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Le Mirage III est un avion multirôle conçu par le constructeur aéronautique français Dassault Aviation à la fin des années 1950. C'est le premier avion de combat de conception européenne capable de dépasser une vitesse de Mach 2 en vol horizontal.

Dassault Mirage IIIC

Mirage IIIC de l'escadron de chasse 2/10 Seine en 1980 armé d'un Matra R530.

Constructeur Dassault Aviation
Rôle Avion de chasse
Statut En service (au Pakistan)[1]
Premier vol
Mise en service
Date de retrait en France
2015 en Argentine
Nombre construits 870
Équipage
1 pilote
Motorisation
Moteur IIIC : Snecma Atar 9B, 6 000 kg de poussée
IIIE : Snecma Atar 9C8, 66 685,22 N
Nombre 1
Type Turboréacteur avec postcombustion
Poussée unitaire 58 kN
Dimensions
Envergure 8,22 m
Longueur 14,77 m
Hauteur 4,25 m
Surface alaire 34,85 m2
Masses
À vide 5 922 kg
Maximale 11 700 kg
Performances
Vitesse de croisière 980 km/h
Vitesse maximale 2 350 km/h (Mach 2,2)
Plafond 16 500 m
Vitesse ascensionnelle 5 000 m/min
Rayon d'action 1 200 km
Armement
Interne 2 canons DEFA 552 A de 30 mm à 125 obus chacun de 1 200 cps/min
Externe 3 000 kg de charge (missiles, roquettes, bombes, réservoirs, etc.) et HM-55 et HM-88 (variante suisse de l'AIM-26B Falcon américain) sur les Mirage IIIS
Avionique
Cyrano (radar)

Le Mirage III a donné lieu à de nombreuses variantes et a rencontré un succès notable à l'export avec 8 pays utilisateurs et 870 exemplaires construits (21 pays utilisateurs et 1 401 exemplaires construits si l'on prend en compte les versions désignées Mirage 5). La Suisse, l'Australie et la Belgique l'ont construit sous licence. Israël a réalisé localement des avions basés sur le Mirage 5 (Nesher et Kfir).

Alors que les premiers Mirage ont été livrés au début des années 1960, de nombreux exemplaires étaient encore en service de par le monde au début du XXIe siècle, soit 40 ans plus tard. Ils ont généralement été largement modernisés. En 2020, il est encore en service dans les Forces aériennes pakistanaises, et pour de nombreuses années encore[2].


Conception



Du MD550 Mystère Delta au Mirage III


Au début de 1953, l'Armée de l'air française établit la fiche technique d'un avion de chasse léger (4 tonnes à vide) pouvant monter à 15 000 mètres en 4 minutes et atteindre Mach 1,3 en palier. Sept constructeurs répondent, notamment Dassault avec le MD 550 Mystère Delta, un petit biréacteur à aile delta propulsé par deux réacteurs Armstrong Siddeley Viper de 795 kgp (devant être construits sous licence sous la désignation MD 30R), et équipé d'une fusée SEPR.66 de 1 500 kgp fournissant une accélération supplémentaire pour la montée. Deux prototypes sont commandés en , le second devant être propulsé par deux réacteurs Turbomeca Gabizo de 1 090 kgp et deux fusées de 750 kgp.

Un propulseur fusée SEPR 841 de Mirage III au Musée suisse de l'aviation et de la DCA.
Un propulseur fusée SEPR 841 de Mirage III au Musée suisse de l'aviation et de la DCA.

Le premier vol du MD 550-01 a lieu le et les essais durent 6 mois, durant lesquels le prototype reçoit quelques modifications et atteint Mach 1,3 en vol horizontal et Mach 1,6 avec le moteur-fusée à ergols liquides SEPR 66. En , l'avion reçoit la nouvelle désignation de Mirage. En , l'Armée de l'air modifie son appel d'offres et abandonne le développement des prototypes. Le MD 550-02 restera inachevé, mais Dassault finance malgré tout sur ses fonds propres un MD 550-03 qui reprend la voilure du 02 avec un fuselage rendu conforme à la loi des aires et un réacteur SNECMA Atar 101-G de 4 400 kgp. Ce MD 550-03 est désigné Mirage III, le 02 recevant rétrospectivement la désignation Mirage II et le 01 celle de Mirage I.

Le premier vol du prototype Mirage III 001[3]. a lieu le . Au cours de son dixième vol, il atteint ponctuellement la vitesse de Mach 1,52, limite supérieure contrainte par la forme des entrées d'air.
En son entrée d'air est équipée d'une paire de diffuseurs de choc à demi-cône mobiles (ou « souris ») à commande manuelle, qui pouvaient être déplacés vers l'avant à mesure que le nombre de Mach augmentait.
Garantissant que le choc oblique du fuselage reste à l'extérieur de la lèvre d'admission, et réduisant ainsi les pertes de pression d'admission, leur ajout a permis, le , d'atteindre 1,65 Mach en vol horizontal, vitesse accrue à Mach 1,8 grâce à l'utilisation de la fusée supplémentaire SEPR 66 (celle équipant le Mirage I).


Du prototype aux avions de série


Le Mirage III A 001 conservé au Musée de l'Air et de l'Espace du Bourget. C'est le 1er avion européen à atteindre Mach 2 le 24 octobre 1958.
Le Mirage III A 001 conservé au Musée de l'Air et de l'Espace du Bourget. C'est le 1er avion européen à atteindre Mach 2 le 24 octobre 1958.
Canon DEFA 30 mm en montage jumelé sur Mirage III au Musée de l'aviation militaire de Payerne (Suisse)
Canon DEFA 30 mm en montage jumelé sur Mirage III au Musée de l'aviation militaire de Payerne (Suisse)
Cockpit d'un simulateur Mirage IIIS au Musée de l'aviation militaire de Payerne (Suisse)
Cockpit d'un simulateur Mirage IIIS au Musée de l'aviation militaire de Payerne (Suisse)
Nez du Mirage IIIR : plus fin que celui du chasseur, comporte plusieurs ouvertures vitrées pour les caméras moyenne résolution (Musée de l'aviation militaire de Payerne).
Nez du Mirage IIIR : plus fin que celui du chasseur, comporte plusieurs ouvertures vitrées pour les caméras moyenne résolution (Musée de l'aviation militaire de Payerne).

