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L'Airco DH.9 est un avion biplace de bombardement de jour dérivé du DH.4. Dessiné pour succéder au DH.4, le DH.9 sous-motorisé se révéla très décevant. L’appareil fut donc modifié pour recevoir un moteur Liberty 12, devenant DH.9A. Le DH.9A fut un instrument essentiel de la politique coloniale britannique durant les années 1920.

Airco DH.9/DH.9A

Vue de l'avion.

Constructeur Airco
Rôle bombardier léger biplan biplace
Premier vol
Mise en service
Date de retrait
Équipage
2 personnes
Motorisation
Moteur Armstrong-Siddeley Puma / Liberty L-12
Nombre 1
Type 6 cylindres en ligne
Puissance unitaire 230 / 400 ch
Dimensions
Envergure 19,92 m
Longueur 9,27 m
Hauteur 3,44 m
Surface alaire 40,32 m2
Masses
À vide 1 014 kg
Maximale 1 723 kg
Performances
Vitesse maximale 182 km/h
Plafond 3 960 m
Armement
Interne 1 mitrailleuse Vickers de capot, 1 ou 2 mitrailleuse(s) Lewis arrière(s)
Externe 209 / 335 kg de bombes

Airco D.H.9



Origine


Le DH.4 entrait tout juste en service quand Geoffrey de Havilland entreprit le développement de son successeur. Comme on reprochait parfois au DH.4 la position de son réservoir de carburant, situé entre le pilote et le mitrailleur, qui ne facilitait pas la communication entre les deux hommes, le fuselage du DH.4 fut redessiné : Le poste de pilotage fut reporté en arrière de la cabine, précédé du réservoir. Pour améliorer la visibilité vers l’avant, qui ne profitait pas franchement de ce recul du pilote, le radiateur fut monté sous le fuselage et le capot-moteur affiné, avec un moteur partiellement à l’air libre. Et ce moteur n’était autre que le B.H.P Galloway Adriatic, qui aurait dû équiper le DH.4. Développé par Beardmore-Halford-Pullinger, ce moteur devait développer dans sa version de série 300 ch et assurer au biplace des performances confortables pour rivaliser avec les chasseurs allemands. Pour le reste le DH.9 conservait la voilure et l’empennage de son prédécesseur. C’était donc un classique biplan à structure en bois entoilée et l’armement était identique à celui du DH.4.

Début 1917, les bombardements allemands sur Londres entraînèrent la décision de doubler les effectifs du RFC, en particulier pour créer une importante flotte de bombardiers. Le DH.9 ayant sur le papier des performances excellentes, avec une cellule similaire à celle du DH.4, ce qui facilitait le transfert d’une production à l’autre, 4 630 DH.9 furent mis en commande, production qui devait être répartie entre une dizaine de fabricants. Le prototype, un DH.4 modifié, effectua son premier vol à Hendon en . Malheureusement le moteur BHP fut une grosse déception. Très capricieux, il fallut en limiter la puissance à 230 ch en régime continu, ce qui eut des effets très négatifs sur les performances de bombardier, particulièrement en altitude. Le DH.9 était moins rapide que le DH.4 qu’il devait remplacer et il n’était pas rare de voir l’effectif des formations franchissant le front considérablement réduit du simple fait que la puissance des moteurs ne permettait pas aux avions de tenir la formation.

Des tentatives de remotorisation furent donc faites : Une version allégée et plus puissante (sur le papier) du BHP, un moteur Armstrong-Siddeley Puma de 230 ch également, mais plus fiable, puis un moteur Fiat A12 et finalement un Napier Lion de 430 ch qui posait des problèmes d’approvisionnement. Aucune de ces solutions n’apportant une solution satisfaisante, il fallut se résoudre à redessiner le biplace autour d’un moteur plus fiable et plus puissant. Pourtant la production en série du DH.9 fut poursuivie jusqu’en 1919, et l’avion ne fut retiré de service par la RAF qu’en 1920.


Production



Airco DH.9A



Origine


Le DH.9 possédant un moteur peu fiable et capricieux, une remotorisation performante s’imposait. Le moteur Rolls-Royce Eagle équipant le DH.4 n’étant pas disponible en quantité suffisante, Geoffrey de Havilland se tourna vers le moteur américain Liberty 12, un 12 cylindres en V de 400 ch dont la production fut lancée à très grande échelle aux États-Unis en . Or le bureau d’études Airco était alors très occupé au développement du bombardier bimoteur Airco DH.10 et l’adaptation du moteur Liberty sur le DH.9 fut confiée à Westland Aircraft.

Le prototype prit l’air en , avec une nouvelle voilure, d’envergure accrue pour compenser le poids plus élevé du moteur, une structure renforcée, mais un moteur Rolls-Royce Eagle, aucun moteur Liberty n’étant encore disponible au Royaume-Uni. Avec son radiateur frontal, le nouveau bombardier ressemblait en fait à un DH.4 agrandi. Les essais en vol étaient encourageants et 2 250 appareils furent commandés. Le premier DH.9A à moteur Liberty prit l’air un mois plus tard et les livraisons à la Royal Air Force débutèrent en juin. 885 bombardiers avaient été livrés au moment de l’Armistice. La production ne cessera qu’en 1919, 1 730 exemplaires étant construits au titre des commandes de guerre : La RAF avait choisi le DH.9A comme équipement standard d’après-guerre. Malgré des programmes de rénovation des appareils anciens, de nouvelles commandes furent passées en 1925/26, entraînant la construction de 268 avions supplémentaires (dont six appareils équipés expérimentalement d’un moteur Napier Lion de 465 ch, atteignant 232 km/h).


