avia.wikisort.org - Porte-avions

Search / Calendar

Voici la liste des porte-avions, porte-aéronefs et porte-hélicoptères construits dans le monde (actuels, prévus et retirés du service) et classés par pays.

Comparaison des principaux porte-aéronefs en service dans les années 2010-2020.
Comparaison des principaux porte-aéronefs en service dans les années 2010-2020.
Image de bâtiments de cinq nations engagées dans l'opération Enduring Freedom en mer d'Arabie. En quatre colonnes, de en haut à gauche à en bas à droite :
ITS Maestrale (F 570), FS De Grasse (D 612), USS John C. Stennis (CVN-74), USS Port Royal (CG 73), FS Charles de Gaulle (R 91), HMS Ocean (L 12), FS Surcouf (F 711), USS John F. Kennedy (CV 67), HNLMS Van Amstel (F 831), et ITS Luigi Durand de la Penne (D 560) (18 avril 2002)
Image de bâtiments de cinq nations engagées dans l'opération Enduring Freedom en mer d'Arabie. En quatre colonnes, de en haut à gauche à en bas à droite : ITS Maestrale (F 570), FS De Grasse (D 612), USS John C. Stennis (CVN-74), USS Port Royal (CG 73), FS Charles de Gaulle (R 91), HMS Ocean (L 12), FS Surcouf (F 711), USS John F. Kennedy (CV 67), HNLMS Van Amstel (F 831), et ITS Luigi Durand de la Penne (D 560) ()

Préambule


Depuis les années 1960 on distingue :


Classification des porte-avions et porte-aéronefs selon l'OTAN


Articles détaillés : code OTAN et Liste des codes des immatriculations des navires de l'US Navy.

La classification de l'OTAN à base d'acronyme d'appellations anglophones est la plus détaillée et la plus couramment utilisée.

Observation : bien que fréquemment décrit ainsi, la lettre "V" (des acronymes AV, CV etc.) ne signifie pas "Vessel", et "CV" ne signifie pas "Carrier Vessel". Le symbole de classification unitaire à deux lettres «CV» signifie «porteur de plus lourd que l'air» (heaVier-than-Air, par opposition au Z, Lighter-than-Air, "dirigeables" et plus légers que l'air).


Classification des porte-avions selon les techniques de décollage et d'appontage



Tableau récapitulatif


Nombre de porte-avions et porte-aéronefs par pays
Pays Total en service Porte-avions (CATOBAR) Porte-aéronefs & porte-hélicoptères En construction Retirés du service Total historique
Algérie101001
Argentine000022
Australie202035
Brésil10102
3
Canada000055
Chine303303
Corée du Sud202002
Égypte202002
Espagne101023
États-Unis21111045675
France41311016
Inde101123
Italie202124
Japon40402023
Pays-Bas000022
Royaume-Uni20205355
Russie101267
Thaïlande101001
Turquie000100

Mis à jour :

Un navire mis à l'eau mais pas encore entré en service est compté dans la colonne "Porte-avion" ou "Porte-aéronefs".