Dès le mois de , 10 avions de présérie avaient été commandés. Désignés Mirage IIIA, ces avions sont légèrement plus grands pour permettre de loger tous les équipements nécessaires : le fuselage est allongé de 1,40 mètre et l'envergure augmentée de 0,64 mètre. Le premier exemplaire de présérie, le A 001, fait son envol le . Il atteint Mach 2 le piloté par Roland Glavany. Au cours des essais, l'avion atteindra finalement Mach 2,2 (en utilisant la fusée SEPR d'accélération) et devient ainsi le premier avion de conception européenne capable de dépasser Mach 2 en vol horizontal[4].

Pendant la phase d'essais, chacun des 10 exemplaires participe à une phase particulière du programme, afin d'accélérer la mise au point. En , le Mirage IIIA numéro 3 établit un nouveau record de vitesse en circuit fermé de 100 km. Un accident causera la perte du numéro 5 en .

La production en série se décline en 4 versions principales et atteint jusqu'à 20 unités par mois. Elle est alors répartie entre Dassault GAMD comme maître d'oeuvre et plusieurs coopérants et sous-traitants dont la SNCAN, SNECMA, les Avions Louis Breguet et Hispano-Suiza :

Le fuselage est allongé de 58 cm pour installer un second siège, et il n'emporte ni canons ni radar. Après l'apparition du Mirage IIIE, cette version sera remplacée par le Mirage IIIBE équipé du radar de navigation mais toujours sans radar de tir, reconnaissable à son nez effilé.

Version équipée d'un radar de tir Cyrano I bis et du réacteur Atar 9B de 6 000 kgp. Les livraisons commencent en et le premier escadron est déclaré opérationnel en . L'avion souffre cependant de quelques défauts de jeunesse, notamment un train d'atterrissage un peu fragile, ce qui entraîne plusieurs interdictions de vol temporaires. Deux points d'emport supplémentaires seront par la suite ajoutés sous les ailes. Sur 95 appareils livrés à l'Armée de l'air française, 55 ont été détruits ou réformés à la suite d'accidents en environ 25 ans.

Son armement initial est limité aux deux canons de 30 mm Defa 552 avec 125 obus chacun, permettant 6 à 7 secondes de tir continu (une rafale d'une seconde représente 250 m parcourus pour 40 obus de 240 à 300 grammes contenant 50 à 70 g d'explosifs à des distances supérieures à 1 000 m), un missile AS-30 ou des bombes de 400 kg, deux paniers de roquettes JL100 de 18 roquettes SBEB de 68 mm chacun et peut être équipé d'une bombe nucléaire tactique (américaine par défaut, l'arsenal nucléaire français n'étant alors pas construit)[5].

Le fuselage est allongé de 30 cm pour augmenter la taille du compartiment avionique et la capacité en carburant. Un radar Doppler de navigation est installé sous le poste de pilotage, couplé à une centrale de navigation et un récepteur TACAN. Le radar de tir est un Cyrano II avec des modes air-sol. Le réacteur est un Atar 9C de 6 200 kgp avec une nouvelle tuyère.

Il dispose du fuselage allongé du III E mais pas de son radar de navigation, tandis que le nez accueille 5 caméras optiques OMERA qui peuvent être employées de jour comme de nuit. Les canons ne sont pas montés en temps normal, mais peuvent être installés si nécessaire. Une version Mirage III RD équipée du radar de navigation apparaît dans la seconde moitié des années 1960.

Si les premiers exemplaires sont évidemment destinés à l'Armée de l'air française, les commandes à l'export ne tardent pas. Les victoires obtenues par les Mirage III israéliens font une publicité supplémentaire à l'avion. À la fin des années 1960 apparaît le Mirage 5, une version simplifiée destinée initialement à l'attaque au sol par temps clair.

Article détaillé : Dassault Mirage 5.

Utilisateurs



Afrique du Sud


Un Mirage IIICZ sud africain.
Un Mirage IIICZ sud africain.

L'Afrique du Sud reçoit ses premiers Mirage III fin 1962 et, dix ans plus tard, se trouve équipée au total de 3 Mirage III BZ (biplaces), 16 Mirage III CZ (monoplaces), 14 Mirage III DZ (biplaces), 17 Mirage III EZ (monoplaces), et 8 Mirage III RZ (monoplaces). Les 15 derniers avions livrés (désignés Mirage III D2Z et R2Z) auraient été équipés d'un réacteur Atar 9K50.

Ne pouvant remplacer ces avions en raison de l'embargo total sur les armes imposé par l'ONU[6], l'Afrique du Sud charge les ingénieurs de la société locale Atlas de les moderniser au début des années 1980. Ce programme de modernisation donne naissance au Cheetah.

Article détaillé : Atlas Cheetah.

À l'exception des avions transformés en Cheetah, tous les Mirage III sont retirés du service en 1990.


Argentine


Deux Mirage IIIEA argentins en 2005.
Deux Mirage IIIEA argentins en 2005.

L'Argentine a commandé un premier lot de 10 Mirage III EA monoplaces et de 2 Mirage III DA biplaces le qui ont été livrés à partir du à la Force aérienne argentine. Un second lot de 7 Mirage III EA commandé en 1977 permit donc d'atteindre un total de 17 Mirage III EA. En remplacement de perte par accident, un troisième Mirage III DA sera commandé et livré en décembre 1979, et enfin un quatrième Mirage III DA sera finalement perçu en février 1980. Il n'y eut plus de commande faite à la France après cela.

Mais afin de se renforcer, la FAA signa le un contrat avec Israël pour la livraison de 24 IAI Nesher monoplaces (C-401 à C-424) et 2 biplaces (C-425 et C-426). Ces avions sont appelés Dagger par les Argentins. Le premier vol eut lieu le 9 novembre de la même année. Pour se renforcer encore, la FAA acheta un deuxième lot de Nesher / Dagger, soit 11 monoplaces et 2 biplaces. Ils furent livrés par bateau le . Le nombre total de Dagger atteint alors 35 monoplaces et 4 biplaces.

