L'Iliouchine Il-22 est un avion soviétique destiné à servir de poste de commandement aéroporté[1]. Il est directement dérivé de l'avion de ligne Il-18. Il est connu sous le code OTAN de Coot-B[2].
Iliouchine Il-22.
![]() | |
![]() Iliouchine Il-22M russe. | |
Constructeur | ![]() |
---|---|
Rôle | Poste de commandement aéroporté. |
Premier vol | |
Mise en service | |
Date de retrait | Toujours en service. |
Nombre construits | 33 |
Équipage | |
4 | |
Motorisation | |
Moteur | Ivtchenko AI-20M |
Type | Turbopropulseurs |
Puissance unitaire | 4 250 ch |
Dimensions | |
Envergure | 37,40 m |
Longueur | 35,90 m |
Hauteur | 10,17 m |
Surface alaire | 140,00 m2 |
Masses | |
À vide | 35 100 kg |
Maximale | 63 500 kg |
Performances | |
Vitesse de croisière | 610 km/h |
Vitesse maximale | 722 km/h |
Plafond | 10 650 m |
Rayon d'action | 300 km |
Avionique | |
Divers systèmes de communications. | |
modifier ![]() |
En 1970, l'Armée rouge et l'aviation militaire soviétique firent savoir qu'elles recherchaient un nouvel avion destiné à servir de poste de commandement aéroporté en remplacement des bimoteurs Iliouchine Il-14 désormais obsolètes. L'une des obligations du cahier des charges était que l'avion puisse croiser au-delà des 8 000 mètres d'altitude, afin de le rendre compatible avec une éventuelle mission de frappes nucléaires contre l'OTAN. Plusieurs machines furent envisagées par les Soviétiques, mais finalement deux sortirent pleinement du lot, l'Antonov An-12 et l'Iliouchine Il-18, tous deux mus par des turbopropulseurs.
Un prototype fut commandé à chacun des deux avionneurs, et c'est celui d'Iliouchine qui sembla nettement se détacher. D'abord désigné Il-18D-36 Bizon[1] l'avion fut revêtu de la livrée civile des machines de l'Aeroflot. Rapidement l'avion fut identifié par les Occidentaux qui lui attribuèrent à tort l'appellation de Coot-B, le considérant alors comme un avion de transport directement dérivé de l'Il-18[3]. Son premier vol intervint dans le courant de l'année 1972[4].
Par rapport aux Il-18 de l'époque l'Il-18D-36[4] disposait d'améliorations nettes, tel un APU destiné à fournir l'énergie nécessaire au fonctionnement des différents systèmes de communication, notamment HF, VHF, et UHF. En outre son train d'atterrissage avait été renforcé et équipé de garde-boues lui permettant d'opérer depuis les terrains d'aviation sommairement équipés[1].
En 1982 apparut un nouveau prototype[1] désigné Il-22M-11 Zebra et dotés de nouveaux équipements comme un APU plus puissant[1], dérivé de celui équipant l'avion de ligne triréacteur Tupolev Tu-154. Le Zebra permit également de tester une liaison radio dite VVLF[1], à très très basse fréquence, permettant la communication avec les submersibles en plongée.
Les premiers exemplaires de série, désignés Il-22 sont entrés en service actif en 1979[4]. Trois ans plus tard, ces avions étaient tous mis au standard Il-22M. On sait peu de chose de leur utilisation opérationnelle, si ce n'est que jusqu'à la dislocation de l'URSS[4] la plupart volait sous les couleurs d'Aeroflot et portaient des immatriculations civiles[5], bien que les équipages étaient clairement composés de militaires. Par la suite, ils furent partagés entre les différentes nouvelles républiques ex-soviétiques, mais la majorité resta en Russie. Dans ce dernier pays, ils portèrent encore la livrée de l'Aeroflot durant toutes les années 1990[1].
L'Iliouchine Il-22 se présente sous la forme d'un monoplan à aile basse cantilever mû par quatre turbopropulseurs Ivtchenko AI-20M d'une puissance unitaire de 4 250 ch entraînant chacun une hélice à quatre pales. Doté d'un cockpit triplace et d'une cabine de fuselage pour permettre le travail de treize à dix-sept membres d'équipage[1] l'avion dispose d'un train d'atterrissage tricycle escamotable renforcé. L'un des points d'identification rapide de l'Il-22 est le carénage en forme de cigare installé en haut de l'empennage[4]. Par ailleurs il est hérissé d'antennes le long du fuselage, en position d'extrados et d'intrados[4].