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L'AGM-78 Standard ARM était un missile anti-radar développé par la firme General Dynamics, aux États-Unis. Conçu en 1967 et produit depuis cette date, il en sera fabriqué plus de 3 000 jusqu'à l'année 1976, date de l'arrêt de sa production.

AGM-78 Standard ARM

Un missile AGM-78, au musée de l'US Air Force, en 2009.
Présentation
Type de missile Missile air-sol anti-radar
Constructeur General Dynamics
Déploiement 1968 - 1988
Caractéristiques
Moteurs moteur-fusée à carburant solide
Aerojet MK 27 MOD 4
(à double poussée)
Masse au lancement 620 kg (1 370 lbs)
Longueur 4,57 m
Diamètre 34,3 cm
Envergure 108 cm
Vitesse Mach 1,8 officiellement
(estimé à Mach 2,5)
Portée 90 km
Charge utile 97 kg (215 lbs)
souffle + fragmentation
Guidage radar passif
Détonation impact
Plateforme de lancement A-6B/E Intruder, F-105G Thunderchief, F-4G Phantom II

Historique


Développé à l'origine pour la marine américaine (United States Navy) à la fin des années 1960, l'AGM-78 fut créé en grande partie à-cause des limitations de l'AGM-45 Shrike, qui souffrait d'une charge militaire trop faible, d'une portée limitée et d'un système de guidage peu performant.

Il fut demandé à la firme General Dynamics (qui construisit plus tard le célèbre F-16), de concevoir un ARM (Anti-Radiation Missile : missile anti-radar) à-partir d'un missile sol-air RIM-66 SM-1 modifié. Ce type de conception à partir d'un missile « déjà disponible sur étagères » réduira de manière assez importante les coûts et le temps nécessaire à sa mise au point, les essais commençant dès l'année 1967, à peine un an après le début de sa conception. Les premiers missiles opérationnels furent, eux, disponibles début 1968.


Caractéristiques



Première version


Le surnom de l'AGM-78 était « Starm », la contraction du terme exact désignant le missile : « Standard ARM ».

Sa première version, A1 Mod.0, était légèrement supérieure à un RIM-66 aéroporté, étant dotée de la tête chercheuse anti-radar du Shrike montée à l'avant. Un moteur-fusée à carburant solide et à double poussée de type Mark 27 MOD 4 propulsait le missile, qui était également équipé d'une charge militaire à souffle et fragmentation. Même s'il lui était largement supérieur, l'AGM-78 était bien plus cher que l'AGM-45, et le Shrike continua son service quelque temps.

Le nouveau missile était employé par les chasseurs-bombardiers F-105F/G et A-6B/E Intruder.


Versions


Un F-105G du 6010th WWS (17th Weapons Squadron) décollant de Thaïlande, en 1971.
Un F-105G du 6010th WWS (17th Weapons Squadron) décollant de Thaïlande, en 1971.
Un Keres, lanceur de missiles AGM-78 israélien, au musée de l'IAF.
Un Keres, lanceur de missiles AGM-78 israélien, au musée de l'IAF.

Versions A

Une version inerte du missile fut construite, l'ATM-78, utilisée pour l'entraînement. De taille, de poids et de forme identiques, il ne contient aucun système de propulsion, charge militaire ou guidage. Il n'est en fait qu'une masse inerte.

Le modèle A2 inaugura une capacité BDA (Bomb Damage Assessment : évaluation des dégâts après bombardement) et un marqueur au phosphore SDU-6/B lui permettait également de faciliter le ciblage des sites visés pour les attaques suivantes.


Versions B

En 1969, un modèle amélioré fut produit.

L'AGM-78 utilisait un autodirecteur à bande large, ce qui lui permettait de pouvoir être employé contre une grande variété de cibles différentes sans avoir à changer de capteur avant chaque début de mission (chose qui était courante du côté soviétique[Note 1]). Un circuit de mémoire simple fut également installé, permettant au missile d'attaquer la cible une fois qu'il était verrouillé dessus, même si le radar était à-nouveau éteint. Les ARM précédents auraient dévié de leur parcours et raté leur cible s'ils en avaient perdu la piste. En conséquence la permutation on/off du radar était devenu une tactique standard pour les batteries de missiles.

