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Le Yakovlev Yak-25 (en russe : « Яковлев Як-25 ») est un avion d'interception soviétique. Il a été désigné par l'OTAN « Flashlight-A » et « Mandrake ».

Yakovlev Yak-25

Un Yak-25RV, exposé au musée central des forces aériennes, à Monino, en Russie.

Constructeur Yakovlev
Rôle Intercepteur
Statut Retiré du service
Premier vol
Mise en service
Date de retrait
Nombre construits 483 + 155
Équipage
2
Motorisation
Moteur Toumanski RD-9
(Mikouline AM-5)
Nombre 2
Type Turboréacteurs
Poussée unitaire 23 kN
Dimensions
Envergure 10,94 m
Longueur 15,67 m
Hauteur 4,4 m
Surface alaire 28,94 m2
Masses
À vide 5 675 kg
Avec armement 8 675 kg
Maximale 9 450 kg
Performances
Vitesse maximale 1 090 km/h
Plafond 15 200 m
Vitesse ascensionnelle 1 800 m/min
Rayon d'action 2 700 km
Charge alaire 327 kg/m2
Rapport poussée/poids 0,53
Armement
Interne 2 canons Nudelman NL-37 de 37 mm avec 50 coups chacun
Avionique
Radar RP-6 « Sokol »

Conception et développement


Le Yak-25 naquit du besoin d'un intercepteur à longue distance pour protéger le territoire nord et est de l'URSS. Le , Joseph Staline signa le cahier des charges relatif à un chasseur biplace, bimoteur à réaction et un avion de reconnaissance dérivé. L'appareil devait utiliser le turboréacteur Mikouline AM-5. Le premier prototype, le Yak-120, vola le .

Le nouvel appareil était doté de turboréacteurs installés en nacelles sous les ailes, et d'un train d'atterrissage de type « monotrace », avec une roulette simple à l'avant et un diabolo à l'arrière en tandem sous le fuselage, complétés par deux roulettes d'équilibrage sous les extrémités des ailes. Cette disposition permettait de laisser de la place pour un deuxième membre d'équipage et une quantité substantielle de carburant, donnant une autonomie (avec réservoir externe) d'environ 2 560 km. L'imposant nez de l'avion contenait le radôme pour le radar d'interception air-air. L'armement était constitué de deux canons NL-37L de 37 mm approvisionnés à raison de 50 obus chacun.

En dépit de quelques problèmes importants, l'avion reçut l'autorisation de production en 1953, et les premiers exemplaires furent produits en 1954. Les premiers appareils, désignés Yak-25, furent livrés l'année suivante, bien qu'ils n'étaient pas encore opérationnels, en raison de problèmes avec le radar RP-6 Sokol (code OTAN : « Scan Three »). En conséquence, les premiers appareils utilisèrent une version modifiée du radar télémétrique RP-1D Izumrud (code OTAN : « High Fix ») à la place. Lorsque le radar Sokol fut enfin disponible, les appareils alors rééquipés reçurent la désignation de Yak-25M[1], avec des livraisons démarrant dès . Le Yak-25M reçut de nombreuses autres améliorations, comme des amortisseurs de recul pour les canons, des moteurs AM-5A améliorés (avec la même poussée), et une légère augmentation de la capacité en carburant. Des vols de surveillance et d'espionnage menés par la RAF en indiquèrent que le Yak-25M était entré en service, mais que la détection d'altitude par des radars terrestres était peu performante, et donc que l'interception était inefficace au-dessus de 35 000 pieds (11 300 m)[1]. En 1955 et 1956, plusieurs Yak-25M furent réaménagés en bancs d'essais volants pour missiles air-air.

Une version de reconnaissance dérivée du Yak-25, le Yak-25RV (du russe : « Pазведчик Высотный », « Razvedchick Vysotnyj », « Haute altitude, Espionnage ») fut développée en 1959. Désigné par l'OTAN « Mandrake », it était doté d'une nouvelle aile droite, d'une envergure de 23,4 m, soit plus du double de celle de la version d'interception Yak-25M, avec une surface alaire totale de 55 m2. Des packs de capteurs et de caméras furent ajoutés dans le fuselage, et il se pourrait que certaines versions aient conservé un des deux canons.