En service en janvier 2022


Marine Navire Classe Type Classification Propulsion Mise en service
Forces navales algériennesKalaat Béni AbbèsVTOLLPDConventionnelle2014
 Royal Australian NavyHMAS AdelaideJuan Carlos ISTOVLLHDConventionnelle2016
 Royal Australian NavyHMAS CanberraJuan Carlos ISTOVLLHDConventionnelle2015
 Marine brésiliennePHM AtlânticoVTOLLPHConventionnelle1998
 Marine chinoiseLiaoningAmiral KouznetsovSTOBARPorte-avionsConventionnelle2011
 Marine chinoiseShandongType 001ASTOBARPorte-avionsConventionnelle2019
 Marine chinoiseHainanType 075VTOLLHDConventionnelle2021
 Marine chinoiseGuangxiType 075VTOLLHDConventionnelle2021
 Marine chinoiseAnhuiType 075VTOLLHDConventionnelle2022
 Marine de la République de CoréeDokdo (en)DokdoVTOLLPHConventionnelle2007
 Marine de la République de CoréeMarado (en)DokdoVTOLLPHConventionnelle2020
 Marine égyptienneGamal Abdel NasserMistralVTOLLHDConventionnelle2016
 Marine égyptienneAnouar el SadateMistralVTOLLHDConventionnelle2016
 Marine espagnoleJuan Carlos IJuan Carlos ISTOVLLHDConventionnelle2010
 United States NavyUSS NimitzNimitzCATOBARPorte-avionsNucléaire1975
 United States NavyUSS Dwight D. EisenhowerNimitzCATOBARPorte-avionsNucléaire1977
 United States NavyUSS Carl VinsonNimitzCATOBARPorte-avionsNucléaire1982
 United States NavyUSS Theodore RooseveltNimitzCATOBARPorte-avionsNucléaire1986
 United States NavyUSS Abraham LincolnNimitzCATOBARPorte-avionsNucléaire1989
 United States NavyUSS George WashingtonNimitzCATOBARPorte-avionsNucléaire1992
 United States NavyUSS John C. StennisNimitzCATOBARPorte-avionsNucléaire1995
 United States NavyUSS Harry S. TrumanNimitzCATOBARPorte-avionsNucléaire1998
 United States NavyUSS Ronald ReaganNimitzCATOBARPorte-avionsNucléaire2003
 United States NavyUSS George H. W. BushNimitzCATOBARPorte-avionsNucléaire2009
 United States NavyUSS Gerald R. FordGerald R. FordCATOBARPorte-avionsNucléaire2017
 United States NavyUSS WaspWaspSTOVLLHDConventionnelle1989
 United States NavyUSS EssexWaspSTOVLLHDConventionnelle1992
 United States NavyUSS KearsargeWaspSTOVLLHDConventionnelle1993
 United States NavyUSS BoxerWaspSTOVLLHDConventionnelle1995
 United States NavyUSS BataanWaspSTOVLLHDConventionnelle1997
 United States NavyUSS Iwo JimaWaspSTOVLLHDConventionnelle2001
 United States NavyUSS Makin IslandWaspSTOVLLHDConventionnelle2009
 United States NavyUSS AmericaAmericaSTOVLLHAConventionnelle2014
 United States NavyUSS TripoliAmericaSTOVLLHAConventionnelle2020
 Marine nationaleCharles de Gaullemodèle uniqueCATOBARPorte-avionsNucléaire2001
 Marine nationaleMistralMistralVTOLLHDConventionnelle2005
 Marine nationaleTonnerreMistralVTOLLHDConventionnelle2007
 Marine nationaleDixmudeMistralVTOLLHDConventionnelle2012
 Marine indienneINS VikramadityaKievSTOBARPorte-avionsConventionnelle1987
 Marina MilitareGiuseppe Garibaldimodèle uniqueSTOVLPorte-avions de lutte anti-sous-marineConventionnelle1985
 Marina MilitareCavour— uniqueSTOVLPorte-avionsConventionnelle2009
 Force maritime d'autodéfense japonaiseJDS HyūgaHyūgaVTOLDestroyer porte-hélicoptèresConventionnelle2009
 Force maritime d'autodéfense japonaiseJDS IseHyūgaVTOLDestroyer porte-hélicoptèresConventionnelle2011
 Force maritime d'autodéfense japonaiseJDS IzumoIzumoVTOLDestroyer porte-hélicoptèresConventionnelle2015
 Force maritime d'autodéfense japonaiseJDS KagaIzumoVTOLDestroyer porte-hélicoptèresConventionnelle2017
 Royal NavyHMS Queen ElizabethQueen ElizabethSTOVLPorte-avionsConventionnelle2017
 Royal NavyHMS Prince of WalesQueen ElizabethSTOVLPorte-avionsConventionnelle2019
 Marine russeAmiral KouznetsovAmiral KouznetsovSTOBARPorte-avionsConventionnelle1995
 Marine royale thaïlandaiseChakri NaruebetSTOVLPorte-hélicoptèresConventionnelle1997

En construction en janvier 2022


Marine Type Navire Classe
 Marine chinoiseCVN / CATOBARType 003
 United States NavyCVN / CATOBARUSS John F. KennedyGerald R. Ford
 United States NavyCVN / CATOBARUSS EnterpriseGerald R. Ford
 United States Navy CVN / CATOBAR USS Doris Miller Gerald R. Ford
 United States NavyLHAUSS BougainvilleAmerica
 Marine indienneCV / STOBARINS Vikrant
 Marina MilitareCV / STOVLTrieste
 Marine russeSTOVLIvan RogovLavina
 Marine russeSTOVLMitrofan MoskalenkoLavina
 Marine turqueLHDTCG AnadoluJuan Carlos I

Histoire et projets



Argentine


Article détaillé : Marine argentine.
ARA Independencia (V-1)
ARA Independencia (V-1)
ARA Veinticinco de Mayo (V-2)
ARA Veinticinco de Mayo (V-2)

Après l’étude de la situation stratégique de l’Argentine par le Comando de Aviación Naval en 1942, et une fois analysés les probables théâtres d’opérations, la nécessité de posséder deux porte-avions se fait sentir[1]. La situation économique et politique intérieure retarde cependant l’acquisition du HMS Warrior de classe Colossus durant 13 ans jusqu’en 1958, date de la vente de divers bâtiments pour couvrir les frais[2].

