Leonardo S.p.A., anciennement Finmeccanica S.p.A., est le second groupe industriel italien, un des premiers constructeurs au monde d'hélicoptères civils[4] et l'un des principaux groupes internationaux du secteur aéronautique et spatial. Il est spécialisé dans l’armement, les hélicoptères, l'aéronautique, l'industrie spatiale et l'énergie.
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Leonardo S.p.A. | |
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Création | 1948 à Rome |
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Personnages clés | |
Forme juridique | Société par actions |
Action | Bourse d'Italie (LDO)![]() |
Slogan | Ingenuity at your service |
Siège social | Rome![]() |
Direction | Alessandro Profumo![]() |
Actionnaires | État Italien 30,20 % |
Activité | Aéronautique, Espace, Électronique, Défense |
Produits | Avions, Hélicoptères, Systèmes spatiaux, Satellites, Systèmes Électroniques, Navires |
Filiales | DRS Technologies, Telespazio |
Effectif | 49 882 (2020)[3] |
Site web | leonardo.com |
Dette | 5,704 milliards d'euros (2020)[3] |
Chiffre d'affaires | 13,41 milliards d'euros (2020)[3] |
Résultat net | 243 millions d'euros (2020)[3] |
Société précédente | Ansaldo![]() |
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La société est installée dans plus de cent pays et notamment en Grande-Bretagne et aux États-Unis, où le groupe a racheté de nombreuses entreprises de défense. Il employait plus de 70 000 salariés fin 2011 et a réalisé cette année-là un chiffre d'affaires de plus de 17 milliards d'euros.
La société a changé son nom en Leonardo S.p.A. depuis le [5]. Le changement de nom (en référence au scientifique italien Léonard de Vinci[6] ), fait partie d'un vaste programme de restructuration porté par l'administrateur délégué Mauro Moretti, depuis le début de son mandat en 2014[7].
Née en 1948, sous forme de holding financière du secteur mécanique Finmeccanica une des multiples divisions intégrées dans la holding de l'Etat italien IRI, elle est restée une holding diversifiée et soumise aux pressions politiques des différents gouvernements jusqu'en 1980, date à laquelle une réorganisation générale du secteur des participations d'État a été menée.
À partir de 1982 et sous l'impulsion de Fabiano Fabiani, son Directeur Général et Administrateur Délégué, le projet d'une grande Finmeccanica voit le jour. La volonté était de centraliser au cœur même de la holding financière publique toutes les entreprises italiennes intervenant dans les secteurs techniques de pointe afin d'atteindre la taille critique pour justifier de la présence italienne dans le monde ; devenir un des leaders mondiaux dans les technologies spatiales (où Fiat était un des leaders mondiaux dans les systèmes de propulsion[réf. souhaitée]), la défense, la robotique, la micro-électronique, qui étaient jusqu'alors fragmentées entre les divisions Finmeccanica et STET, toutes deux appartenant à l'IRI, Aviofer et FinBreda appartenant à l'EFIM, une autre holding d’État. Ces holdings d’État, mais avec un statut privé, et bien qu'ayant le même actionnaire, se retrouvaient en concurrence souvent sans le savoir.
Finmeccanica put ainsi, après sa sortie du giron public, acquérir des participations importantes dans de nombreuses sociétés privées italiennes et mondiales comme Aermacchi, célèbre constructeur d'avions, de Officine Aeronavali de Venise). Ce processus de restructuration fut relativement lent.
À cette époque, Finmeccanica détenait notamment les groupes :
Un progrès sensible dans la concentration des entreprises technologiques avancées fut atteint lorsqu'en 1989, STET céda à Finmeccanica trois entreprises clé :
En 1990 Finmeccanica rachète les activités industrielles en Italie du groupe anglais Ferranti, qui regroupait OTE (communications mobiles), Laben (espace) et Elmer (électronique). Le groupe britannique Ferranti a fait faillite en 1993.