Durant la guerre des Malouines, Mirage et Nesher restèrent basés en Argentine et effectuèrent des missions en extrême limite de leur rayon d'action. Le , une patrouille de deux appareils envoyée en interception affronte deux Sea Harrier : un se fait abattre par un missile AIM-9L, le pilote s'éjecte et sera récupéré plus tard, et le second est abattu par un tir ami lorsqu'il tente de se poser à Port Stanley à court de carburant, son pilote est tué[7].
Le Pérou, en soutien du conflit de l'Argentine contre la Grande-Bretagne, livra le 4 juin 1982 10 de ses Mirage 5P. Ceux-ci furent immédiatement incorporés avec les matricules des appareils perdus au combat (C-403, C-404, C-407, C-409, C-410, C-419, C-428, C-430, C-433, C-436).

Les pertes lors du conflit des Malouines poussèrent en 1984 les Argentins à acheter de nouveau aux Israéliens 19 Mirage IIICJ monoplaces et 3 IIIBJ biplaces[8].

Huit Mirage III étaient encore en service ainsi que quatre Mirage 5P, et quatre IAI Nesher lors de l'annonce de leur retrait sans successeur connu en novembre 2015[9],[10].


Australie


Deux Mirage IIIO australiens, dont un biplace au premier plan.
Deux Mirage IIIO australiens, dont un biplace au premier plan.
Mirage IIIO(F) (fighter) du Royal Australian Air Force (2 Operational Conversion Unit).
Mirage IIIO(F) (fighter) du Royal Australian Air Force (2 Operational Conversion Unit).

En 1960, l'Australie choisit le Mirage III pour remplacer ses vieux F-86 Sabre au sein de la Royal Australian Air Force, de préférence au Lockheed F-104 Starfighter. Ayant cependant émis le souhait d'équiper le Mirage du réacteur Rolls-Royce Avon utilisé par ses autres avions de combat, un Mirage IIIA est modifié pour mener les essais nécessaires. Le premier vol avec ce réacteur a lieu le mais, bien que les performances soient sensiblement améliorées, le coût d'adaptation s'avère trop élevé et l'Australie renonce à cette modification pour conserver le Atar 9C.

Un contrat de fabrication sous licence est alors signé, prévoyant une montée en puissance progressive de la part de fabrication australienne dans l'assemblage des avions. Ainsi, les deux premiers exemplaires sont entièrement fabriqués en France, l'assemblage des deux suivants est terminé en Australie, et les premières pièces produites localement sont intégrées à partir du 16e exemplaire. Les exemplaires australiens reçoivent la désignation Mirage III O et sont équivalents aux Mirage III E français, bien qu'ils intègrent environ 180 modifications, pour la plupart mineures.

Le premier des deux Mirage III O fabriqués en France fait son vol inaugural le . Ils doivent être suivis par 48 exemplaires destinés à des missions de chasse/interception (Mirage III OF) et 50 exemplaires destinés à des missions d'attaque au sol (Mirage III OA). Finalement, fin 1968, il est décidé de mettre tous les avions au standard Mirage III OA. En complément, 16 biplaces (Mirage III D) destinés à l'entraînement sont produits en deux lots : un premier de 10 avions en 1966/1967 et le second de 6 avions en 1973/1974.

Le premier escadron sur Mirage III O est déclaré opérationnel en . Les Mirage sont progressivement remplacés par des F-18 Hornet à partir de 1985. L'avion est officiellement retiré du service en , et le dernier vol d'un Mirage australien a lieu le . En 23 ans de carrière, environ 40 avions ont été perdus lors d'accidents. En 1990, le Pakistan a racheté d'occasion 50 des Mirage restants (43 monoplaces et 7 biplaces)[11].


Brésil


Mirage IIIEBR (F-103) a Anápolis en 1995.
Mirage IIIEBR (F-103) a Anápolis en 1995.

En , le Brésil commande 13 Mirage III EBR et 4 biplaces Mirage III DBR qui sont livrés entre et à la Force aérienne brésilienne. Ces avions sont complétés par une quinzaine d'exemplaires (rachetés d'occasion à l'Armée de l'air française par petits lots entre 1980 et 1999) pour compenser les pertes. Au total, le Brésil recevra finalement 32 Mirage III, désignés localement F-103.

En 1989/1990, les Mirage brésiliens subissent un premier programme de modernisation consistant, entre autres, à installer des plans canards. En 1997, ils sont à nouveau modifiés par ajout de lance-leurres et de la capacité de tir du missile israélien Python 3. Les Mirage sont finalement retirés du service en , après 33 ans de carrière et plus de 67 000 heures de vol.


Espagne


L'Espagne commande 24 Mirage III EE et six biplaces Mirage III DE en 1968. Destinés à la fois à la défense aérienne et à l'attaque au sol, les avions sont livrés entre 1970 et 1972. Leur désignation locale officielle est C.11 pour les monoplaces, CE.11 pour les biplaces. Les Mirage espagnols ne seront jamais employés au combat, même s'ils seront déployés brièvement aux îles Canaries en , à la suite de la marche Verte organisée par Hassan II pour récupérer le Sahara occidental alors possession de l'Espagne.

En 1987, le choix par l'Espagne du F-18 Hornet annonce la prochaine disparition des Mirage III mais, en raison de la réduction du nombre de F-18 commandés, un programme de modernisation est malgré tout envisagé. L'industrie aéronautique espagnole remporte le contrat en , avec une proposition proche des Kfir israéliens. Alors que les travaux de conversions de quelques C.11 en C.11(M) ont commencé, le gouvernement annule finalement le projet en .

Les Mirage III sont définitivement retirés du service en 1992. En 22 ans de carrière, 6 monoplaces et 2 biplaces ont été perdus lors d'accidents.