Quelques anciens AGM-78A1 furent améliorés, avec un nouveau circuit mémoire et un nouvel autodirecteur, et furent désignés AGM-78A4. La version B de l'AGM-78 fut la plus importante, et fut largement employé par les Phantoms « Wild Weasel » de l'US Air Force, notamment au Viêt Nam.

Une version d'entraînement de l'AGM-78B fut également produite, sous l'appellation ATM-78B.


Version C

Au début des années 1970 est apparue la version AGM-78C. Étant un projet de l'Air Force, le modèle C fut initialement conçu pour être plus fiable et moins coûteux à produire.

Il était doté d'un marqueur de cible au phosphore blanc. Certains missiles des versions antérieures furent portés à ce standard par modifications en usine. Comme pour les anciennes versions, un missile d'entraînement fut également construit, l'ATM-78C.


Versions D

Une version améliorée, l'AGM-78D, équipée d'un nouveau moteur, fut produite entre 1973 et 1976.

Le missile suivant, l'AGM-78D2, possédait une fusée optique active, une fiabilité encore meilleure et une nouvelle charge militaire, d'une masse de 100 kg. Il fut suivi de sa version d'entraînement, l'ATM-78D. La vitesse officielle du missile est de Mach 1,8 mais la littérature spécialisée l'estime à M 2,5[1].


Autres

Le missile anti-radar RGM-66D, tiré depuis les navires, utilisait la structure de base de l'AGM-78, incluant des éléments du RIM-66 et du missile air-air AIM-97 Seekbat.


Carrière opérationnelle


États-Unis

Toutes versions confondues, plus de 3 000 exemplaires du « Starm » furent construits, jusqu'à l'arrêt de sa production à la fin des années 1970. Le missile resta encore en service une dizaine d'années, avant d'être remplacé progressivement par l'AGM-88 HARM à la fin des années 1980.


Notes et références



Notes


  1. Beaucoup de missiles anti-radar soviétiques nécessitent de changer d'autodirecteur, en fonction de la cible qui devra être visée. Exemples : Kh-28, Kh-31, Kh-58, etc.

Références



Articles connexes


  1. (en) Phillip E. Pace, Detecting and Classifying Low Probability of Intercept Radar, Second Edition, Boston, Artech House, , 857 p. (ISBN 978-1-59693-234-0), p. 591.

На других языках


[de] AGM-78 Standard ARM

Die US Navy stellte 1968 die von General Dynamics entwickelte AGM-78 Standard ARM als Anti-Radar-Luft-Boden-Rakete in Dienst. Die AGM-78 wurde als Erweiterung für die AGM-45 Shrike aus der RIM-66 entwickelt. Die erste Version der Standard ARM in der Navy, dort auch STARM genannt, war nichts weiter als die Luft-Boden-Variante der RIM-66, die nur mit einem Anti-Radar-Suchkopf ausgestattet wurde. Die AGM-78 hatte jedoch einen Nachteil – sie war wesentlich teurer als die Shrike.

[en] AGM-78 Standard ARM

The AGM-78 Standard ARM was an anti-radiation missile developed by General Dynamics, United States. It was built on the airframe of the RIM-66 Standard surface-to-air missile, resulting in a very large weapon with considerable range, allowing it to attack targets as much as 50 miles (80 km) away.
- [fr] AGM-78 Standard ARM

[it] AGM-78 Standard ARM

L'AGM-78 Standard ARM è un missile antiradar. Era la versione antiradar dello Standard SAM, per cui era tre volte più pesante dello AGM-45 Shrike, circa 600 kg, utilizzato su distanze maggiori.

[ru] AGM-78 Standard ARM

Standard ARM ([ˈstændərd ɑːrm] чит. «Стэндард-Арм», от бэкр. Anti-Radiation Missile, войсковой индекс — ARM) — американская противорадиолокационная ракета класса «воздух—поверхность». Предназначалась для поражения наземных радиолокационных станций системы ПВО противника. Была разработана корпорацией General Dynamics по заказу ВВС США на основе зенитных управляемых ракет корабельного комплекса тактической ПРО RIM-66 Standard[1].



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