Le vol 101 d'Air India était un vol régulier reliant Bombay à Londres, réalisé le jour de l'accident par un Boeing 707 immatriculé VT-DMN et nommé Kangchenjunga[2]. Après avoir quitté Bombay, il avait fait deux arrêts prévus à Delhi et Beyrouth et était en route pour un autre arrêt à Genève[2]. Au niveau de vol 190, l'équipage a été autorisé à descendre vers l'aéroport international de Genève après avoir passé le mont Blanc[2]. Le pilote, estimant qu'il avait dépassé le mont Blanc, a commencé à descendre et s'est écrasé dans le massif du Mont-Blanc en France près du rocher de la Tournette, à une altitude de 4 750 mètres (15 584 pieds)[2],[3]. Les 106 passagers et 11 membres d'équipage ont tous été tués[3].
Une autre hypothèse est formulée pour expliquer l'accident: celle d'une collision en vol avec un chasseur F 104-G Starfighter de l'Armée de l'Air italienne, utilisé dans le cadre de manœuvres de l'OTAN. Cette hypothèse se fonde sur des témoignages anciens, une opération médiatique organisée par le journaliste de radio Philippe Réal[4] et le guide de haute montagne René Desmaison, et la découverte, plus récente, de pièces mécaniques portant l'inscription «USAF»[5]. Néanmoins, si ces pièces prouvent le crash d'un appareil militaire, rien ne permet de l'associer formellement à l'accident du vol 101. Une autre équipe de journalistes est montée sur le site par Chamonix et en a rapporté plusieurs pièces d'avion militaire mises en sécurité en Isère, malgré la poursuite des gendarmes de Chamonix. Ils ont tenté de vendre leurs photos à Paris Match mais la sécurité militaire est intervenue pour l'empêcher. La pièce est toujours cachée et un des journalistes toujours vivant[réf.nécessaire][6].
En 1950, un autre vol d'Air India, le vol 245, opéré par un Lockeed L-749A Constellation baptisé Malabar Princess, s'était déjà écrasé au même endroit, causant la mort de ses 48 passagers et membres d'équipage[7].
Débris
Régulièrement, des fragments humains et autres débris sont retrouvés dans la zone du crash ou rendus par le glacier des Bossons. Néanmoins, la vitesse de progression du glacier (environ 80 cm par jour) ne favorise pas une bonne conservation des débris. Une partie des débris sont retrouvés par Daniel Roche, un amateur qui s'est spécialisé dans la traque du Kangchenjunga et du Malabar Princess[8].
En , deux alpinistes découvrent une valise diplomatique comprenant des courriers et des journaux, remise officiellement aux autorités indiennes[8].
En , un alpiniste savoyard découvre une boîte contenant des bijoux et des pierres précieuses, principalement des émeraudes et des saphirs, provenant selon toute vraisemblance d'un de ces deux crashs[9],[10]. Le 4 décembre 2021, ce trésor évalué à 300 000 € est partagé entre son inventeur, l'alpiniste savoyard, et la ville de Chamonix[11].
En , de nouvelles pièces, notamment de l'argenterie et les fragments d'un gilet de sauvetage, sont découvertes par Daniel Roche sur le plateau des Pyramides[12]. Un fragment d'un dispositif de prise de vue militaire est aussi retrouvé sans fournir d'information.
En , un réacteur censé provenir de l'appareil est retrouvé[13], ainsi qu'un bras et une jambe appartenants vraisemblablement à une femme[14].
En , les restes d'une valise diplomatique en toile de jute, comprenant des journaux ainsi que des courriers officiels à destination de l'ambassade de l'Inde à Washington D.C, sont retrouvés sur le glacier[15]. D'autres journaux, probablement issus de cette même valise, sont retrouvés début et sont conservés dans la cabane du Cerro à Chamonix[16].
Une vitrine d'objets provenant de cet avion, dont quelques pièces, est consacrée à ce crash au Musée de l'Aviation de Warluis, près de Beauvais dans l'Oise[réf.souhaitée].
Passagers
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Parmi les 106 passagers figuraient le président de la Commission indienne de l'énergie atomique Homi Jehangir Bhabha[3] et Amrit Prasad Pradhan, fondateur du Collège des sciences Amrit(en) au Népal. Il n'y avait qu'une Française à bord, l'hôtesse de l'air Josette Bonnargent[8].
Un mémorial pour les victimes des deux crash d'Air India, situé au Nid d’Aigle, à 2 412 mètres d’altitude, lieu de départ pour l’ascension du Mont-Blanc, a été dévoilé le [17]. On compte également un carré indien dans le cimetière du Fayet, à Saint-Gervais-les-Bains[8].
Appareil
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Le Boeing 707-437 VT-DMN avait effectué son premier vol le et a été livré neuf à Air India le . Il avait volé un total de 16 188 heures[18].
Notes et références
(en) Sean Mendis, «Air India: The story of the aircraft», Airwhiners.net, (lire en ligne, consulté le ).
Françoise Rey, Crash au Mont-Blanc: les fantômes du Malabar Princess, Glénat, , 447p. (ISBN2-7242-6688-9)
Françoise Rey, Crashs au Mont-Blanc: la fin des secrets?, Grenoble, Glénat, coll.«Hommes et montagnes», , 403p. (ISBN978-2-344-00923-9).
(en) Tony Pither, The Boeing 707, 720 and C-135, Tunbridge Wells, England: Air-Britain (Historians) Ltd., , 488p. (ISBN978-0-851-30236-2)
Émission radio
Fabrice Drouelle, «Les fantômes du Mont-Blanc», émission de 54min [], sur France Inter, Affaires sensibles, (consulté le )
Articles connexes
Vol 245 Air India: autre vol d'Air India qui s'est écrasé quasiment au même endroit en 1950, causant la mort de ses 48 passagers et membres d'équipage.
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