La principale difficulté rencontrée par Finmeccanica fut son manque de disponibilités financières pour lui permettre de procéder rapidement à la croissance planifiée sachant que son actionnaire principal n'aurait jamais pu soutenir seul cet effort.
C'est ainsi qu'en 1993 Finmeccanica ouvrit son capital et sera introduite en bourse.
Lorsque l'État italien décida de dissoudre l'EFIM en 1994, Finmeccanica put enfin constituer le pôle national italien de défense en reprenant des entreprises historiques comme :
Mais ce n'est qu'en 1996 que la fusion des divisions ferroviaires Ansaldo et Breda put se concrétiser pour donner naissance à AnsaldoBreda.
Dans les années 1990, ailleurs dans le monde, Finmeccanica racheta des grandes entreprises comme :
trois entreprises spécialisées dans l'automation industrielle qui seront intégrées dans Elsag. La division civile du groupe Elsag-Bailey a été cédée à ABB en 1999, la division militaire a été renommée Selex-Elsag S.p.A..
Entre 1999 et 2000, Finmeccanica signe d'importants accords internationaux qui donneront une nouvelle impulsion à son développement au niveau mondial avec :
Le groupe Finmeccanica a été privatisé en juin 2000, par la mise en bourse des actions détenues par l'IRI. À la suite de cette opération, l'État Italien conserve 32,45 % du capital.
Malgré l'importante participation dans STMicroelectronics et le maintien des activités industrielles de base comme l'énergie et le secteur ferroviaire, à partir de 2001, sous la présidence de Pier Francesco Guarguaglini, la stratégie de développement de Finmeccanica se porte sur les domaines de l'espace et de la défense. Des rachats importants ont été opérés :
Finmeccanica reste un des principaux acteurs mondiaux dans leur domaine avec ses filiales Ansaldo Energie, Ansaldo STS et AnsaldoBreda.
Finmeccanica a maintenu sa participation dans STMicroelectronics et garde une participation de 25 % dans Avio (ex Fiat Avio), principal constructeur de propulseurs d'avions, fusées et pour navires. Avio a été cédée par le groupe Fiat SpA en 2003.
En , Finmeccanica finalise le rachat pour 5,2 milliards de dollars de DRS Technologies[8], un groupe américain d'électronique de défense créé en 1968 et ayant réalisé 2,8 milliards de dollars de chiffre d'affaires en 2007[9].
En , Ansaldo Energia, qui était précédemment possédé à 55 % par Finmeccanica et à 45 % par le fonds américain First Reserve, est acquise à 85 % pour 777 millions d'euros par la Cassa Depositi e Prestiti, sorte de Caisse des dépôts et consignations italienne, à travers le Fondo Strategico Italiano. Finmeccanica garde 15 % dans Ansaldo Energia, et récupère de la transaction 400 millions d'euros[10],[11].
En , Finmeccanica annonce la vente de ses activités ferroviaires, Ansaldo Breda et sa participation de 40 % dans Ansaldo STS, au groupe japonais Hitachi pour 810 millions d'euros[12]. Hitachi devrait par la suite faire une offre de reprise sur l'ensemble des participations de Ansaldo STS pour un coût d'environ 1,86 milliard d'euros[13].
À partir de , l’opération de refonte de l'image de marque de la société, voulue par Mauro Moretti avec la proposition de changer la dénomination sociale à partir du de la part du conseil d’administration à l’assemblée des actionnaires, va être lancée.
Avec l’approbation de la nouvelle dénomination de la part de l’assemblée des actionnaires, qui a eu lieu le , Finmeccanica devient officiellement Leonardo à partir du , un nom choisi en référence au scientifique italien Léonard de Vinci.
jaune : filiale de Finmeccanica
Dans le secteur de l'électronique de défense et de sécurité, Leonardo est le numéro 2 européen et numéro 6 mondial. Ses différentes filiales sont :
La filiale d'hélicoptères Agusta Westland, est détenue à 100 % depuis 2004 (rachat de la part de BAE Systems). Leonardo possède également 32 % du GIE NHIndustries.