Malgré sa charge alaire faible, les performances en altitude du « Mandrake » étaient tout-au-plus très moyennes, avec des problèmes moteurs considérables à haute-altitude, des vibrations excessives, et un équipement trop primitif, qui imposait aux équipages de lourdes charges de travail. La force aérienne soviétique conserva néanmoins le Yak-25RV en service jusqu'en 1974. Un petit nombre de ces appareils furent utilisés à la fin des années 1970 pour la surveillance de contamination radioactive, avec des capteurs spécialisés. Ils furent désignés Yak-25RRV. En 1971, des efforts pour développer le « Mandrake » en un intercepteur à haute altitude (Yak-25PA) s'avérèrent infructueux.

Le dérivé Yak-26 fut développé en tant que bombardier, mais fut construit à seulement neuf exemplaires. En 1961, une série de « Mandrake » allégés furent produits pour servir de drones-cibles à haute altitude. Le Yak-25RV-I fut utilisé comme une cible pilotée pour l'entraînement non-armé à l'interception. Le Yak-25RV-II était, lui, un drone contrôlé à distance.

483 exemplaires du Yak-25 furent produits dans l'usine de Saratov, près de la Volga, dont 406 Yak-25M et 10 appareils de reconnaissance Yak-25R. À ces appareils s'ajoutent 155 exemplaires de la version de reconnaissance à haute-altitude Yak-25RV.


Histoire opérationnelle


Le Yak-25 fut présenté pour la première fois à Touchino en , et reçut la désignation OTAN « Flashlight-A ». Ces appareils commencèrent ensuite à équiper les unités de défense aérienne au cours de la même année. Ils étaient considérés comme étant faciles à piloter et étaient populaires auprès des équipages. L'appareil était toutefois assez sujet aux casses moteurs, essentiellement à cause de leur position basse lorsque l'appareil était au sol, ce qui devenait problématique lorsque la piste n'était pas exempte de débris. Toutefois, grâce à la conception à deux moteurs de l'avion, ces casses n'étaient que rarement fatales pour les équipages.

Le retrait du service des Yak commença en 1963, les derniers intercepteurs étant retirés en 1967. La version de reconnaissance « Mandrake » servit, elle, dans ses différents rôles jusqu'à la fin des années 1970. Comme beaucoup d'autres intercepteurs de la PVO de l'époque de la Guerre froide, le Yak-25M ne fut pas exporté dans un pays du Pacte de Varsovie ou une autre nation.

Il y eut, dans l'Histoire, un autre appareil qui reçut la désignation de Yak-25. Il s'agissait d'un prototype de chasseur léger de 1947. Après avoir perdu la compétition face aux MiG-15 et Lavotchkine La-15, le premier programme Yak-25 (en) fut abandonné et la désignation fut réutilisée pour un nouvel intercepteur.


Versions



Versions principales



Prototypes et projets affiliés au Yak-25



Caractéristiques (Yak-25)



Caractéristiques générales



Performances



Armement



Équipement



Voir aussi


Développement lié

Aéronefs comparables

Articles connexes


Notes et références


  1. (en) Forster et Gibson 2014, p. 80–81, 84–85.

Annexes


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Bibliographie



Liens externes




На других языках


[de] Jakowlew Jak-25

Jakowlew Jak-25 (russisch Яковлев Як-25, NATO-Codename Flashlight) ist die Bezeichnung für ein zweistrahliges Allwetter-Abfangjagdflugzeug aus dem Experimental-Konstruktionsbüro (OKB) Jakowlew, das Anfang der 1950er-Jahre entwickelt und in über 600 Exemplaren produziert wurde. Auf der Grundlage dieses Modells entstand später die Jakowlew Jak-28.

[en] Yakovlev Yak-25

The Yakovlev Yak-25 (NATO designation Flashlight-A/Mandrake) was a swept wing, turbojet-powered interceptor and reconnaissance aircraft built by Yakovlev and used by the Soviet Union.
- [fr] Yakovlev Yak-25

[it] Yakovlev Yak-25

Lo Yakovlev Yak-25 (in caratteri cirillici Яковлев Як-25), nome in codice NATO Flashlight o Mandrake a seconda delle versioni, fu un caccia intercettore e ricognitore a getto con ala a freccia, progettato dall'OKB 115 diretto da Aleksandr Sergeevič Jakovlev e sviluppato in Unione Sovietica tra i tardi anni quaranta e i primi anni cinquanta.

[ru] Як-25

Як-25 (изделие 120, по кодификации НАТО: Flashlight — «Фонарик») — советский двухместный истребитель-перехватчик, разработанный ОКБ Яковлева в конце 1940-х годов. Как перехватчик, снят с вооружения в середине 1960-х годов, однако его высотные разведывательные варианты использовались в ВВС СССР ещё некоторое время.



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