Le , l’ARA Independencia (V-1) et ses 18 300 t[3] arrive à la base aéronavale de Puerto Belgrano et les opérations aériennes du Grupo Aéreo Embarcado (GAE) commencent le (avant que le bâtiment ne soit officiellement commissionné) avec le décollage et l’appontage de cinq avions d’entraînement SNJ-5Cs Texan. Pour l’heure, le GAE ne comprend que quelques Corsair avant son voyage aux États-Unis en avril 1962 durant lequel il réceptionne six Grumman S-2 Tracker ASM, deux hélicoptères de SAR Sikorsky S-55 de même que des Panther et sa version à ailes en flèche Cougar d’attaque[4].

L’Independencia est commissionné le et attaché à la base de Puerto Belgrano. Il participe à partir de cette date aux manœuvres UNITAS puis à divers exercices avec la Royal Navy, la Marina Militare italienne, la Marine nationale française et l’Armada del Uruguay. Après l’arrivée du Veinticinco de Mayo (V-2) racheté aux Pays-Bas le et commissionné le après un changement de chaudières, l’Independencia est proposé sans succès à la Marina de Guerra del Perú, placé en réserve puis mis à la ferraille en 1971.

Le Veinticinco de Mayo, d’un tonnage sensiblement égal à son prédécesseur[5] est équipé à l’origine de Skyhawk, de Grumman S-2 Tracker et d’hélicoptères SH34. En 1980, son pont d’envol est renforcé afin d’embarquer des Super-Étendard. Durant la guerre des Malouines (Guerra de las Malvinas), le Veinticinco de Mayo est prépositionné le , au nord des îles avec le General Belgrano au sud.

La Royal Navy assigne le SNA HMS Spartan à la chasse au porte-avions et, éventuellement, sa destruction. Le lendemain, le Veinticinco de Mayo échoue en raison de sa faible vitesse (25 nœuds) à lancer une bordée de Skyhawk contre la flotte anglaise, détectée par ses Grumman S-2 Tracker. Néanmoins, le bâtiment reste sur zone plusieurs jours, échappant à une torpille lancée du HMS Splendid avant de retourner au port. En 1983, le Veinticinco de Mayo est modifié mais, peu après, des problèmes de propulsion confinent le plus souvent le navire à Puerto Belgrano avec une immobilisation totale à partir de juin 1986. Dans les années 1990, deux projets de remise en service sont étudiés, mais dans l’impossibilité financière de les réaliser, l’Argentine retire du service le porte-avions en 1997 avant de l’envoyer au démantèlement à Alang (Inde) en 1999.

Retirés
Article détaillé : Guerre des Malouines.

Australie


Article détaillé : Royal Australian Navy.
L'HMAS Sydney à Port Melbourne (20 mai 1949)
L'HMAS Sydney à Port Melbourne (20 mai 1949)
L'HMAS Melbourne au mouillage à Honiara (avril 1980)
L'HMAS Melbourne au mouillage à Honiara (avril 1980)

De 1928 à 1933, l’Australie dispose d’un transport d'hydravions de construction locale, l'HMAS Albatross[alpha 1]. Durant la guerre du Pacifique, c’est la Royal Navy qui fournit l’essentiel des bâtiments de haute mer de l’ex-marine coloniale. Il faut attendre la fin de la Seconde Guerre mondiale pour qu’un rapport du comité de défense recommande à la Royal Australian Navy (RAN) de s’articuler autour de task-forces comprenant jusqu’à trois porte-avions (deux en service et un en réserve)[6].

En juin 1947, des considérations budgétaires réduisent à deux les bâtiments achetés pour 2,75 millions de livres : l’HMS Terrible et son sister-ship de classe Majestic l’HMS Majestic[7]. Plus avancé en construction, le Terrible est terminé sans modifications et commissionné le [alpha 2] sous le nom d'HMAS Sydney tandis que le Majestic ne l’est que le sous le nom d'HMAS Melbourne et qui est doté d’un pont oblique à 5° et d’une catapulte[alpha 3]. Le Sydney de 15 740 t[alpha 4] embarque à l’origine 2 escadrons de Firefly (816 Squadron) et de Sea Fury (805 Squadron) de la Fleet Air Arm, qui seront complétés par d’autres aéronefs lors d’exercices au Royaume-Uni de juillet à décembre 1950 puis dans les eaux australiennes de janvier à septembre 1951. À partir de cette date, le navire remplace le HMS Glory pour suppléer les forces de l’ONU déployées durant la guerre de Corée. Il s’acquitte de sept patrouilles durant 64 jours de mer, dont plusieurs au combat. Notamment, la seconde, du 18 au , qui totalise 389 sorties, 96 280 tirs de munitions et 1 472 de roquettes, et le largage de 43 tonnes de bombes.

