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Un avion peut, d'une manière générale, être décomposé en un nombre limité de sous ensembles : cellule, groupe motopropulseur, commandes de vol, servitudes de bord, avionique, emports internes ou externes. Ces éléments, à quelques exceptions près, sont présents sur tous les appareils.

Composantes d'un avion.
Composantes d'un avion.

Pour chaque type d'appareil on retrouve des positionnements relatifs de ces ensembles assez semblables, si on ne tient pas compte de la période des pionniers de l'aviation ou des prototypes restés sans suite.

Les points communs apparus depuis la naissance de l'aviation et qui resteront très probablement d'actualité au long du XXIe siècle, pour une fonction ou une capacité opérationnelle donnée, sont le plus souvent liés à des contraintes de conception dont :

À ces points s'ajoutent, essentiellement pour les avions civils :


Configuration classique


Configuration dite classique des éléments d'une cellule d'avion. Exemple : Douglas DC3.
Configuration dite "classique" des éléments d'une cellule d'avion. Exemple : Douglas DC3.

La configuration dite classique correspond à la disposition relative des éléments de la cellule, listés ci-dessous, telle qu'on la trouve sur la majorité des avions.

L'intérêt de cette configuration, encore largement utilisée (2017), réside dans la simplicité de construction et dans l'expérience des interactions aérodynamiques. L'aile basse et les empennages fixés sur la pointe arrière du fuselage permettent des liaisons quasi-directes entre les gouvernes et les commandes de vol avec un minimum de renvois d'angles[1]. Sur un avion, tout élément situé en amont de l'écoulement de l'air réagit sur ceux situés en aval. Les progrès récents sur la simulation numérique des écoulements permettent de mieux appréhender ces réactions et donc de tester des configurations moins classiques.

Le train d'atterrissage dit classique est composé d'un train principal et d'une roulette de queue. Actuellement (2017) la configuration classique reste présente sur un grand nombre d'avions. Le train classique tend à disparaître au profit de la combinaison train principal et roulette de nez (train tricycle), y compris sur les avions légers.

L'intérêt d'une configuration non classique est généralement lié à la fonction de l'avion : moteurs situés au-dessus du fuselage pour un hydravion afin de limiter l'absorption d'eau ; empennage horizontal haut (en T) pour permettre le largage en vol ; aile haute pour diminuer la distance entre le fuselage et le sol et faciliter le chargement, etc.


Configuration lisse


Les performances théoriques d'un avion sont données pour une configuration dite lisse c'est-à-dire où tous les éléments mobiles, s'ils existent, sont en position neutre (gouvernes primaires) ou sont rentrés (train d'atterrissage, dispositifs hypersustentateurs, aérofreins). Pour les avions d'armes dont les emports (armements et réservoirs largables) sont généralement fixés sous la voilure et le fuselage, la configuration lisse correspond à l'avion nu.


Cellule


La cellule est constituée du fuselage, de la voilure, de l'empennage (stabilisateur horizontal et dérive) et du train d'atterrissage.


Groupe motopropulseur


Article détaillé : Propulsion des aéronefs.

Le groupe motopropulseur est formé par un ou plusieurs moteurs, moteur à pistons ou turboréacteur entraînant des hélices ou fournissant directement la poussée nécessaire par réaction. Le nombre de moteurs est fonction de la poussée à générer et de la fiabilité.


Commandes de vol


Articles détaillés : Cockpit, Gouverne, Aileron (aéronautique) et Élevon.
Cockpit d'un Boeing 767.
Cockpit d'un Boeing 767.

Le poste de pilotage est la partie du fuselage occupée par l'équipage. Il est situé tout à l'avant afin d'assurer la visibilité sauf dans le cas des monomoteurs à hélice où il se trouve placé derrière le moteur.

Le poste de pilotage regroupe les commandes utilisées par le pilote pour actionner les gouvernes, les moteurs et de nombreux autres dispositifs tels que le pas des hélices, les volets hypersustentateurs, les aérofreins, le train d'atterrissage et toutes les servitudes. Les gouvernes de roulis (ailerons) et de tangage (profondeur) sont commandées par un manche sur les avions anciens, légers ou de combat ou par un volant sur les autres avions. Le volant tend à disparaître au profit d'un mini-manche pour les avions à commandes électriques contrôlées par ordinateur. La gouverne de lacet (direction) est commandée par un palonnier ou parfois par un petit volant (avions de ligne). Chaque moteur est commandé par une manette. Elles sont placées à la gauche du pilote ou sur une console centrale dans la configuration ou les pilotes sont à cotés.

La liaison entre l'actionneur et la gouverne est assurée par des câbles ou des bielles rigides pour les avions anciens ou légers ; c'est une des raisons de la persistance de la configuration classique, dont le nombre de renvois est minimal. Dans les avions lourds les commandes sont assistées par des systèmes hydrauliques ou électriques. Dans les avions les plus récents, les ordres du pilote sont analysés par un ordinateur de bord qui prend en compte de nombreux paramètres et commande les servomoteurs agissant sur les gouvernes.


Servitudes de bord


Article détaillé : Servitude de bord.

Ensemble des systèmes qui fournissent ou transmettent l'énergie nécessaire au fonctionnement de l'avion ainsi que la vie à bord :


Avionique


Article détaillé : Instrument de bord (aéronautique).

Ensemble des systèmes qui permettent :

Interface homme-machine
Les commandes de vol et l'avionique sont gérées à partir du poste de pilotage, au travers de panneaux d'instruments et d'actionneurs qui constituent l'interface homme-machine. Les divers leviers et boutons agissant directement sur un élément ou un circuit qui formaient l'interface homme-machine des avions anciens restent toujours utilisés sur les avions les plus légers. Au début du XXIe siècle, ils tendent à disparaître au profit de commandes électroniques ou d'écrans tactiles dans les avions haut-de-gamme.