France


Un Mirage IIIE de l'escadron de chasse 2/4 La Fayette en 1986.
Un Mirage IIIE de l'escadron de chasse 2/4 La Fayette en 1986.
Un Mirage IIIR du 3/33 Moselle dans un musée à Hermeskeil.
Un Mirage IIIR du 3/33 Moselle dans un musée à Hermeskeil.
Un Mirage III désaffecté sur un rond-point à Orange, France.
Un Mirage III désaffecté sur un rond-point à Orange, France.

La France commande 100 exemplaires du Mirage IIIC en . Les livraisons se font de d' à , mais seulement 95 avions rejoindront l'Armée de l'air tandis que les 5 restants sont utilisés pour développer les autres versions du Mirage III. L'escadron de chasse 1/2 Cigognes à Dijon est la première à être déclarée opérationnelle sur cet avion, en , et quatre autres unités seront équipées. Les Mirage IIIC sont progressivement remplacés par des Mirage F1 à partir de 1974, mais les derniers exemplaires ne sont retirés du service qu'en . Leur armement principal est le missile air-air Matra R530 emporté sous le ventre à un seul exemplaire.

56 Mirage IIIB seront livrés entre et . Les biplaces seront répartis à raison de 2 exemplaires par unité dotée de monoplaces, en complément d'un escadron spécifique destiné à la formation des nouveaux pilotes. La France recevra également 5 Mirage IIIB1 destinés à des essais en vol et 10 Mirage IIIB2 équipés de la perche de ravitaillement du Mirage IV, destinés à entraîner les pilotes au ravitaillement. Enfin, 20 Mirage IIIBE seront livrés à partir de 1971.

Entre 1964 et 1976, l'Armée de l'air reçoit 192 Mirage IIIE. L'escadron de chasse 2/13 Alpes de Colmar est la première unité déclarée opérationnelle, en . Certaines unités déjà équipées de Mirage IIIC reçoivent le IIIE à la place, cédant alors leurs intercepteurs à d'autres unités. Les autres Mirage IIIE sont affectés à des unités d'attaque/bombardement « tous temps » ou de frappe nucléaire tactique. Dans ce dernier cas, le IIIE est armé d'une bombe atomique AN-52 de 15 kilotonnes entrée en service en 1973. En juin 1967, un Mirage IIIE équipé d'un moteur-fusée piloté par Roger Pessidous parvint à intercepter, lors d'une mission spéciale, un Lockheed U-2 de reconnaissance américain qui devait photographier les sites nucléaires français à 67 000 pieds (20 400 mètres)[12].

À partir du est créé l'escadron 3/10 Vexin basé a Creil, équipé de Mirage IIIC, ils se posent sur la base aérienne de Djibouti le , la date d'affectation officielle a Djibouti sera le , il remplace les F-100 Super Sabre de l'escadron 4/11 dans la mission de protection de la petite république, il a poursuivi ses missions jusqu'en août 1988, date a laquelle il a été remplacé par des Mirage F1[13].

À partir de 1984, les Mirage IIIE sont progressivement remplacés par des Mirage 2000. La dernière unité sur Mirage IIIE sera l'escadron de chasse 3/3 Ardennes, qui les conservera jusqu'en 1995.

Les livraisons des 50 Mirage IIIR et 20 Mirage IIIRD se font de 1963 à 1967. Ces avions équipent la 33e escadre de Reconnaissance, alors installée sur la base aérienne 124 Strasbourg-Entzheim et seule unité de l'Armée de l'air consacrée à la reconnaissance tactique. Ces avions sont remplacés par des Mirage F1CR à partir de 1983.

À partir de 1995, alors que tous les Mirage III ont quitté les unités opérationnelles, seul le Centre d'Essais en Vol de Cazaux conserve encore quelques avions de ce type. Le dernier vol d'un Mirage III français a lieu le .


Israël


Dessin d'un Mirage IIICJ montrant le camouflage adopté à partir de 1969.
Dessin d'un Mirage IIICJ montrant le camouflage adopté à partir de 1969.
Mirage IIICJ No 158 au Musée de la Force aérienne israélienne à Hatzerim. Celui-ci est marqué de 13 victoires et aux couleurs de l'escadron 101.
Mirage IIICJ No 158 au Musée de la Force aérienne israélienne à Hatzerim. Celui-ci est marqué de 13 victoires et aux couleurs de l'escadron 101.

En 1959, Israël envoie un de ses meilleurs pilotes essayer le Mirage IIIA. Son compte-rendu est enthousiaste, et le Mirage III reçoit alors le surnom qu'il gardera pendant sa carrière israélienne : Shahak (coup de foudre). Ezer Weizman, alors commandant en chef de la Force aérienne israélienne, cherchait un chasseur bombardier et non un intercepteur. En conséquence, les Mirage III israéliens ne furent pas équipés du moteur fusée SEPR 841, l'espace gagné étant utilisé pour emporter les canons de 30 mm et du carburant supplémentaire[14]. Une commande pour 72 Mirage IIICJ et 5 Mirage IIIB ainsi que 2 Mirage IIIR est signée en 1960.

Les avions sont livrés entre et 1968 et permettent d'équiper 5 escadrons. Malgré les très bons résultats obtenus par les pilotes israéliens pendant la guerre des Six Jours, un certain nombre de défauts sont constatés, concernant la fiabilité du réacteur et du radar, ainsi que le tir au canon. Des modifications locales sont alors apportées pour corriger une partie de ces problèmes. En particulier, les Mirage IIICJ recevront au début des années 1970 le réacteur Atar 9C-3, en remplacement de l'Atar 9B. Quelques Mirage IIICJ furent modifiés temporairement pour effectuer des missions de reconnaissance, recevant alors un nez totalement modifié pour embarquer les équipements nécessaires. L'avion Dassault aux couleurs israéliennes continuera ainsi une brillante carrière lors d'accrochages routiniers (guerre d'attrition) contre ses voisins syriens et égyptiens, en 1969 et 1970, puis surtout en octobre 1973 lors de la guerre de Kippour. Au total, les Mirage III israéliens auront été crédités de près de 300 victoires confirmées et d'une quarantaine non confirmées, ce qui en fait l'un des chasseurs de deuxième génération les plus victorieux en combat aérien.

