La base aérienne 702 Avord « Capitaine Georges Madon » de l'Armée de l'air française est la seconde plus grande base aérienne de France après la base aérienne 125 Istres-Le Tubé. Elle est située sur les communes de Farges-en-Septaine et d'Avord, non loin de Bourges et Baugy dans le département du Cher. Elle entretenait déjà une importante école d'aviation militaire, en 1915, où le capitaine Georges Madon décrocha son brevet de pilote militaire. Cette école était spécialisée dans le perfectionnement des pilotes militaires, après l'obtention de leur brevet élémentaire, en particulier après un séjour sur les bases proches des villes de Chartres, d'Istres ou encore de Châteauroux. Elle développa notamment une expertise de formation dans le délicat vol de nuit.
Base aérienne 702 Avord | ||||||||||
Boeing E-3 Sentry de l'Armée de l'air française au décollage. | ||||||||||
Localisation | ||||||||||
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Pays | France | |||||||||
Coordonnées | 47° 03′ 26″ nord, 2° 38′ 33″ est | |||||||||
Altitude | 177 m (580 ft) | |||||||||
Informations aéronautiques | ||||||||||
Code OACI | LFOA | |||||||||
Type d'aéroport | Militaire | |||||||||
Gestionnaire | Armée de l'air | |||||||||
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Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Cher
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Un camp militaire est implanté entre 1871 et 1872[1]. En 1873, le général Ducrot y crée la première école d'infanterie de l'armée française[2]. qui sera en 1880 déplacée à Saint-Maixent dans les Deux-Sèvres.
À l'automne 1908, le Prince d'Arenberg convainc ses collègues de l'Assemblée nationale de l'intérêt de créer une « station aéronautique » dans le département du Cher. La recherche d'un lieu approprié est lancée. Â la suite des grandes manœuvres de Picardie en 1910 qui ont révélé les services que l'aviation militaire pourrait rendre aux armées, le ministre de la Guerre s'intéresse au projet du Cher. Après la visite par le général Hirschauer, responsable de l'aérostation, du camp d'infanterie d'Avord, celui-ci est choisi pour devenir un « champ d'aviation ». Devant l'assemblée départementale, le prince d'Arenberg déclare alors que « Avord sera le Saumur de l'aviation »[3],[4].
Créé le 23 juillet 1912, le « camp d'aviation » qui deviendra la future BA 702 Avord devient rapidement très actif avec l'instruction des recrues au pilotage élémentaire[5].
Dès 1916, le centre de formation au pilotage d'Avord devient la première école d'aviation au monde. Elle est complétée durant la Première Guerre mondiale par les écoles de la base aérienne 122 Chartres-Champhol (fermée en 1997) et de la base aérienne 119 Pau (fermée en 1972) ; à la fin du conflit, elle aura remis plus de 9 000 brevets de pilote[6]. Elle comprendra jusqu'à 1 300 avions en 1918, 1 000 élève-pilotes et 3 000 mécaniciens[7].
Eugène Freyssinet a conçu à partir de 1913 pour cette base huit hangars-voûtes en béton armé construit entre 1915 et 1917 par les établissements Limousin, destinés à l'entretien des avions biplans de l'école d'aviation qui sont une prouesse technique pour l’époque, certains vont même jusqu’à dire que ces hangars auraient battu le record du monde de portée en maçonnerie détenu par le Panthéon à Rome avec une structure en voûte de 46 m de portée[8].
Beaucoup d'as de l'aviation passent à l'instruction par Avord.
Antoine de Saint-Exupéry est affecté à la base d'Avord en avril 1922, dans le cadre de sa formation. En 1933, l'école se perfectionne dans le combat, et en 1935, les groupes de bombardement I/15 et II/15 y sont créés, avec des Farman F.221 et F.222, qui constituent ainsi la 15e escadre de bombardement de nuit[9].
En 1937 est créé le Bataillon de l'Air 127, qui utilise des Potez 25 et Morane-Saulnier MS.230.
En mai 1940, une patrouille de défense aérienne du territoire est mise en place avec quatre chasseurs Morane-Saulnier MS.406 et quelques moniteurs. De 1940 à 1944, la base aérienne est occupée par les Allemands, qui l'utilisent alors comme base d'entrainement, mais aussi comme base de bombardiers de la Luftwaffe.
La piste, jusqu'alors en herbe, est doublée et bétonnée par l'Organisation Todt, groupe de génie civil et militaire allemand, qui bâtit simultanément une tour de contrôle et de nombreuses alvéoles[9].
En 1944, les bombardements alliés à répétition provoquent la fuite des Allemands, qui procèdent alors à la destruction systématique des installations. Les derniers soldats allemands quittent la région le 5 septembre, et la base est alors reprise et gardée par la résistance locale. Seuls deux des huit grands hangars de la base seront réhabilités.
Deux hangars non détruits en 1944 conservent leur destination aéronautique durant plusieurs années, en accueillant jusque dans les années 1960 un groupement d’instruction. Il ne reste plus en 2013 qu'un seul hangar de 60 m de longueur, 46 m de largeur à la base de la voûte et un peu plus de 11 m sous voûte, utilisé par un centre de formation sur les batteries de missiles sol-air SAMP/T[10].
Aujourd'hui, la base aérienne 702 d'Avord est une base stratégique de premier plan, comprenant notamment une école militaire, un escadron de défense sol-air, un groupement d'entretien et de réparation des matériels spécialisés, et depuis 1991 une unité de détection aéroportée équipée d'avions-radars « AWACS » devant assurer la surveillance de tout le territoire.
Elle est aussi l'une des plus importantes bases militaires nucléaires.
Depuis le 3 septembre 2014, la BA702 abrite deux escadres[11] :
La base abrite également les unités suivantes :
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