Le General Electric YJ93 était un turboréacteur à simple flux et postcombustion, conçu comme moyen de propulsion pour le bombardier North American XB-70 Valkyrie et l'intercepteur North American XF-108 Rapier.
General Electric YJ93 | |
![]() Un YJ93-GE-3, exposé au National Museum of the United States Air Force, à Dayton, dans l'Ohio. | |
Constructeur | ![]() |
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Utilisation | • XB-70 Valkyrie • XF-108 Rapier |
Caractéristiques | |
Type | Turboréacteur à simple flux et postcombustion |
Longueur | 6 200 mm |
Diamètre | 1 330 mm |
Masse | 1 728 kg |
Composants | |
Compresseur | Axial, à 11 étages |
Chambre de combustion | Annulaire, carburant spécial JP-6 (hautes-températures) |
Turbine | Axiale, à 2 étages |
Performances | |
Poussée maximale à sec | 85 kN |
Poussée maximale avec PC | 128 kN |
Débit d'air | 125 kg/s |
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L'YJ93 débuta sa vie sous la désignation de General Electric X275, une version agrandie du General Electric J79. Il évolua ensuite en X279, quand la vitesse de croisière de Mach 3 devint une clause du contrat de développement du Valkyrie, puis devint finalement l'YJ93[1].
Comme le moteur fut prêt plus tôt que les deux avions qu'il devait équiper, l'US Air Force décida de le tester sur un appareil déjà existant, et un B-58A (s/n 55-662) fut modifié par Convair à partir du , afin d'être doté d'une nacelle spéciale sous le fuselage pouvant accueillir le moteur[2]. L'avion fut ensuite livré à la base aérienne d'Edwards, avec la désignation NB-58A. Il effectua plusieurs vols avec l'YJ93, dont plusieurs à une vitesse supérieure à Mach 2[2]. Le moteur était si puissant que lorsqu'il était allumé, le NB-58A pouvait ne pas utiliser la puissance de ses quatre J79[2].
L'intercepteur XF-108 fut abandonné, et le projet du B-70 fut réorienté vers un programme de recherches uniquement. Le NB-58A fut reconverti en TB-58A et vola encore, cette fois pour filmer le XB-70 pendant ses essais, puis fut détruit en 1977[2].
L'YJ93 était un turboréacteur monocorps à simple flux et postcombustion, doté d'ailettes de stator à géométrie variable et d'une tuyère convergente/divergente complètement variable. La poussée maximale produite au niveau de la mer était de 128 kN[3]. Il utilisait un carburant aviation spécial pour hautes-températures, le JP-6 similaire au JP-5 mais avec un point de congélation plus bas et une meilleure stabilité à l'oxydation thermique[4]. Les six moteurs du XB-70 étaient capables de produire un rapport poussée/poids de 5 pour 1, lui procurant une vitesse de 3 200 km/h (environ Mach 3) à une altitude de 21 000 m[5].
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