Les Mirage III israéliens sont retirés du service au début des années 1980. En 20 ans de carrière, les pertes au combat et consécutives à des accidents sont estimées à environ 50 exemplaires. L'Argentine rachète d'occasion 19 monoplaces et 3 biplaces en 1982.

À la suite de l'embargo français, Israël ne recevra jamais les Mirage 5 qu'il avait commandés en 1966. En conséquence, ce pays construira lui-même (sans licence) le Nesher (dérivé direct du Mirage 5) puis le Kfir (version améliorée avec un réacteur General Electric J79 américain).

Articles détaillés : IAI Nesher et IAI Kfir.

Liban


Ayant commandé 12 avions (10 monoplaces et 2 biplaces), le Liban reçoit ses premiers Mirage III en , et les derniers en 1969. Ces avions sont affectés au squadron 5 jusqu'en 1973, puis au squadron 4 par la suite. Les Mirage libanais effectuent quelques rares missions de combat dans les années 1970 puis, alors que la guerre civile ravage le pays, sont stockés à partir de 1978 en attendant des jours meilleurs. Entre-temps, un monoplace et un biplace ont été perdus lors d'accidents. Les 10 avions restants ne devaient cependant plus jamais reprendre l'air sous les couleurs libanaises, et sont finalement revendus au Pakistan en 2000. Ils ont été remis en service avec les Forces aériennes pakistanaises.


Pakistan


Le Pakistan a reçu ses premiers Mirage III en 1968. À la commande initiale de 18 Mirage IIIE, 13 Mirage IIIR de reconnaissance et 3 Mirage IIID d'entraînement est venue s'ajouter quelques années plus tard celle de 64 Mirage 5 dans différentes configurations. En 1990, le Pakistan a racheté d'occasion 50 avions à l'Australie puis, un peu plus tard, 24 autres à l'Espagne et 9 au Liban. Enfin, 40 Mirage 5 retirés du service par la France ont été remis à niveau et livrés progressivement à partir de 1996. Finalement, avec environ 180 exemplaires en service dans 5 unités, le Pakistan était devenu au début des années 2000 le plus gros utilisateur de Mirage III et 5. Preuve supplémentaire de l'effort de ce pays pour maintenir ces avions en service, il a racheté pour pièces 50 avions et 150 moteurs à la Libye en 2004[15].

Les dernières acquisitions ont été effectuées dans le cadre d'un gros programme de modernisation lancé au début des années 1990 et désigné ROSE (Retrofit Of Strike Element)[16]. Il comprend un remplacement complet de l'avionique avec l'ajout d'un nouveau viseur tête haute, d'un nouveau système de navigation et de tir (incluant une centrale à inertie), d'un détecteur d'alerte radar et de lance-leurres. L'installation d'un radar italien Griffo-M et la capacité de tir du missile AIM-9 Sidewinder furent ajoutés par la suite.

Ce standard ROSE-I aurait concerné 45 Mirage III. De leur côté, les 40 Mirage 5 rachetés à la France ont été portés par SAGEM au standard ROSE-II, sans le radar Griffo mais avec un FLIR. D'autres améliorations seraient prévues, notamment avec un standard ROSE-III.

Début 2020, FlightGlobal (en) estime qu'il y a 69 Mirage III et 90 Mirage 5 en ligne au Pakistan[17].


Suisse


Radar Taran 18 des Mirage IIIS au Musée européen de l'aviation de chasse (France).
Radar Taran 18 des Mirage IIIS au Musée européen de l'aviation de chasse (France).
Avant d'un Mirage IIIRS, montrant les plans canards, au Musée de l'aviation militaire de Payerne.
Avant d'un Mirage IIIRS, montrant les plans canards, au Musée de l'aviation militaire de Payerne.

Les Mirage IIIS, DS et RS

À la fin des années 1950, la Suisse est à la recherche d'un avion de chasse moderne pour remplacer ses De Havilland Vampire, devenus totalement obsolètes. Elle commande des Hawker Hunter en , mais ceux-ci sont déjà dépassés par une nouvelle génération d'avion capable de voler à Mach 2. Une campagne d'évaluation est alors menée, opposant le Saab 35 Draken, le Lockheed F-104 Starfighter, le Fiat G-91, le Grumman F-11F Super Tiger et le Mirage III. Ce dernier est finalement retenu en 1961, et des crédits débloqués pour 100 exemplaires qui doivent être intégralement construits sous licence en Suisse (y compris les réacteurs).

En attendant le lancement de la fabrication, un Mirage IIIC est acheté en 1962 et deux biplaces Mirage IIIBS en 1964. Cependant, les nombreuses modifications envisagées sur les exemplaires de série (Radar Hughes TARAN-18 à la place du Cyrano, modification du train d'atterrissage avant pour faciliter l'utilisation dans les installations souterraines, installation de canons de 30 mm d'origine suisse, adaptation de fusées JATO d'assistance au décollage, etc.) et la mise à niveau des machines-outils nécessaire pour pouvoir usiner les pièces font exploser le budget prévu et provoquent un scandale national. Une commission d'enquête parlementaire est instituée, plusieurs militaires de haut rang et un conseiller fédéral contraints à la démission. Finalement, le budget sera légèrement augmenté mais la commande réduite à seulement 57 exemplaires.

36 Mirage IIIS (chasse/interception) ont été livrés entre 1966 et 1969, 17 Mirage IIIRS (reconnaissance) entre 1968 et 1970, complétés par 2 Mirage IIIDS (d'entraînement Suisse) en 1971. À la suite du crash en 1969 et 1977 des deux biplaces, deux biplaces supplémentaires sont achetés en 1983. Entre 1988 et 1992, les Mirage suisses subissent une remise à niveau : ajout de plans canards et de lance-leurres, installation d'un nouveau siège éjectable. Ils reçoivent également un nouveau camouflage en deux teintes de gris à cette occasion.