On retrouve le Sydney au large des îles Montebello (Australie de l’Ouest) pour surveiller le 1er essai nucléaire britannique (Opération Hurricane), le . Le , il transfère son aviation embarquée sur le Melbourne, est confiné à l’entraînement, rôle dévolu jusqu’alors au HMAS Vengeance loué à la Royal Navy de 1952 à 1955, puis est placé en réserve le [alpha 5],[8].

Désormais navire amiral, le Melbourne dispose de huit chasseurs Sea Venom, de seize Fairey Gannet de lutte anti-sous-marine (ASM) à ailes fixes et jusqu’à deux hélicoptères Bristol Sycamore. En prévision de son obsolescence à la fin des années 1950, la Royal Australian Navy envisage l’achat d’appareils français et italiens[9] voire d’un nouveau porte-avions (l’HMS Albion ou un navire américain de la classe Essex[10]). Finalement, en 1959, il est décidé que le Melbourne devienne un porte-hélicoptère à l’issue de sa modernisation de 1963 avec vingt-sept Westland Wessex remplaçant les avions. Après une nouvelle rénovation du au sont embarqués jusqu’en 1972 quatre (puis huit) chasseurs-bombardiers A-4G Skyhawk, six Tracker et dix hélicoptères ASM Westland Wessex (puis dix Sea King).

Le remplacement du Melbourne refait régulièrement surface en raison des coûts de maintenance du navire[11] avec les offres ou projets d’acquisition de le HMS Hermes en 1966, d’un STOVL CV de 1977 à 1981 (un LHD Iwo Jima modifié, un exemplaire du Giuseppe Garibaldi ou du futur Príncipe de Asturias) puis du HMS Invincible, bradé à 285 millions de dollars en 1981[alpha 6].

Après deux autres modernisations de à juillet 1973 puis en 1978 (pour le faire durer jusqu’en 1985), le porte-avions est finalement retiré du service le et le , le gouvernement annonce que le Melbourne ne serait pas remplacé. Durant sa carrière, le Melbourne est déployé hors-Australie à trente-cinq occasions, fait escale dans vingt-deux pays mais perd ou endommage une trentaine d’avions, heurte et coule deux bâtiments d’escorte : les destroyers HMAS Voyager le (82 morts) puis l’USS Frank E. Evans le (74 morts)[12]. Dès lors, la Royal Australian Navy glisse du rang de 1re marine de l’océan Pacifique au 6e jusqu’en août 2005 date à laquelle est lancé l’Amphibious Ship Program d’acquisition de deux LHD[13]. Deux unités, les HMAS Canberra et Adelaide, basées sur le Juan Carlos I espagnol, ont respectivement été mis en service les et [14]. Ils devraient embarquer des F-35[alpha 7].

Retirés
En service

Brésil


Article détaillé : Marine brésilienne.
Le NAeL Minas Gerais
Le NAeL Minas Gerais
Le NAeL São Paulo au mouillage
Le NAeL São Paulo au mouillage

La Marine brésilienne (Marinha do Brasil) est, depuis les années 1950, la plus importante d’Amérique latine. Son premier porte-avions (Navio-Aeródromo) est un bâtiment datant de 1945, l’ex-HMS Vengeance, appartenant à la classe Colossus. Les dimensions et vitesse maximale des bâtiments de cette classe étant trop modestes pour des emplois de première ligne, la Royal Navy les relègue dans les rôles secondaires de porte-avions ASM et de porte-hélicoptères d’assaut. Après avoir été prêté à la Marine australienne au milieu des années 1950, HMS Vengeance est acquis par le Brésil en décembre 1956, pour 9 millions de dollars, sous la présidence de Juscelino Kubitschek. Ce dernier lui donne le nom de sa province d’origine, Minas Gerais, pour contenter à la fois la Marinha do Brasil et la Força Aérea Brasileira. Le porte-avions est remis en service en 1960 après une refonte complète aux Pays-Bas, où il reçoit un nouvel armement, un radar américain, un bloc passerelle (îlot) agrandi, une catapulte à vapeur, et une piste oblique inclinée à 8,5°, et qui coûte 27 millions de dollars. En raison d’un désaccord majeur entre les deux armées rivales (la marine et la force aérienne), le Minas Gerais n’est autorisé à déployer que des appareils à voilures tournantes et des avions de lutte anti-sous-marine, à l'exclusion des avions de chasse. Son parc aérien comprend donc 4 à 6 Sea King, jusqu’à 5 hélicoptères de transport Puma, des Fennec et 6 Grumman S-2 Tracker.

