Né en 1924 dans le Nord[6], René Mouille est sorti diplômé, dans le peloton de tête, de l'Institut catholique d'arts et métiers (ICAM) de Lille. Ensuite il rejoint l'École spéciale des travaux aéronautiques (ESTAé) de Paris, puis l'Armée de l'Air durant la Seconde Guerre mondiale. En 1945 il effectue un stage à la Société nationale des constructions aéronautiques du Sud-Est (SNCASE) avec l'ingénieur en chef Pierre Renoux, spécialiste des voilures tournantes[7]. René Mouille a trouvé sa voie[8].
En 1946, il est embauché définitivement à la SNCASE. Travaillant au bureau d'études sur tous les types étudiés à l'époque, il acquiert une expérience technologique inestimable[8]. Il travaille avec Renoux sur le programme de l’autogireSE.700 et notamment au problème de refroidissement de son moteur à pistons Béarn. Ensuite, dès 1947, il travaille sur la partie «rotors» et ensembles mécaniques du SE.3000 et du SE.3101, notamment le gyro-stabilisateur du SE.3101[6].
Nommé responsable des études d’hélicoptères à la fin de 1950 alors que la petite structure dédiée aux voilures tournantes chez Sud-Est est gravement menacé[9]. Il travaille ensuite sur les programmes Alouette I et II qui effectuent leur premier vol respectivement le et le [7], l’Alouette II étant le premier hélicoptère français doté d’une turbine à gaz. Il participe activement, en tant qu’ingénieur d’essais et d’études, à la préparation du record en circuit fermé de Jean Boulet sur l’Alouette I. En 1954, il devient responsable des programmes d’essais et d’études des Alouette 2 et 3, puis du SNCASE SE.3200 Frelon sur lequel il a essuyé tous les «plâtres» possibles, tant la machine était capricieuse. C’est d’ailleurs grâce à tous les ennuis subis par le Frelon que le Super-Frelon a été réussi, car on avait appris avec son prédécesseur tout ce qui ne fallait pas faire sur un hélicoptère de gros tonnage[6].
En 1963, il est nommé responsable du programme Puma dont il va suivre le développement jusqu'à la certification[6]. René Mouille sera à l'origine de beaucoup de solutions nouvelles:
il imagine pour le Frelon 02 un rotor de queue à 5 pales, de type Sikorsky, qui est adapté ensuite sur le Super-Frelon et le Puma.
On lui doit toute l'approche et l'étude de l'avant-projet de l'Écureuil appelé à devenir un succès commercial mondial et dont le prototype, piloté par Daniel Bauchart, effectue son premier vol à Marignane le [7].
Membre correspondant de l'Académie de l'air et de l'espace (AAE)[6]
En 1979, aux États-Unis, il reçoit le prestigieux prix Alexander Klemin de l'American Helicopter Society(en) (AHS)[6]. Il était le second Français à obtenir cette distinction, après Louis Breguet[4].
Citation
«Le Frelon nous a montré justement ce qu'il ne fallait pas faire sur un hélicoptère».[10]
Publications
«Des capots aux moyeux rotors: des hélicoptères presque en plastique», dans Revue aerospatiale, N° hors série 20 ans d'Aerospatiale, .
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