Lorsque, fin 1997, une première unité des Forces aériennes suisses devient opérationnelle sur F/A-18 Hornet, les jours du Mirage sont comptés : les 29 Mirage IIIS restants sont réformés le , suivis exactement 4 ans plus tard par les 16 Mirage IIIRS et 4 Mirage IIIDS. De 1966 à 1999, 10 avions auront été perdus lors d'accidents.


Le Milan

Fin 1967, à la demande de la Suisse, Dassault lance des études pour une version plus manœuvrable du Mirage : le Milan. L'idée est d'ajouter des petites surfaces rétractables à l'avant de l'avion pour réduire la distance de décollage et la vitesse d'approche lors de l'atterrissage, mais par contre augmenter le taux de virage et la charge utile. Des essais sont réalisés sur un Mirage 5 modifié en 1968 (surfaces non rétractables), puis sur un Mirage IIIR modifié en 1969 (surfaces rétractables) et désigné Milan 01. Un prototype réel est ensuite construit, à partir d'un Mirage IIIE équipé du réacteur Atar 9K50 du Mirage F1 et d'un système d'armes amélioré. Le premier vol a lieu le et le Milan participe à une campagne d'essais en Suisse en 1972, se mesurant alors à un A7 Corsair II. Le projet est abandonné en 1976, lorsque la Suisse décide d'acheter des F-5E Tiger II.


Au Venezuela


En 1971, le Venezuela[18] commande 10 Mirage IIIEV (ainsi que 4 Mirage 5V et 2 biplaces Mirage 5DV). Les avions sont affectés à l'Escuadròn de Caza 33 et, contrairement aux Mirage IIIE français, ne sont pas équipés du radar Dopler de navigation. En 1989, un contrat est signé pour transformer 5 des Mirage IIIEV en Mirage 50EV : les avions sont renvoyés en France chez Dassault, et livrés au nouveau standard entre 1990 et 1992. Les Mirage sont finalement retirés du service entre 2008 et 2009, certains d'entre eux étant transférés à l'Équateur peu après.


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Engagements


Le Mirage III israélien de l'as Giora Epstein avec 13 marques de victoires. Il est exposé au musée de la force aérienne israélienne.
Le Mirage III israélien de l'as Giora Epstein avec 13 marques de victoires. Il est exposé au musée de la force aérienne israélienne.

Le Mirage III fut engagé au combat pour la première fois par la Force aérienne israélienne le 12 novembre 1964 lors d'un affrontement avec l'armée Syrienne sur le plateau du Golan. Deux jours plus tard, l'avion connait son premier engagement en combat aérien. Sans réel succès à cause de missiles défaillants. Le 14 juillet 1965 l'avion enregistre sa première victoire aérienne contre un Mig 21 Syrien. Pendant la guerre des Six Jours, en , les Mirage sont le fer de lance de l'armée israélienne en effectuant plus de douze sorties par jour[21].

Le Pakistan a engagé ses Mirage III lors de la Troisième Guerre indo-pakistanaise en 1971, obtenant au moins 3 victoires aériennes[22].

La guerre de Kippour (1973) vit des Mirage III et IAI Nesher israéliens s'opposer à des Mirage 5 arabes, ce qui conduisit très rapidement les Israéliens à peindre des triangles orange sur les ailes de leurs avions afin de permettre leur identification immédiate, et d'éviter des confusions tragiques lors des combats aériens.

Entre 1978 et 1982, l'Afrique du Sud a engagé ses Mirage III pendant la Border War avec l'Angola[23]. Les Mirage y ont effectué des missions d'attaque, de supériorité aérienne et de reconnaissance.

Un Mirage III C de l'armée argentine.
Un Mirage III C de l'armée argentine.

L'Argentine engagea ses Mirage III EA et ses IAI Dagger pendant la guerre des Malouines (1982), pour des missions d'attaque anti-navire et de combat aériens.

Le pilote israélien Giora Epstein, considéré comme l'« as des as » du combat aérien depuis l'avènement de l'avion à réaction, obtint 9 de ses 17 victoires confirmées sur Mirage III.


Variantes



Avions de série


Mirage IIID australien.
Mirage IIID australien.
Mirage IIIRS à Buochs en 1998.
Mirage IIIRS à Buochs en 1998.
Article détaillé : Dassault Mirage 5.

Prototypes


Le Mirage IIING à Farnborough (FAB/EGLF), le 2 septembre 1984.
Le Mirage IIING à Farnborough (FAB/EGLF), le 2 septembre 1984.

Équipements


Moteur fusée SEPR 841.
Moteur fusée SEPR 841.

Le Mirage III C avait la possibilité d'utiliser un moteur fusée SEPR 841 de 15 kN de poussée, permettant de fournir une puissance supplémentaire de 1 500 kgp pendant 80 secondes. Cette fusée était utilisée lors de la montée après le décollage, pour les missions d'interception à haute altitude (plus de 20 000 m avec un profil de vol « Zoom climb »)[24]. Installée à l'arrière sous le fuselage à l'arrière de l'avion, elle nécessitait de retirer les canons. Ceux-ci placés à l'avant, étaient remplacés par un réservoir de comburant TX (triéthylamine xélidine). Ce dernier mélangé à l’acide nitrique du réservoir du bloc fusée provoquait la combustion. Le châssis canon peut également être remplacé par un réservoir de 330 l de kérosène. Son utilisation était relativement dangereuse tant à cause des risques d'explosion ou d'incendie que de la nature des combustibles et comburants utilisés (notamment l'acide nitrique). Si la fusée n'était pas montée, ce qui était généralement le cas, l'avion recevait alors une soute arrière contenant 550 l de carburant.

La fusée SEPR 841 fut testée à partir de 1959 sur le deuxième Mirage III de série, avant d'être mise en service fin 1961.

La mise en œuvre du moteur-fusée SEPR 841 est décrite dans un épisode de la bande dessinée Tanguy et Laverdure (Escadrille des Cigognes, paru en 1964) et dans la série Les Chevaliers du ciel qui relatait les aventures des deux héros.

