Un Soukhoï Su-34 en octobre 2015 lors de l'intervention militaire de la Russie en Syrie.
Pendant les années 1970-80, la force de bombardement tactique soviétique était principalement constituée par les MiG-27 et Su-24M, mais devant la menace que constituaient les nouvelles armes dites «intelligentes» et «de haute précision», l'URSS décida de s'adapter à la situation et de créer le Su-34. Son équivalent occidental est le Tornado IDS ou le F-15 Strike Eagle.
Conception
Les travaux concernant la nouvelle machine, initialement dénommée Su-27IB pour Istrbitel-Bombardirovchik (chasseur-bombardier), débutèrent dans les années 1980 sous la direction de Mikhaïl P. Simonov avec comme concepteur l'ingénieur Rolan Martirosov[1] et les premières esquisses étaient terminées en 1987. Le premier vol du prototype eut lieu le , c'est alors que débutèrent les essais et, le , le premier Su-34 de série (no43) prenait l'air.
Changements structuraux
Pour une meilleure coordination entre les membres d'équipage assis sur siège éjectable K-36DM, la configuration côte-à-côte fut choisie, ce qui nécessita un remodelage de l'habitacle, ce dont les ingénieurs profitèrent pour accroître la capacité en carburant qui passa de 9 400 kg à 12 100 kg. Il est, comme sur le Su-25, protégé par un blindage en titane de 17 mm. Une cabine confortable étant utile pour des vols de longue durée, la pression régnant à l'intérieur est la même qu'à 2 400 m d'altitude.
L'avion bénéficie de plans canards qui possèdent plusieurs rôles: suppression des effets des turbulences, augmentation de la manœuvrabilité et soufflage de la couche limite par la génération de vortex qui évite son décollement aux grandes incidences.
Suppression des entrées d'air mobiles, qui ne sont pas nécessaires pour un chasseur-bombardier.
Le cône de queue a été rallongé et doté d'un radar et d'un magnétomètre pour la version anti-navire. Le parachute de freinage a été déplacé sur le dessus du fuselage.
Agrandissement des dérives qui contiennent des réservoirs.
Systèmes, armement
Soukhoï Su-34 au MAKS 2015.
Pour localiser l'adversaire, le Su-34 possède plusieurs moyens: deux radars assurant une couverture sur 360° et pouvant travailler en mode de suivi de terrain. L'accrochage des cibles aériennes peut se faire «du regard» grâce à la visière du casque. Et pour la destruction de l'objectif, le Su-34 possède douze points d'ancrage auxquels il est possible d'accrocher un vaste assortiment d'armes dont des missiles air-surface supersoniques capables de détruire un objectif placé à une distance de 250 km.
Il dispose d'un viseur laser intégré[2], ce qui le dispense de nacelle dans le cadre des bombardements avec armes à guidage laser, notamment KAB-500 et KH-29L. Néanmoins des nacelles de reconnaissance peuvent êtres fournies, avec des capteurs optroniques, laser et infrarouge. La nacelle française Damoclès équipe notamment certains avions russes[3].
Utilisateurs
Russie
L'armée de l'air russe possédait quelques dizaines d'exemplaires du Su-34 dont les premiers exemplaires de série livrés en 2012 ont été intégrés officiellement en et prévoyait d'en acheter 92 avant 2020[4] pour 140 milliards de roubles pour équiper trois escadres (régiments dans la terminologie russe). En , les médias russes indiquaient soixante-treize avions construits dont huit prototypes[5].
559erégiment de bombardiers, 4earmée aérienne, base aérienne de Morozovsk, effectif complet de trente-six appareils au .
277erégiment d'aviation, 303edivision composite aérienne, 11earmée aérienne, base aérienne de Khurba (Kraï de Khabarovsk).
Futurs utilisateurs
Algérie
L'Armée de l'air algérienne - Sergey Smirnov, en , a déclaré que, après huit ans de négociations, Rosoboronexport a reçu une commande officielle pour fournir douze Su-34 pour l'Algérie[6].
Engagements
Su-34. Vue de dessous.
L'armée de l'air russe déploie des Su-34 en Syrie en soutien à l’armée syrienne pendant la guerre civile syrienne. En , des Su-34 et des Tu-22M3 russes décollent de la base iranienne de Hamedan pour frapper des cibles de l’État Islamique et du Front Fatah Al-Cham dans les provinces d'Alep, de Deir ez-Zor et d'Idlib. Ils détruisent plusieurs dépôts de munitions, postes de commandement et camps d'entraînement[7],[8]. Cette opération est l'une des premières occasions de mettre à l'essai certains systèmes d'armes peu utilisés jusqu'alors par le pays, tels que des bombes à guidage satellitaire[9].
Le 3 mars 2022 à 12h23 EET (UTC+2), l'armée ukrainienne annonce avoir abattu un Su-34 russe près de la ville de Volnovakha, au huitième jour du conflit armé qui oppose les deux pays[10],[11]. Une dizaines d’exemplaires auraient été détruits par l'armée ukrainienne en date du 03 octobre 2022[12].
Accidents
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: deux Su-34 entrent en collision en pleine nuit, au-dessus de la mer du Japon. On annonce un rescapé, deux tués et un disparu.[13]
17 octobre 2022: un Su-34 s'écrase sur un immeuble résidentiel de Ieïsk en Russie. Dans un bilan du 18 octobre au soir, on indique que 15 personnes sont tuées et 43 autres blessées dans l'accident. Les deux pilotes ont réussi à s'éjecter. Une centaine de personnes ont été évacuées.[14][15]
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