Le MD-450 Ouragan est un avion de chasse et d'attaque au sol, produit de 1951 à 1954 par le constructeur aéronautique Dassault. Premier avion à réaction de conception française construit en série, il marque une étape importante dans l'histoire de l'aéronautique nationale française.
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Dassault Ouragan
(caract. M.D.450B) | ||
Dassault Ouragan conservé au musée du château de Savigny-lès-Beaune. | ||
Constructeur | Dassault aviation | |
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Rôle | Avion de chasse | |
Statut | Retiré du service | |
Premier vol | ||
Mise en service | ||
Date de retrait | ||
Nombre construits | 350 | |
Équipage | ||
1 pilote | ||
Motorisation | ||
Moteur | Hispano-Suiza Nene 104B | |
Nombre | 1 | |
Type | Turboréacteur simple flux | |
Poussée unitaire | 2 270 kgp | |
Dimensions | ||
Envergure | 13,16 m | |
Longueur | 10,74 m | |
Hauteur | 4,15 m | |
Surface alaire | 23,80 m2 | |
Masses | ||
À vide | 4 142 kg | |
Avec armement | 7 404 kg | |
Maximale | 7 900 kg | |
Performances | ||
Vitesse maximale | 940 km/h (Mach 0,77) | |
Plafond | 15 000 m | |
Vitesse ascensionnelle | 2 400 m/min | |
Rayon d'action | 450 km | |
Charge alaire | 331,93 kg/m2 | |
Armement | ||
Interne | 4 canons Hispano 404 de 20 mm | |
Externe | 908 kg de bombes, de roquettes ou de réservoirs supplémentaires. | |
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En 1947, le seul intercepteur à réaction en développement pour l'Armée de l'air, le SO.6020 Espadon, est en proie à de sérieuses difficultés (performances insuffisantes dues à un excès de poids) qui mettent le succès du programme en question. De sa propre initiative, Dassault se lance dans l'étude d'un chasseur concurrent, le MD-450.
La conception générale s'inspire de celle du F-84 Thunderjet américain. Suivant les préconisations de Marcel Dassault lui-même, le bureau d'études conçoit une cellule aussi simple que possible, en s'appuyant sur les standards des avions Bloch d'avant-guerre, et profitant de l'expérience acquise avec la famille de chasseurs MB.150, afin d'obtenir un avion léger, peu cher, et aussi performant que le moteur le permettra.
La voilure est installée en bas du fuselage de façon à permettre l'implantation en dessous d'un train d'atterrissage articulé et s'escamotant latéralement dans ses emplantures (pour les jambes) et dans le bas du fuselage (pour les roues).
Le fuselage, entièrement de section circulaire, est dessiné à partir d'une entrée d'air nasale, permettant une captation optimale sans aucune couche limite parasite. Il contient une double manche à air encadrant le poste de pilotage, des réservoirs de carburant, et une chambre pour l'installation d'un turboréacteur Rolls-Royce Nene construit sous licence par Hispano-Suiza.
La cabine pilote est pressurisée car l'avion doit pouvoir monter à une altitude de 12 000 m. L'empennage est de type cruciforme, avec le stabilisateur (empennage horizontal) implanté sur la dérive (empennage vertical), donc bien dégagé au-dessus du sillage de la voilure basse.
Comme d'usage à l'époque dans presque toutes les aviations du monde (sauf aux États-Unis où le premier chasseur tous temps, le Northrop F-89 Scorpion, a volé au mois d'), l'Ouragan est un intercepteur de jour qui ne dispose pas d'un radar de bord. Il est armé de quatre canons de 20 mm avec conduite de tir par collimateur gyroscopique, dans la lignée des réalisations anglaises de la Seconde Guerre mondiale.
Le prototype MD-450 01 effectue son premier vol le , aux mains de Kostia Rozanoff, au centre d'essais en vol de Melun-Villaroche. Les résultats des essais effectués par le CEV étant satisfaisants, le secrétariat d'État à l'Air décide de commander une présérie de 12 appareils pour la mise au point opérationnelle. Certains sont affectés à des essais particuliers :
Alors que l'Ouragan est en cours de développement, le Parlement français adopte en un plan quinquennal (1951-1955) portant fixation d'un programme aérien. L'aggravation du contexte international (guerre de Corée) accélère les décisions. Le , le secrétariat d'État à l'Air commande 150 Ouragan, commande portée ensuite à 450 appareils puis, en 1952, réduite de 100 avions, remplacés par des Mystère II. L'aide militaire américaine (MDAP) aux pays de l'Europe de l’Ouest, par le biais de contrats « off-shore », assure le financement de 185 appareils.
Le premier vol d'un Ouragan de série intervient le à Mérignac, toujours aux mains de Kostia Rozanoff. Au total, la production s'élèvera à 350 exemplaires. Elle est répartie entre la SNCASE, à Toulouse, et la SNCASO, à Saint-Nazaire et Nantes-Bouguenais. La société Dassault, à Talence, assure la fabrication des empennages et des éléments mobiles. L'assemblage final est réalisé à Mérignac, sur une chaîne de montage parallèle à celle des Flamant. La cadence moyenne de production est de 17 avions par mois.
La carrière opérationnelle des Ouragan dans l'Armée de l'air débute en novembre 1952. L'avion équipe :
L'Inde commande 71 Ouragan équipés de réacteurs Rolls Royce Nene 105 A de 2 350 kg de poussée et armés de la version britannique Mk.5 du canon Hispano-Suiza de 20 mm le 25 juin 1953. Livrés entre octobre 1953 et mi-1954, ils sont rebaptisés Toofani par l'Armée de l'air indienne. En , l'Armée de l'air livre à l'Inde 33 exemplaires supplémentaires, dont 20 appareils inutilisés en réserve. Les Ouragans indiens resteront en première ligne jusqu'en 1967.
En 1955, Israël commande 24 Ouragan qui sont prélevés sur les stocks de l'Armée de l'air française aux mois d'octobre et novembre, suivis plus tard par 46 autres exemplaires.
En 1974, 18 Ouragan israéliens sont revendus au Salvador, où ils terminent leur carrière en 1985.
Un certain nombre d'exemplaires du MD-450 Ouragan sont conservés en France, y compris les no 251 et no 450/« 4US », de la collection des avions à réaction au château de Savigny-lès-Beaune.
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