Un modèle SEPR 844, qui avait l'avantage de pouvoir utiliser le même kérosène que le réacteur Atar comme combustible, commença à être testé en 1962. Il fut mis en service à partir de 1967 sur les Mirage IIIE. Utilisée pour l'interception à haute altitude, le pilote était équipé d'une combinaison spéciale dite « stratosphérique » (il ressemblait à un astronaute). Tous les 3 tirs, la fusée était déposée pour entretien.

À l'avant, le châssis avec les deux canons était déposé et une soute à carburant était montée à la place. L'armement utilisé était plutôt le Matra R 530 version infrarouge monté en fuselage.


Pertes au combat et accidents



Pertes et dommages au combat



Guerre des Six Jours

Dassault Mirage III perdus ou endommagés de l'IAF durant la guerre des Six Jours du 5 au 10 juin 1967.


Guerre d'usure israélo-arabe 1967 - 1970

Dassault Mirage III perdus ou endommagés de l'IAF durant la guerre d'usure de juillet 1967 à août 1970.


Troisième guerre indo-pakistanaise

Mirage III perdu par la Force aérienne pakistanaise durant la Troisième guerre indo-pakistanaise du 3 au 16 décembre 1971.


Guerre du Kippour

Dassault Mirage III et IAI Nesher (Dassault Mirage 5) perdus ou endommagés de l'IAF durant la guerre du Kippour du 6 au 25 octobre 1973.

Un Mirage III abattu par un Mig-21 égyptien durant la guerre du Kippour.
Un Mirage III abattu par un Mig-21 égyptien durant la guerre du Kippour.

Avril - Juin 1974

Dassault Mirage III perdus de l'IAF d'avril à juin 1974.


Guerre des Malouines

Deux Mirage IIIEA et onze IAI Dagger (Dassault Mirage 5) de la Fuerza Aérea Argentina ont été abattus lors de la guerre des Malouines entre le 1er mai et le 29 mai 1982.


1er mai 1982


Bataille de San Carlos

Cet IAI Dagger (C-403), pris en photo en octobre 1981, sera abattu par un Sea Harrier britannique le 21 mai 1982.
Cet IAI Dagger (C-403), pris en photo en octobre 1981, sera abattu par un Sea Harrier britannique le .

29 mai


Accidents


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L'Armée de l'air française a perdu 55 Mirage IIIC, détruits en vol ou accidentés et réformés, sur les 95 d’origine et sur une période d’environ 25 ans[28]. Rapporté au nombre d'heures de vol, le taux d'attrition est de 14,5 accidents pour 100 000 heures de vol pour le Mirage IIIC. Il est de 9,1 pour l'ensemble des Mirage III français, tout type confondu[29]. La Force aérienne royale australienne perdit 40 Mirage IIIO dans des accidents sur les 114 reçus, sur une période s’étalant de 1965 à février 1989[30],[31]. Les Forces aériennes suisses ont opéré 61 Mirage III à partir de 1964 jusqu'en 1999 pour les Mirage IIIS et 2003 pour les Mirage IIIRS et les Mirage biplace IIIBS et DS. Sept Mirage IIIS, deux IIIRS et deux IIIBS ont été perdus par accident en quelque 155 000 heures de vol[32], soit un taux d'attrition de 7 accidents pour 100 000 heures de vol.


Force aérienne argentine


Royal Australian Air Force


Force aérienne brésilienne


Ejercito del Aire (Espagne)


Armée de l'air française

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Israeli Air Force


Forces aériennes libanaises


Force aérienne pakistanaise


Forces aériennes suisses


Aviation nationale du Venezuela


Origine du nom


Le choix du nom « Mirage » est attribué à Marcel Dassault lui-même. Dans son livre "Le talisman" il explique « Mon avion Mirage III, du fait de ses qualités d’attaque et d’évasive, disposant des qualités nécessaires pour échapper dans la majorité des cas aux coups de l'adversaire, je l'ai appelé "Mirage". Le Mirage est aussi invulnérable aux coups de l’adversaire que le mirage est insaisissable pour le voyageur du désert »[36].


Culture populaire


Le Mirage III apparaît dans de nombreux épisodes de la bande dessinée Les Aventures de Tanguy et Laverdure, où il est l'avion piloté par les deux héros. Plusieurs épisodes se déroulent à l'escadron de chasse 1/2 Cigognes à la base aérienne 102 de Dijon sur Mirage III C, avec parfois un peu de Mirage III B du 2/2 Côte-d'Or.

Dans le double-album Canon bleu ne répond plus et Cap zéro, Tanguy et Laverdure vont tester dans l'arctique (Groenland), le nouveau Mirage III E.

Il apparaît également dans les adaptations télévisées tirées de la bande dessinée, en particulier dans la série Les Chevaliers du Ciel diffusé de 1967 à 1969. Dans l'épisode 3 de la série 3, Tanguy fait des essais du Mirage G à géométrie variable.

Il apparaît également dans l'épisode Vista Diaboli de la série Les Nouveaux Chevaliers du ciel diffusé en 1988 où apparaissent des Mirage IIIS des Forces aériennes suisses.

Il est possible d'utiliser différentes versions du Mirage III dans les jeux Wargame: AirLand Battle et Wargame: Red Dragon.

Dans le jeu War Thunder, le Mirage est présent dans la version Mirage III C et Mirage III E. Il y a également le Mirage IIICJ qui est une version d'exportation proposé à Israël. Un camouflage est aussi disponible, Mirage 3 EV pour l'armée Vénézuélienne. Il existe également le Mirage Milan (Mirage IIIE amélioré proposé a la Suisse) qui est jouable depuis la mise a jour "Danger Zone".


