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Le , le vol Helios Airways 522 (ZU-522), un Boeing 737-300 parti de Larnaca (Chypre) vers Prague via Athènes s'écrase sur une colline près de Marathon, à 40 km au nord-est d'Athènes, en Grèce.

Vol 522 Helios Airways

Image de synthèse de l'interception par des F16.
Caractéristiques de l'accident
Date
TypePanne de carburant
CausesDéfaut de pressurisation
SiteGrammatikó, (Grèce)
Coordonnées 38° 13′ 54″ nord, 23° 58′ 13″ est
Caractéristiques de l'appareil
Type d'appareilBoeing 737-31S
CompagnieHelios Airways
No  d'identification5B-DBY
Lieu d'origineAéroport international de Larnaca (Chypre)
Lieu de destinationAéroport international d'Athènes (Grèce)
PhaseCroisière
Passagers115
Équipage6
Morts121
Blessés0
Survivants0

Géolocalisation sur la carte : Grèce

En raison de l'absence de pressurisation lors de la montée, non détectée par les pilotes, ceux-ci s'évanouissent, le contact radio est perdu et l'avion continue le vol vers Athènes au niveau de vol 340 (10 200 m) sous pilote automatique, jusqu'à la panne de carburant, sans que deux chasseurs F-16 envoyés en reconnaissance ni l'intervention aux commandes d'un steward ne puissent l'éviter.

Les 121 personnes à bord trouvent la mort dans l'accident, ce qui en fait la pire catastrophe aérienne de Grèce et de la compagnie chypriote Helios Airways.


Déroulement du vol


Carte du vol 522.
Carte du vol 522.

Les 115 passagers (dont 22 enfants de 4 à 18 ans) et les 6 membres d'équipage embarquent à l'aéroport de Larnaca à Chypre le matin du . L'avion est à destination de Prague, en République tchèque, après une escale à Athènes qu'il doit rallier à 10 h 45. Il décolle à 9 h 4 locales (EET), soit 6 h 4 UTC.

Peu après le décollage, une alarme se déclenche. Les pilotes l'identifient comme une alarme de configuration de décollage, ce qui plonge l'équipage en pleine confusion, car cette alarme ne se déclenche qu'au sol. Elle est suivie de l'alarme « master caution ». Les pilotes avertissent leur compagnie, mais vers 9 h 20, celle-ci ainsi que le centre de contrôle régional de Nicosie perdent tout contact radio avec l'appareil.

Craignant un possible détournement et un risque d'attentat, deux F-16 grecs sont envoyés en reconnaissance et localisent l'appareil volant au-dessus de l'Eubée. Ils ne peuvent entrer en contact avec l'avion mais aperçoivent le copilote plié en deux dans la cabine de pilotage. Les passagers, eux, semblent inertes. Les masques à oxygène sont descendus en cabine. Cependant aucune trace du commandant de bord. Celui-ci est en fait affalé sur le sol, invisible pour les pilotes des F-16. Vers 11 h 49, les pilotes militaires voient une personne entrer dans le cockpit et s'installer aux commandes. Par signes, le pilote du F-16 lui demande « Pouvez-vous continuer à voler? ». Il répond négativement. À ce moment-là, le réacteur gauche s'arrête, bientôt suivi du réacteur droit, faute de carburant.

À 12 h 4 locales (9 h 4 UTC), l'avion s'écrase, toujours escorté, sur une zone non habitée, dans des montagnes arides près du village de Grammatikó sur la commune de Marathon, 10 km au nord de la ville de Marathon et 40 km au nord-est d'Athènes. Il n'y a aucun survivant. 90 corps sont retrouvés, pour la plupart partiellement calcinés[1].

Nationalité Passager Équipage Total
Chypre 103 4 107
Allemagne 0 1 1
Grèce 12 1 13
Total 115 6 121

L'enquête


L'avion impliqué dans l'accident. Ayant servi antérieurement à Deutsche BA.
L'avion impliqué dans l'accident. Ayant servi antérieurement à Deutsche BA.

Un an avant l'accident, en 2004, ce même appareil avait subi une dépressurisation en croisière quand la porte arrière de l'appareil s'était entrouverte en vol. L'appareil avait fait un atterrissage d'urgence, sans aucune victime. La porte avait été réparée après l'incident.

Quelques heures avant le décollage, une vérification technique avait eu lieu sur une porte ayant montré un défaut d'étanchéité, car lors du vol précédent une des portes de l'avion s'était mise à trembler en vol et de la glace avait été constatée sur la poignée. La commande de pressurisation avait été mise sur manuel pour effectuer le test, mais n'avait pas été remise sur auto après que celui-ci eut été terminé. Lors de sa check-list de départ, l'équipage ne l'a pas remarqué.