Charge utile


Les emports, ou charge utile, sont les éléments nécessaires à l'accomplissement de la mission. La plupart des emports sont contenus dans le fuselage ; c'est le cas des avions de transport de passagers ou de fret. Les emports des avions militaires sont constitués par des armes qui sont souvent accrochées sous le fuselage ou sous la voilure. La cellule peut aussi être adaptée à certaines missions très particulières : le fuselage d'un avion de lutte contre l'incendie intègre un réservoir d'eau.


Configuration liée au type d'avion


Il n'y a pas de solution unique pour configurer un avion. Pour une mission donnée le concepteur recherche un compromis entre les performances souhaitées et les contraintes techniques, économiques ou environnementales. Certaines solutions sont éprouvées et, pour un type de mission donné, se retrouvent sur des appareils qui ont un « air de famille ». Ce sont ces points communs qui sont exposés ci-dessous et qui représentent les solutions couramment utilisées en fin de XXe siècle - début du XXIe siècle.

La motorisation est souvent l'élément déterminant dans la conception de l'avion. Les performances souhaitées lors de la conception d'un avion de combat ou d'un avion de transport de passagers ne seront obtenues qu'avec la dernière génération disponible d'un type de moteur.

Les contraintes de conception sont nombreuses : les techniques disponibles à un moment donné sont évidemment déterminantes dans la recherche constante de diminution de la masse et de la traînée. Ces facteurs influent sur les coûts de production et d'exploitation. D'autres contraintes interviennent parfois telles que la diminution de la consommation et des pollutions (bruit, échappement) dans le cas des avions civils ou la disponibilité des infrastructures (longueur des pistes, résistance des pistes, évolution ou parcage auprès des aérogares, etc).


Avion de transport de passagers (court, moyen, long courrier)


Le premier vol de l'A380.
Le premier vol de l'A380.
Un Airbus A330-200 d'Etihad Airways.
Un Airbus A330-200 d'Etihad Airways.

Au début du XXIe siècle il n'existe que trois constructeurs de ce type d'avion. Chacun d'eux essaie de couvrir la gamme complète des distances franchissables de l'ordre de 1 500 km à 10 000 km (liaisons transpacifiques) et des capacités de l'ordre de 200 à 500 passagers. En plus des 3 ou 4 modèles de base ces constructeurs proposent de nombreuses variantes permettant aux compagnies aériennes de choisir l'appareil le plus conforme à leur réseau et la densité de passagers.

Caractéristiques générales de ce type d'avion :


Avion de transport de fret


Beluga Airbus A-300-600ST.
Beluga Airbus A-300-600ST.

Caractéristiques générales de ce type d'avions :

Airbus A400M.
Airbus A400M.

Avion de transport régional


Un ATR 42 de la Danish Air Transport.
Un ATR 42 de la Danish Air Transport.

Un avion de transport régional est un court ou très court courrier. Il transporte quelques dizaines de passagers sur des distances réduites (de l'ordre de 200 à 1000 km). La capacité moyenne de ces avions est de l'ordre de 30 à 40 passagers, avec une tendance à augmenter vers 60 à 80 passagers.

Caractéristiques générales de ce type d'avions :


Avion militaire


Un Dassault Rafale des forces françaises.
Un Dassault Rafale des forces françaises.

La variété des missions des avions militaires (d'interception, chasse, bombardement stratégique, reconnaissance, appui-sol, etc.) impose certaines caractéristiques. Ces avions sont souvent multirôles, c'est-à-dire que l'adaptation à la mission se fait par le changement des emports.

Caractéristiques communes :

En plus des caractéristiques aérodynamiques et de la capacité à remplir une mission donnée l'avion militaire, contrairement à l'avion civil, doit être difficilement détectable (réduction de la signature électromagnétique et infrarouge). Les solutions utilisées que ce soit au niveau des matériaux utilisés comme au niveau de l'architecture sont parfois très différentes de celle d'un avion civil.


Avion d'affaires


Un Avocet ProJet.
Un Avocet ProJet.

Un avion d'affaires permet de transporter quelques passagers, de l'ordre d'une dizaine ou moins. L'aménagement de la cabine est généralement luxueux.

Il existe plusieurs types d'utilisation pour cette catégorie d'avion.

Un avion d'affaires peut être conçu :


Avion d’essais


Intérieur d'un Boeing 787 d’essais.
Intérieur d'un Boeing 787 d’essais.

Un avion d’essais est un avion entièrement destiné à la réalisation d'essais en vol dans le but d’obtenir une certification ou de faire du développement et de la recherche. Il est généralement équipé d’une Installation d'essais en vol (IEV) ou instrumentation d'essais en vol.


Avion de tourisme


Robin DR-400.
Robin DR-400.

Cette catégorie recouvre les avions monomoteurs de une à six places.

Ils sont utilisés pour le tourisme aérien et ne sont donc pas toujours équipés pour voler par mauvais temps. Les écoles de pilotage ont recours à ce type d'appareil pour la formation initiale des pilotes.

Caractéristiques générales de ce type d'appareil :


Avion sans pilote, drone


Article détaillé : Drone.

Avion modèle réduit, micro-aviation


Articles détaillés : Modélisme aérien et Micro-modélisme.

Notes et références


  1. Les avions légers ne disposent pas des commandes assistées et, a fortiori, des commandes électriques.

Voir aussi



Articles connexes





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