Les exploits en Mirage III



Notes et références


  1. (en) AFP, « Thrifty at 50: Pakistan keeps aging Mirages flying », sur arabnews.com, .
  2. « Le Pakistan aux petits soins pour ses vénérables Mirage », 45eNord.ca, (lire en ligne, consulté le ).
  3. En raison de ce sigle, l'avion est surnommé officieusement Balzac par les équipes du constructeur
  4. « Mirage III : origines, caractéristiques et performances », sur Dassault Aviation (consulté le ).
  5. Air et Cosmos Histoire 5, Mirage III le prodige, p. 21,b juin/juillet 2020
  6. À cause de l'Apartheid, un embargo total sur les armes est imposé par l'ONU à partir de novembre 1977 (Résolutions 417 et 418) et ne sera levé qu'en (Résolution 919).
  7. « Mirage et Dagger argentins Deltas au-dessus de la Pampa ! », sur Mirage III, Histoire d'un chasseur delta, (consulté le ).
  8. Hors Série Le Fana de l'Aviation, Mirage III la saga du delta, Éditions Larivière, , 100 p. (ISSN 0757-4169), p. 90.
  9. « La chasse Argentine vit-elle ses dernières heures ? », sur Avions Légendaires, (consulté le ).
  10. « L'Argentine a retiré les derniers Mirage (en espagnol) », sur Telam, (consulté le ).
  11. (en) http://www.paktribune.com/exclusive/exclusivedetails.php?id=65.
  12. « MIRAGE vs U2 », sur Histoire d'aviateur (consulté le ).
  13. Tradition Air.fr.
  14. (en) Shlomo Aloni, Israeli Mirage and Nesher Aces, Oxford, Osprey Publishing, , 59e éd., 96 p. (ISBN 1-84176-653-4, EAN 978-1-84176-653-9), p. 7-8.
  15. (en) http://pakistantimes.net/2004/07/06/top10.htm.
  16. (en) http://www.pakdef.info/pids/paf/mirageupgrade.html.
  17. (en) « World Air Force 2020 » [PDF], sur FlightGlobal (en), (consulté le ).
  18. (es) « El Dassault Mirage en Venezuela | FAV-Club », sur fav-club.com.
  19. HB-RDF, Registre matricule des aéronefs, Office fédéral de l'aviation civile, consulté le 16 octobre 2015.
  20. « L'Argentine dit adieu à ses Mirage III », sur Air et Cosmos, (consulté le ).
  21. « Le Mirage IIICJ au combat : La Guerre des Six-Jours (juin 1967) », sur mirage3.chez.com (consulté le ).
  22. combat armed force paf voyage at pafcombat.com.
  23. (en) http://www.saairforce.co.za/the-airforce/history/saaf/the-border-war.
  24. Roger Pessidous, « MIRAGE vs U2 », sur Histoire d'aviateurs, (consulté le ).
  25. ASN Aviation Safety Database results - Mirage III, Aviation Safety Network, consulté le 15 octobre 2015.
  26. Appendice 4, Argentine losses, Dagger and Mirage IIIEA, Air War in the Falklands 1982, Chris Chant et Mark Rolfe, p. 91, consultable en ligne, consulté le 18 octobre 2015.
  27. ASN Aviation Safety Database results - Mirage III, Aviation Safety Network, consulté le 15 octobre 2015.
  28. Jean-Dominique Merchet, Crash d'un Rafale: les autres avions tombent aussi, 8 décembre 2007 (mise à jour le 28 janvier 2015), blog Secret Défense sur secretdefense.blogs.liberation.fr.
  29. Fana Aviation Hors-Série N° 5, Mirage III, la saga du delta, Collection Aviation moderne, 2015
  30. (en)GAMD (CAC built CA-29) Mirage IIIO, hars.org.au.
  31. (en)Mirage IIIO/D Fleet attrition and disposal, adf-serials.com.au.
  32. Fernand Carel, Histoire succincte des Mirage suisses, 2008, amicaleaviation4.ch.
  33. (en) « ASN Aviation Safety Database - Mirage », sur aviation-safety.net (consulté le )
  34. (en) Mike Bennet, « Chronological Listing of Pakistani Air Force, Mirage Losses and Ejections » [archive du ], sur ejection-history.org.uk (consulté le ).
  35. ASN Aviation Safety Database results - Mirage III, Aviation Safety Network, consulté le 15 octobre 2015.
  36. Site de Dassault Aviation.
  37. Le 26 août 1959 dans le ciel : Un vol à très haute vitesse pour Jacqueline Auriol

Bibliographie



Voir aussi


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Développement lié

Aéronefs comparables

Ordre de désignation

Variantes

Articles connexes


Liens externes



На других языках


[de] Dassault Mirage III

Die Mirage III ([.mw-parser-output .IPA a{text-decoration:none}miʁaʒ], frz. für Luftspiegelung) ist ein einstrahliges Jagdflugzeug des französischen Herstellers Dassault Aviation. Es wurde in 32 Varianten gebaut, von denen einige bis zur Gegenwart noch als Abfangjäger und Mehrzweckkampfflugzeuge im Einsatz stehen.

[en] Dassault Mirage III

The Dassault Mirage III (French pronunciation: ​[miʁaʒ]) is a family of single/dual-seat, single-engine, fighter aircraft developed and manufactured by French aircraft company Dassault Aviation. It was the first Western European combat aircraft to exceed Mach 2 in horizontal flight,[1] a feat which was achieved on 24 October 1958.[2]
- [fr] Dassault Mirage III

[it] Dassault Mirage III

Il Dassault Mirage III (in francese: miraggio) è un aereo da caccia ad ala a delta prodotto dall'azienda francese Dassault Aviation ed introdotto negli anni sessanta. Grazie alla sua caratteristica configurazione alare è uno dei più famosi della storia dell'aviazione militare e simbolo della produzione aeronautica francese. Prodotto in innumerevoli versioni, esportato in 5 continenti, ha partecipato ai più vari conflitti combattuti tra gli anni sessanta e gli ottanta, dimostrando grande longevità essendo ancora in servizio in alcuni paesi, seppure con compiti di seconda linea.

[ru] Dassault Mirage III

Дассо́ Мира́ж III — (фр. Dassault Mirage III) французский многоцелевой истребитель, перехватчик, разведчик и бомбардировщик. Первый европейский сверхзвуковой истребитель.[2]



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