Production



Des appareils dérivés


La version définitive de l’avion, baptisée Imeni Izvestij VTsIK ou Moskowskij Bolshevik, faisait appel au moteur M-5, une copie du moteur Liberty. C’était un appareil plus lourd que le DH.9, faisant appel à des matériaux locaux et adapté aux techniques russes de production et avec une structure renforcée. Les premiers R-1 de série sortirent de la GAZ-1 en 1923, une seconde chaîne étant rapidement installée à la GAZ-10 de Taganrog. Équipé de flotteurs l’appareil devenait MR-1. Entre 2 400 et 2 800 appareils ont été construits entre 1921 et 1932. Premier avion construit en série en URSS, c’est aussi le premier à avoir été exporté : 20 exemplaires ont été vendus à l’Afghanistan en 1923/24 et un exemplaire en Mongolie en 1925;


Utilisateurs militaires


Les appareils sud-africains furent progressivement modifiés au gré des missions : suppression de la tourelle arrière, apparition d’une livrée argent, suppression des serials d’origine pour une numérotation locale [101 à 148] dès 1923. À partir de 1926 les DH.9 furent progressivement remotorisés et modifiés, la SAAF n’ayant pas les moyens d’acheter des avions plus modernes. Tout avion modifié recevait un nouveau numéro. Quelques appareils furent équipés d’un A.D.C Nimbus (en) de 300 ch puis on vit apparaître les DH.9J (Armstrong Siddeley Jaguar de 180 ch), Mantis (Wolseley Viper de 200 ch) et M’pala I (monoplace à moteur Jupiter VI de 450 ch) et M’pala II (biplace à moteur Jupiter VIII de 480 ch. Les M’pala se distinguaient également par un train d’atterrissage modifié.

En 1929 l’Afrique du Sud acheta une licence de production du Westland Wapiti, mais les DH.9J furent alors équipés d’une caméra pour la cartographie, les DH.9 et autres appareils remotorisés étant versés aux écoles. Il faudra attendre 1938 pour que les appareils encore équipés de moteurs Puma soient revendus, 5 passant sur le registre civil [ZS-AOD/E/G/I/J]. Deux exemplaires servaient encore avec African Flying Services en 1939 et furent donc réquisitionnés [2001/ZS-AOE et 2005/ZS-AOI]. Affecté comme cellule d’instruction à la No 70 Air School de Kimberley, le dernier fut radié le . Restauré avec un moteur Puma, il appartient depuis 2005 au South African National War Museum (en). Le sort des appareils remotorisés semble plus obscur mais le dernier a probablement été passé au pilon en 1943.

Les premiers DH.9A ne furent livrés qu’en au No 110 Squadron, qui gagna la France en . 4 escadrilles seulement furent engagées au Front ouest avant l’armistice, le manque de moteurs Liberty retardant en fait les livraisons.


Utilisateurs civils


Disponible en grand nombre aux surplus, bon marché et offrant une charge utile à condition d’être correctement motorisé, les DH.9 et DH.9A et leurs dérivés furent utilisés par un certain nombre d’opérateurs civils.


Quelques exemplaires au Musée


Le Musée de l’Air du Bourget conserve un authentique DH.9 [F1258], le DH.9A [F1010] du RAF Museum étant une reconstruction à partir d’un fuselage récupéré en Pologne dans les années 1960 (ex Musée de Berlin). Deux appareils ont été retrouvés dans les années 1990 dans une étable à éléphant en Inde. Un de ces appareils a été cédé à l'Imperial War Museum, où il est aujourd'hui exposé, le second étant conservé en Inde.


Références



    Liens externes



    На других языках


    [de] Airco DH.9

    Die Airco DH.9 war ein einmotoriger, zweisitziger Doppeldecker der britischen Firma Airco.

    [en] Airco DH.9

    The Airco DH.9 (from de Havilland 9) – also known after 1920 as the de Havilland DH.9 – was a British single-engined biplane bomber developed and deployed during the First World War.
    - [fr] Airco DH.9

    [it] Airco DH.9

    L'Airco DH.9, identificato dopo il 1920 come de Havilland DH.9, fu un bombardiere leggero monomotore biplano sviluppato dall'azienda britannica Aircraft Manufacturing Company (Airco) nei tardi anni dieci del XX secolo.

    [ru] Airco DH.9

    Airco DH.9 (также известен после 1920 года как de Havilland DH.9) — британский самолёт-бомбардировщик периода Первой мировой войны, разработанный Джеффри де Хевилендом в 1917 году на основе многоцелевого биплана (лёгкого бомбардировщика) Airco DH.4. Так же, как и DH.4, DH.9 ранних серий комплектовался моторами водяного охлаждения Siddeley Puma мощностью 230 л.с.[3] и Beardmore Halford Pullinger[en] мощностью 240 л.с.; в поздних сериях ставились более мощные Liberty L-12 мощностью 400 л.с. и Napier Lion мощностью 450 л.с.[1]. Обычное вооружение серийных DH.9 составляли две 230-фунтовые или четыре 112-фунтовые бомбы на внешней подвеске (под крыльями) и два или три пулемёта: синхронизированный курсовой «Виккерс» и кормовой одинарный либо спаренный «Льюис»[3]. С июня 1918 года[2] в войска поступала модификация DH.9A с увеличенными размахом и площадью крыла, которая комплектовалась моторами Rolls-Royce в 375 л.с. и Liberty в 400 л.с.[1].



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