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Le Dassault Mirage 5 (parfois désigné à tort Mirage V) est un avion militaire construit par le constructeur aéronautique français Dassault Aviation. Apparu en 1967 en tant que dérivé du Mirage III destiné à l'attaque au sol par temps clair, le Mirage 5 a rapidement évolué en avion multirôle, capable également de missions de reconnaissance ou de chasse/interception, suivant les versions. Les avions de la famille du Mirage 5 (qui comprend également le Mirage 50 et le IAI Nesher) ont été construits à 530 exemplaires mis en service par 11 pays différents, dont certains l'utilisent toujours en 2019.

Dassault Mirage 5

Mirage 5 francais de l'escadron de chasse 2/13 Alpes.

Constructeur Dassault Aviation
Rôle Avion multirôle
Premier vol
Mise en service
Date de retrait Toujours en service
Nombre construits 532 (hors IAI Nesher)
Dérivé de Dassault Mirage III
Équipage
1 pilote
Motorisation
Moteur Snecma Atar 09C5
Nombre 1
Type Turboréacteur avec postcombustion
Poussée unitaire 58 kN
Dimensions
Envergure 8,22 m
Longueur 15 m
Hauteur 4,5 m
Surface alaire 35 m2
Masses
À vide 7 050 kg
Maximale 13 500 kg
Performances
Vitesse maximale 2 350 km/h (Mach 2,2)
Plafond 17 000 m
Vitesse ascensionnelle 5 000 m/min
Rayon d'action 2 400 km
Armement
Interne 2 canons DEFA de 30 mm - 125 coups par arme
Externe 4 000 kg de charge (missiles, roquettes, bombes, réservoirs, etc.)

Conception



Mirage 5


Le Mirage 5 est né d'une demande de l'armée de l'air israélienne, qui souhaitait un dérivé simplifié du Mirage III destiné à l'attaque au sol par temps clair. Pour répondre à ce besoin, les ingénieurs de Dassault partent du Mirage IIIC dont ils remplacent le radar de poursuite Cyrano par un radar télémétrique Aïda nettement plus petit. Le nez est redessiné (plus fin) et reçoit d'autres équipements électroniques, ce qui libère de la place dans le fuselage, derrière le poste de pilotage, permettant de placer un nouveau réservoir : le Mirage 5 emporte ainsi 32 % de carburant de plus que le Mirage III. Enfin, le réacteur Atar 9C du Mirage IIIE est installé et des points d'emport de charge sont ajoutés, la capacité en armement externe restant de 4 000 kg.

Israël passe une commande de 50 exemplaires le . Désigné initialement Mirage V, le prototype fait son vol inaugural le . Cependant, à la suite de l'attaque de l'aéroport de Beyrouth par l'armée israélienne (opération Gift, ), le gouvernement français instaure un embargo sur toutes les livraisons de matériel militaire vers ce pays dès le [1]. Comme la construction en série est déjà lancée, c'est finalement l'armée de l'air française qui reçoit les avions initialement destinés à Israël, à partir de 1971. Entre-temps, la désignation a été changée en Mirage 5.

En , la Belgique choisit le Mirage 5 pour remplacer ses vénérables F-84F Thundestreak et RF-84F Thunderflash. Un accord est officiellement signé en 1969 pour 106 avions, dont 103 seront construits sous licence par les sociétés SABCA et SONACA pour les cellules, et FN pour les réacteurs. Quatre escadrilles sont progressivement équipées à partir de 1970. Les Mirage 5 belges ont la particularité d'être équipés d'une crosse d'arrêt.

Dans les années 1970, Dassault enregistre de nombreuses autres commandes à l'export. Grâce à l'absence du radar de poursuite Cyrano, le Mirage 5 est en effet moins cher que le Mirage III. De plus, le constructeur a en effet compris que s'il acceptait de s'adapter aux exigences des différents utilisateurs en intégrant des équipements sur mesure, il pourrait mieux remplir son carnet de commandes. Les Mirage 5 sont donc déclinés en version biplace pour l'entraînement, en version de reconnaissance (recevant alors le nez du Mirage III R), voire en version de chasse/interception. Certaines versions se retrouvent ainsi équipées du radar de poursuite Cyrano et du radar de navigation, ce qui les rend équivalentes à un Mirage III E.

