Le jeudi , le Boeing 707-321B,du vol Avianca 052 entre Medellín ( Colombie) et New York s'écrase sur la ville de Cove Neck sur Long Island à New York après s'être trouvé à court de carburant. Soixante-treize des 158 passagers et membres d'équipage sont tués.
Vol Avianca 052 | |||
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Caractéristiques de l'accident | |||
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Date | 25 janvier 1990 | ||
Type | Panne sèche, erreur de pilotage due à une interférence linguistique | ||
Site | Sur Long Island (New York) | ||
Coordonnées | 40° 52′ 48″ nord, 73° 29′ 43″ ouest | ||
Caractéristiques de l'appareil | |||
Type d'appareil | Boeing 707-321B | ||
Compagnie | Avianca | ||
No d'identification | HK-2016 | ||
Phase | Atterrissage | ||
Passagers | 149 | ||
Équipage | 9 | ||
Morts | 73 | ||
Blessés | 85 | ||
Survivants | 85 | ||
Géolocalisation sur la carte : États-Unis
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Le , le vol Avianca 052 tournait dans une zone aérienne d'attente au-dessus de la région de New York depuis une heure, cela à cause du brouillard et des mauvaises conditions météo sur la région qui ralentissaient les fréquences des départs et d'arrivées d'avions sur l'aéroport John F. Kennedy. Durant cette attente, l'appareil épuisa ses réserves de kérosène qui lui auraient permis de se détourner vers l'aéroport de Boston moins encombré.
Environ 77 minutes après le début de cette attente, le New York Air Trafic Control demanda à l'équipage combien de temps ils pouvaient encore tenir, ce à quoi l'officier en second répondit « ...environ 5 minutes ». Il indiqua alors que leur aéroport alternatif était Boston, mais comme ils tournaient en attente depuis trop longtemps, ils ne pouvaient plus se dérouter vers cet aéroport ; le contrôleur indiqua à l'avion qu'il lui dégageait l'accès à la piste 22L.
Alors que le vol 052 faisait son approche pour atterrir, il rencontra des cisaillements de vents à moins de 150 mètres du sol, ce qui a fait perdre très rapidement de l'altitude à l'avion, bien en dessous de l'altitude minimum pour atteindre la piste en sécurité. Alors qu'ils étaient encore à trois ou quatre kilomètres, et qu'ils ne voyaient pas la piste (très peu de visibilité), cela a failli provoquer un écrasement avant la piste. Les contrôleurs aériens avaient seulement averti l'équipage de cisaillements à 450 mètres d'altitude et pas plus bas. L'équipage annonça une approche manquée et remit les gaz pour la recommencer, mais à ce moment précis l'appareil n'avait pas assez de carburant pour refaire une approche complète. Cet atterrissage manqué et la remise de gaz ont aussi aggravé le stress à l'intérieur de l'avion (des cris des passagers audibles depuis la cabine de pilotage) et du cockpit.
L'équipage alerta le contrôleur que le niveau de carburant était très bas puis dans sa communication suivante déclara « Nous arrivons à court de carburant. » Le contrôleur demanda à l'avion de reprendre de l'altitude ce à quoi le second pilote répondit « Négatif, nous arrivons à court de carburant. »
Quelques instants plus tard, le moteur no 4 s'éteignit, rapidement suivi par les trois autres. La turbine fournissant l'électricité dans l'appareil n'étant plus alimentée, les lumières de la cabine s'éteignirent et l'intérieur de l'avion fut plongé dans le noir. Quelques secondes plus tard, l'avion fut privé de toute alimentation électrique. Il s'écrasa dans le petit village de Cove Neck, zone résidentielle huppée de la grande banlieue new-yorkaise, au nord de Long Island, à 24 kilomètres de l'aéroport.
L'avion heurta le sol et glissa le long d'une colline de la ville, se cassant en deux en atteignant le sommet. L'impact projeta le cockpit dans une maison inoccupée à 30 mètres de là. Du fait de l'absence de kérosène, l'avion n'explosa pas ni ne prit feu, ce qui sauva probablement la vie des 85 survivants. Soixante-treize passagers et membres d'équipage furent tués dans l'accident ou décédèrent des suites de leurs blessures, les 85 survivants furent également blessés.
Les efforts pour secourir les passagers du vol 052 furent rendus difficiles, car l'avion s'était écrasé dans une zone encaissée difficile d'accès pour les équipes de secours. Les mauvaises conditions météo et la nuit noire compliquaient encore les opérations.
Le rapport du NTSB, le bureau d'enquête américain, indiqua que l'accident était dû à une erreur de pilotage, l'équipage n'ayant jamais déclaré une urgence carburant au contrôle aérien comme cela est préconisé dans les procédures IATA.
L'équipage avait demandé une "priorité" d'atterrissage, ce qui, différence entre l'anglais et l'espagnol, pouvait être interprété comme une « urgence » pour des pilotes hispanophones, mais pas par des contrôleurs aériens anglophones. Cela a pu créer une confusion pour l'équipage quand le contrôle aérien confirma leur statut prioritaire.
Certains membres du NTSB avaient le sentiment que le contrôle aérien avait été négligent en ne fournissant pas aux avions arrivant les dernières informations sur les vents cisaillant qui aurait pu alerter l'équipage sur de possibles difficultés à l'atterrissage.
Avianca Airlines menaça de poursuivre la FAA pour l'action de ses contrôleurs aériens dont elle estimait qu'ils avaient été négligents dans la mauvaise compréhension des rapports des pilotes. La FAA répliqua que l'équipage n'avait jamais déclaré une urgence carburant jusqu'aux dernières minutes avant l'écrasement et n'avait jamais indiqué le niveau de carburant qu'il restait quand il demanda un atterrissage prioritaire, rendant impossible pour les contrôleurs aériens l'attribution d'un statut de priorité adéquat.
Il fut aussi déterminé que l'équipage n'essaya pas de se dérouter vers la destination alternative de Boston alors qu'il avait été averti que l'avion serait placé en zone d'attente pour plus de 45 minutes, mais cela est peut-être dû à la mauvaise interprétation par les pilotes de la confirmation de leur niveau de priorité.
Après quelques délibérations, un accord fut trouvé et la FAA paya 40 % des 200 millions de dollars de dédommagements aux passagers et à leurs familles, le reste étant payé par Avianca.
Dans ce film, plusieurs éléments complémentaires sont cités, ayant pu aggraver la situation, modifier la prise de décision et la communication, et le film insiste sur plusieurs « ruptures de communication » et sur le fait que les pilotes croyaient que l'information (baisse de carburant) avait bien été communiquée aux contrôleurs :
Le film montre aussi que le pilote n'a pas une seule fois prononcé le mot « Mayday » (à dire trois fois pour signaler la situation de détresse), ce qui est bien sûr déterminant.