Les boîtes noires montrent que la pressurisation de l'appareil n'a jamais été mise en marche. Au cours de la montée, la pression diminuant, l'oxygène est venu à manquer. Les masques de secours en cabine se sont déployés automatiquement. Les pilotes (dont les masques ne sortent pas automatiquement) ont confondu l'alarme de dépressurisation et celle de configuration décollage et ont continué la montée, leurs capacités ont peu à peu diminué par le manque d'oxygène (hypoxie) jusqu'à leur évanouissement. Ils n'ont pas non plus identifié le problème de pressurisation lorsque l'alarme générale s'est déclenchée, à la tombée des masques passagers, ni lorsque les techniciens au sol leur ont demandé de la vérifier. Le contact radio avec la maintenance au sol a été établi par le commandant de bord, un Allemand, dont l'accent n'a pas facilité le dialogue avec les techniciens, hellénophones.

L'avion, en pilotage automatique, a continué de voler jusqu'à épuisement des réserves de carburant, au bout de 3 heures de vol (au lieu de 1 h 40 prévue). L'autonomie des masques à oxygène des passagers étant de 12 minutes (la durée d'une descente d'urgence), tous les passagers se sont ensuite évanouis eux aussi (sans oxygène à 10 000 m d'altitude, la perte de connaissance intervient en 30 secondes environ) ; les autopsies ont révélé qu'ils étaient vivants au moment de l'impact, bien que plongés dans un coma profond et irréversible. Des témoins, sur place, ont vu des passagers qui portaient encore leur masque à oxygène.[réf. nécessaire]

Andreas Prodromou (25 ans), un steward en fonction lors de ce vol (également pilote professionnel mais non qualifié sur le Boeing 737), a pu rester conscient plus longtemps en utilisant une bouteille à oxygène portable. En effet, l'avion disposait de quatre bouteilles d'oxygène portables, d'une autonomie d'environ une heure chacune, et les débris retrouvés au sol ont montré que trois des bouteilles avaient été utilisées. Il n'était pas initialement prévu sur ce vol mais a rejoint l'équipage, car son amie, également hôtesse de l'air, en faisait partie. Devant l'absence de consignes de la part des pilotes, il est entré dans le poste de pilotage en utilisant le code prévu à cet effet pour déverrouiller la porte blindée (le signal d'ouverture a été entendu dans l'enregistreur vocal) et envoyé cinq Mayday à la radio, mais sans pouvoir établir de contact car celle-ci était restée branchée sur la fréquence de départ et se trouvait hors de portée[2].

Dans son rapport d'accident, le Bureau d'enquêtes accidents et de sécurité aérienne (en) de Grèce a estimé que l'enchaînement d'événements ayant mené à l'accident est le suivant :


Informations démenties



Médias


L'accident a fait l'objet d'un épisode dans la série télé Air Crash nommé « L'avion fantôme » (saison 4, épisode 10).


Notes et références



Voir aussi



Bibliographie


 : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.


Articles connexes



Liens externes



На других языках


[de] Helios-Airways-Flug 522

Helios-Airways-Flug 522 (HCY 522) war ein Linienflug der zyprischen Helios Airways von Larnaka über Athen nach Prag. Am 14. August 2005 zerschellte die eingesetzte Boeing 737-300 an einem Hügel nahe dem Dorf Grammatiko, Gemeinde Marathon in Griechenland, etwa 33 Kilometer vom Athener Flughafen entfernt. Alle 121 Insassen kamen ums Leben.

[en] Helios Airways Flight 522

Helios Airways Flight 522 was a scheduled passenger flight from Larnaca, Cyprus, to Prague, Czech Republic, with a stopover in Athens, Greece. Shortly after take-off on 14 August 2005, air traffic control (ATC) lost contact with the aircraft operating the flight, named Olympia; it eventually crashed near Grammatiko, Greece, killing all 121 passengers and crew on board. It is the deadliest aviation accident in Greek history.[1][2]
- [fr] Vol Helios Airways 522

[it] Volo Helios Airways 522

Il volo Helios Airways 522 (HCY 522 o ZU522) era un collegamento di linea operato dalla compagnia cipriota Helios Airways tra gli aeroporti di Larnaca e Atene, che precipitò il 14 agosto 2005 nei pressi di Grammatiko, nella zona montuosa a nord di Maratona e Varnavas, in Grecia.

[ru] Катастрофа Boeing 737 под Афинами

Катастрофа Boeing 737 под Афинами — крупная авиационная катастрофа, произошедшая в воскресенье 14 августа 2005 года. Авиалайнер Boeing 737-31S авиакомпании Helios Airways совершал плановый рейс HCY522 по маршруту Ларнака—Афины—Прага, но через 17 минут после взлёта перестал выходить на связь. На его поиски были посланы два истребителя F-16 ВВС Греции, которые нашли самолёт, но он не отвечал на их сообщения. В итоге, выработав авиатопливо, лайнер врезался в гору в 2 километрах от селения Грамматико и в 40 километрах к северу от Афин. Погибли все находившиеся на его борту 121 человек — 115 пассажиров и 6 членов экипажа.



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