L'Égypte a été largement équipée par des commandes payées par d'autres pays :


Mirage 50


À la fin des années 1970, Dassault met au point une version améliorée du Mirage 5 : désignée Mirage 50, elle reçoit le réacteur Atar 9K50 du Mirage F1 (environ 15 % plus puissant) et une avionique plus récente comprenant une centrale à inertie. Au choix des clients, l'avion peut recevoir soit le radar Cyrano IV du Mirage F1, soit le radar Agave du Super Étendard. Un prototype est réalisé par modification d'un Mirage III R et fait son premier vol le [2].

Le Mirage 50 rencontra peu de succès : le Chili acheta 16 exemplaires en et le Venezuela commanda quelques années plus tard une poignée d'avions neufs ainsi que la conversion de quelques Mirage III/Mirage 5 qu'il possédait déjà.

Le prototype du Mirage 50 sera modifié par Dassault en . Il recevra des plans canards pour valider les études devant aboutir au Mirage III NG.


Le IAI Nesher


Malgré l'embargo français, Israël assembla localement le Mirage 5.

Article détaillé : IAI Nesher.

Programmes de modernisation


Au début des années 1980, le Pérou modernise ses Mirage 5 en installant en particulier une perche fixe de ravitaillement en vol et un système de désignation laser. D'autres modifications comme l'ajout d'un détecteur d'alerte radar ont été probablement effectuées.

En 1986, avec l'aide de la compagnie israélienne IAI, le Chili lance un programme de modernisation de ses Mirage 50[3] : ajout d'un radar Elta 2001B, de plans canards et de diverses antennes, capacité à lancer des bombes guidées par laser, optimisation du réacteur. Le premier exemplaire modernisé fait son vol inaugural en octobre 1988, les avions concernés recevant alors la désignation de Pantera.

En 1988, une dizaine de Mirage 5 colombiens ont été modernisés avec l'aide de la compagnie israélienne IAI[4] : ajout d'un radar Elta 2001B, d'une perche de ravitaillement en vol, de plans canard et de lance-leurres, modernisation du poste de pilotage, et installation d'un réacteur Atar 9C-3. Désignés Mirage 5 COAM, ils sont désormais proches des Kfir également utilisés par la Colombie.

Au début des années 1980, les Mirage 5 belges sont équipés d'un nouveau système de protection incluant un brouilleur et des lance-leurres. En 1988, la Belgique, par l'intermédiaire de son avionneur SABCA Charleroi, lance un programme désigné MIRSIP (Mirage Safety Improvement Program) qui consiste à remplacer le siège éjectable, à ajouter des plans canard fixes pour améliorer la manœuvrabilité à basse vitesse, et surtout à moderniser profondément l'avionique sous maitrise d'œuvre SAGEM. Les Mirage 5 reçoivent ainsi un télémètre laser Thomson TMV630, une centrale à inertie SAGEM UNA92 remplissant également la fonction de nouveau calculateur de navigation et d'attaque, et un nouveau viseur tête haute GEC Marconi. Pour des raisons budgétaires, seuls 20 avions sont mis à jour (quinze Mirage 5 BA et cinq Mirage 5 BD). Le premier exemplaire modernisé est livré en 1993, quelques mois à peine avant que le gouvernement ne décide du retrait de tous les Mirage de l'armée de l'air belge, de sorte qu'aucun de ces avions ne sera utilisé par la Belgique.

En 1994, le Chili se porte acquéreur des 20 Mirage 5 au standard MIRSIP complétés par SAGEM d'équipements de radio-navigation et GPS, accompagnés de 4 Mirage 5BR et un Mirage 5BD non modernisés destinés à servir de réserve en pièces de rechange. Les Mirage 5 reçoivent la désignation locale de Elkan et resteront en service jusqu'à fin . Cette vente a fait l'objet de soupçons de corruption et une enquête a été menée à ce titre par la justice chilienne[5].

Le Venezuela a modernisé ses Mirage 5 pour les rapprocher des Mirage 50 qu'il possédait également : installation du réacteur ATAR 9K50, ajout d'une perche de ravitaillement en vol et de plans canards, modernisation du système d'attaque et de tir ainsi que du poste de pilotage.