Alenia Aermacchi (en) regroupe depuis le 1/01/2012 l'ensemble des activités aéronautiques civiles, basées à Naples, et militaires, basées à Turin, du groupe. Alenia Aermacchi fabrique le M-346, le seul avion d'entrainement au pilotage des avions de combat de 4e et 5e génération au monde et l'avion de transport tactique C-27J. Alenia Aermacchi participe au programme d'avion de combat F-35 de Lockheed Martin, au programme de drone de combat Neuron de Dassault Aviation et fabrique des aérostructures pour les avions de ligne tels que le A380, le B787 et le Bombardier CSeries.
Alenia Aermacchi possède également des participations dans différentes sociétés, telles que :
L'activité Systèmes de Défense fabrique des missiles, des torpilles, de l'artillerie et des véhicules blindés. Leonardo possède
Dans le domaine spatial, Leonardo possède deux coentreprises avec le français Thales. Telespazio, détenu à 67 %, fournit des services satellitaires de navigation, d'observation de la Terre, de télécommunications. Thales Alenia Space, détenu à 33 % fabrique des satellites de navigation, de télécommunications, météo, militaires, scientifiques ou d'observation de la Terre.
Dans les transports, Leonardo possède :
Les activités ferroviaires, Ansaldo Breda et les 40 % dans Ansaldo STS, ont été revendues en au groupe japonais Hitachi[12].
Dans l'énergie, Leonardo possède 55 % de Ansaldo Energia aux côtés du fonds d'investissement américain First Reserve Corporation. Ansaldo Energia est le principal fabricant italien de centrales électriques, centrales hydrauliques, au gaz ou nucléaires.
Leonardo a revendu en 40 % d'Ansaldo Energia au Fondo Strategico Italiano et n'en a conservé qu'une participation résiduelle de 15 %.
2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | ||
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Électronique de Défense et de Sécurité | 6.718 | 7.137 | 6.035 | 5.136 | 4.952 | 5.074 | 6.974 | 6.726 | |
Hélicoptères | 3.480 | 3.644 | 3.915 | 4.243 | 4.384 | 4.556 | 3.910 | 3.737 | |
Aéronautique | 2.641 | 2.809 | 2.670 | 2.974 | 3.980 | 3.113 | 1.741 | 1.158 | |
Systèmes de Défense | 1.195 | 1.210 | 1.223 | 1.256 | 1.575 | 209 | 686 | ||
Spatial | 909 | 925 | 1.001 | 1.053 | 1.002 | ||||
Transports | 1.811 | 1.962 | 1.877 | 1.719 | 1.908 | ||||
Energie | 1.652 | 1.413 | 981 | 715 | |||||
Autres | 410 | 243 | 305 | 347 | 138 | 110 | 88 | ||
Total | 18.176 | 18.695 | 17.318 | 16.504 | 16.033 | 12.764 | 12.995 | 12.002 |
2007 | 2008 | 2009 | 2010 | 2011 | 2012 | 2013 | 2014 | 2015 | 2016 | |
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Chiffre d'Affaires | 13.429 | 15.037 | 18.176 | 18.695 | 17.318 | 16.504 | 16.033 | 12.764 | 12.995 | 12.002 |
Résultat Net | 521 | 621 | 718 | 557 | - 2.306 | - 792 | 74 | 20 | 527 | 507 |
Dépenses de R&D | 1.836 | 1.809 | 1.982 | 2.030 | 2.020 | 1.912 | 1.820 | 1.227 | 1.446 | 1.373 |
Carnet de Commandes | 17.916 | 17.575 | 21.099 | 22.453 | 17.434 | 44.908 | 42.697 | 29.383 | 28.793 | 34.798 |
Nombre de Salariés au 31 déc. | 60.748 | 73.398 | 73.056 | 75.197 | 70.474 | 67.408 | 63.835 | 54.380 | 47.156 | 45.631 |
Nota :