (DAMS 16-004). La France accède au statut de puissance nucléaire.
Le DAMS 16-004 est dissous le 30 juin 2011, marquant la fin de l'arme nucléaire dans cette base aérienne.
En 1986, la mission de formation de la base débute avec le transfert du Centre d'instruction du contrôle et de la défense aérienne (CICDA). En 2011, la base aérienne 118 accueille 25 Mirages F1 de l'escadron de reconnaissance 2/33 en provenance de Reims, dernier escadron à mettre en service le Mirage F1.
En 2012, le SAMP-T "Mamba" est mis en service, le régiment de chasse 2/30 Normandie-Niémen est transféré avec les avions Rafale; la montée en puissance du Groupement aérien de l’informatique opérationnelle (GAIO) débute.
L'escadron de chasse 3/30 "Lorraine", également équipé de Rafale, arrive à Mont-de-Marsan en septembre 2016.
En 2019, la BA 118 accueille du 13 au 24 mai le NATO Tiger Meet, l'une des plus notables manœuvres interalliées, avec de 60 Tigres[Quoi ?] rassemblés, mis en œuvre par des escadrilles de l'OTAN depuis 1961. Cet exercice revêt une importance capitale dans la préparation opérationnelle des forces[1].
Généralités
La base aérienne 118 est l'une des plus grandes bases de l'Armée de l'air française, avec une surface de presque 700ha et un périmètre de 15 km.
Plus de 600 bâtiments accueillent 66 unités et environ 3 500 personnes, représentées en 55 spécialités et 50 métiers.
Autre particularité de la base: une piste longue de 3 600 m et une cinquantaine d'aéronefs stationnés.
La BA 118 est le premier employeur des Landes et l'une des premières organisation publiques de la région Nouvelle Aquitaine. Son implantation géographique, entre les métropoles aéronautiques de Bordeaux et Toulouse, facilite ses missions.
Unités
30e Escadre de chasse
Experte dans la mise en œuvre du Rafale, la montée en puissance de la 30e escadre débute en 2015. Elle est composée du régiment de chasse 2/30 Normandie-Niémen, de l'escadron de chasse 3/30 "Lorraine" et de l'escadron de chasse et d'expérimentation (ECE) 1/30 "Côte d'argent".
Centre d’expertise aérienne militaire (CEAM)
Article détaillé: Centre d'expertise aérienne militaire.
Le Centre d'expérimentation aériennes militaires (CEAM) a pour mission l'étude, l'expérimentation et la définition des futures utilisations des nouveaux équipements testés. Il se compose d'«Équipes de marques», petites unités d'experts spécialisées dans un domaine et d'escadrons, unités plus importantes. Il est directement rattaché au Chef d'état-major de l'Armée de l'air.
Le 1er septembre 2015, le Centre d'expériences aériennes militaires devient officiellement le Centre d'expertise aérienne militaire. «Cette nouvelle appellation s’inscrit dans la volonté de l’armée de l’air de développer un centre de guerre aérienne (Air Warfare Center) et de concentrer ses experts autour des trois expertises constitutives d’une capacité opérationnelle: la doctrine, les équipements et l’expertise tactique du combattant[2]».
Il est constitué de:
l'escadron de chasse et d'expérimentation 1/30 Côte d'Argent chargé de la mise au point et de la documentation des nouveaux armements de plusieurs types d'avions de chasse: (Mirage 2000, Rafale etc.)
l'escadron de programmation et d'instruction en guerre électronique 07/330 (EPIGE) chargé de l'expérimentation et de la programmation des systèmes d'autoprotection des aéronefs (avions de combat, avions de transport, hélicoptères).
Centre d’expertise et d’instruction des liaisons de données tactiques (CEILDT): créé le 1er septembre 2012 pour augmenter l’efficacité des forces dans l’emploi de la Liaison-16 par la mutualisation des connaissances et par l’optimisation des moyens, il hérite, en plus des missions de l’équipe de marque LDT[Quoi ?], de la mission d’équipe technique MIDS[Quoi ?] et propose aux différents contributeurs une «stimulation» des plateformes (par l’envoi d’informations Liaison-16) ainsi que la formation du personnel des armées en matière de Liaison-16.
Espace patrimonial Rozanoff
La base aérienne 118 dispose d'un espace patrimonial, dépendant directement du commandant de la base, ayant pour mission:
la sauvegarde du patrimoine aéronautique de ses unités, présentes ou ayant existées;
la mémoire du colonel Rozanoff, premier commandant du Centre d'expérimentations aériennes militaire (CEAM) et de la base aérienne 118;
l'éveil à l’aéronautique des jeunes Landais;
la préservation du patrimoine aéronautique relatif aux débuts de l’aviation dans les Landes.
Cet espace muséal dispose d'un site web décrivant ses activités et mettant en ligne des articles de fond (entre autres: l'histoire de la défense aérienne, la restauration d'avions militaires ou encore la carrière d'Hélène Boucher).
Autres
Escadron de soutien technique aéronautique (ESTA);
Escadron des Systèmes d'Information et de Communication Aéronautiques (ESICAéro 2J.118);
Escadron des services de la circulation aérienne (ESCA);
Escadron des Systèmes d'Information Opérationnels et Cyberdéfense (ESIOC);
Anciennement Groupement aérien de l'informatique opérationnelle (GAIO);
Escadron de défense sol-air (EDSA) 12.950 Tursan (un des quatre en service en 2016)[3];
Centre d'instruction du contrôle et de la défense aérienne (CICDA);
Centre de détection et de contrôle (CDC);
Escadron de protection (EP);
Escadron de sécurité incendie et de sauvetage (ESIS);
Escadrille de transit et d'accueil aérien secondaire (ETAAS);
La 2e Compagnie opérationnelle du Génie de l'air (COGA);
Bureau maîtrise du risque (BMR) royaume de la prévention.
Service de protection du péril animalier.
Insigne
L'insigne de la Base aérienne 118 a été homologué le 7 août 1952 sous le numéro A 520.
Il comprend les éléments suivants:
un écureuil tenant le blason de la ville de Mont-de-Marsan qui rappelle l'implantation géographique de la base aérienne;
un motif entourant le blason portant la mention "Base aérienne 118".
Commandants
Colonel Franck Mollard (20 avril 2015-28 août 2017)
Colonel Cédric Gaudilliere (28 août 2017-18 juillet 2019)
Colonel Damien Rouillé (18 juillet 2019[4]-25 août 2021)
Colonel Jean-Michel Herpin (depuis le 25 août 2021)
Notes et références
Lieutenant Catherine Wanner, «L'esprit Tigre au service des opérations», mensuel, , p.32-43 (ISSN0002-2152).
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