Le Pakistan a modernisé ses Mirage 5 dans le cadre d'un programme nommé ROSE (Retrofit Of Strike Element) confié à la société française SAGEM. Signé début 1996, le contrat comprenait la fourniture de 34 Mirage 5F d'occasion et 6 avions biplace (ex-armée de l'air française) dont 20 portés au standard ROSE-II - les 14 restants ayant été ultérieurement portés au standard ROSE-III - en plus des avions pakistanais modifiés. Le Pakistan a également signé un contrat de remise à niveau (maintenance) d'environ 70 Mirage 5 égyptiens en 2000[6] et a racheté 50 Mirage 5 libyens en 2004[7], uniquement pour servir de pièces de rechange.


Variantes et opérateurs


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  • Utilisateurs actuels
  • Anciens utilisateurs

Remarque : le nombre d'exemplaires correspond aux avions livrés, il ne tient pas compte des pertes au combat ou lors d'accidents, ni des avions revendus ou stockés.

Un Mirage 5 BR belge
Un Mirage 5 BR belge
Mirage 5 égyptiens en 1985.
Mirage 5 égyptiens en 1985.
Mirage 5F
Mirage 5F

Engagements


L'Égypte engage ses Mirage 5 lors de la Guerre du Kippour en 1973, où ils effectuent plusieurs missions d'attaque réussies sur des positions israéliennes. Il semble qu'une quinzaine d'appareils égyptiens aient été perdus lors de ce conflit, dont une bonne partie abattus en vol.

En , durant la guerre égypto-libyenne, les Mirage 5 des deux pays sont engagés. Les avions libyens ont effectué à la fois des missions d'attaque et des missions d'interception.

Dans les années 1980, la Libye a engagé ses Mirage 5 à chacune de ses tentatives de conquête du Tchad. Au moins deux avions auraient été perdus lors de ces opérations.


Accidents


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Force aérienne argentine



Force aérienne belge



Force aérienne du Chili



Force aérienne colombienne



Armée de l'air française


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Force aérienne israélienne


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Force aérienne libyenne



Force aérienne pakistanaise


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Force aérienne du Pérou



Aviation nationale du Venezuela



Forces armées zaïroises



Notes et références


  1. Voir par exemple http://www.stratisc.org/partenaires/ihcc/ihcc_chronologie_1969.htm
  2. Date issue de site www.dassault-aviation.com
  3. (es) La leyenda del Mirage.
  4. (en) COMANDO AEREO DE COMBATE 1
  5. (es) El caso Mirage
  6. (en) Egyptian Air Force (Al Quwwat al Jawwiya il Misriya)
  7. (en) Pakistan buys Mirage Jets from Libya
  8. « La chasse Argentine vit-elle ses dernières heures ? », sur Avions Légendaires, (consulté le ).
  9. Chronological Listing of Pakistani Air Force, Mirage Losses and Ejections, ejection-history.org.uk, consulté le 17 octobre 2015.

Voir aussi


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Bibliographie


Développement lié

Ordre de désignation

Articles connexes


Liens externes



На других языках


[de] Dassault Mirage 5

Die Dassault Mirage 5 (manchmal falsch als Mirage V bezeichnet) ist eine Exportvariante der Mirage IIIE desselben Herstellers. Im Gegensatz zum Jagdflugzeug Mirage III ist die Mirage 5 primär als Erdkampfflugzeug konzipiert.

[en] Dassault Mirage 5

The Dassault Mirage 5 is a French supersonic attack aircraft designed by Dassault Aviation during the 1960s and manufactured in France and a number of other countries. It was derived from Dassault's popular Mirage III fighter and spawned several variants of its own, including the IAI Kfir. Pakistani Mirage 5s are capable of nuclear weapons delivery.[1]
- [fr] Dassault Mirage 5

[it] Dassault Mirage 5

Il Dassault Mirage 5 è un monomotore a getto da caccia supersonico ad ala delta progettato e prodotto principalmente dall'azienda francese Dassault Aviation dagli anni sessanta.

[ru] Dassault Mirage 5

Dassault Mirage 5 (Дассо Мираж 5) — французский многоцелевой истребитель 3-го поколения конца 1960-х — начала 1970-х годов. Дальнейшее развитие Mirage III. Создан французской авиастроительной корпорацией Дассо. Различные модификации, включая Dassault Mirage 50 и IAI Nesher (Dagger) состояли на вооружении 11 стран мира. Всего построено 582 экземпляра.



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