Il poursuit donc sa mission principale de lutte anti-sous-marine, jusque, et y compris dans, les années 1990, après sa refonte de 1976-1981. Du 13 au ont enfin lieu les premiers appontages et catapultages de chasseurs (3 A-4U Skyhawk[17]) sur le pont d’envol du Minas Gerais (exercice Catrapo). Limité par ses performances[18], le Minas Gerais (A11) (ayant effectué sa dernière sortie en mer le ) est désarmé le , le jour même où la Marinha do Brasil réceptionne le São Paulo (A12) dans sa flotte (ce dernier ne sera commissionné qu’en février 2002). Proposé sans succès (à cause de son mauvais état) à l’Argentine, qui l’a utilisé pour l’entraînement de ses propres pilotes pendant que le Veinticinco de Mayo connaissait des problèmes de machine (propulsion), le bâtiment est (en 2004) toujours à quai, à Rio de Janeiro avec 350 hommes à bord, avant d’être mis à la ferraille à Alang (Inde) à l’âge de 45 ans.

Alors âgé de 38 ans, l’ex-Foch est acheté en 2001, pour 90 millions de francs français[19], à la Marine nationale française[alpha 8]. Bien que cantonné, pour des raisons budgétaires, à des missions côtières, le São Paulo, basé à Porto do Santos, participe de temps en temps à des missions hauturières (telle l’opération internationale ARAEX) et sert à nouveau à l’entraînement des pilotes de la Fuerza Aérea Argentina et de la Força Aérea Brasileira, cette dernière avec son avion d'attaque au sol léger italo-brésilien AF-1. Si le groupe aérien embarqué (Destacamento Aéreo Embarcado) présente une certaine crédibilité sur le plan militaire, pour sa part le bâtiment accuse sérieusement son âge et il est retité du service en .

Retiré

Canada


Article détaillé : Marine royale canadienne.
Le HMS Nabob après son torpillage le 22 août 1944 par un U-Boot
Le HMS Nabob après son torpillage le par un U-Boot
Le HMS Puncher, armé par le Canada
Le HMS Puncher, armé par le Canada
Le HMCS Warrior en 1947
Le HMCS Warrior en 1947
Avion Avenger en vol au-dessus du NCSM Magnificent (CVL-21) en mer en 1953
Avion Avenger en vol au-dessus du NCSM Magnificent (CVL-21) en mer en 1953
Le NCSM Bonaventure (CVL-22) en mer en 1961, photo prise depuis le USS Essex (CV-9).
Le NCSM Bonaventure (CVL-22) en mer en 1961, photo prise depuis le USS Essex (CV-9).

La Marine royale canadienne a disposé au total de cinq porte-avions de 1943 à 1970 dont deux porte-avions d'escorte durant la bataille de l'Atlantique qui bien que sous pavillon britannique avait des équipages canadiens[alpha 9]. Dès mai 1944, il est décidé que la Marine royale canadienne doit avoir un rôle accru dans l’océan Pacifique et ne peut plus se contenter de ses précédents porte-avions d'escorte. L’État-major recommande donc le retour du Nabob et du Puncher à la Royal Navy (ce qui sera fait en 1946) et la location avec option d’achat des HMS Warrior et Magnificent en . Le NCSM Warrior (R31) de 18 300 tonnes[alpha 10] est commissionné le et arrive à la base navale d’Halifax le avec ses 37 aéronefs (Seafire et Firefly). Du fait de son inaptitude à opérer par grand froid dans le nord de l’océan Atlantique, le Warrior est transféré en novembre à la base navale d’Esquimalt sur l’océan Pacifique. Par ailleurs, il est désormais clair que la Marine royale canadienne ne peut financièrement mettre en œuvre deux porte-avions, si bien que le Warrior passe l’hiver 1947 à l’entraînement, en attendant son sistership le HMS Magnificent. Le bâtiment de 19 500 tonnes est commissionné le à Halifax sous le nom de NCSM Magnificent et le surnom de « Maggie » avec à son bord des Sea Fury, Firefly et des hélicoptères et passe 9 ans autour du monde (Oslo, La Havane, Lisbonne, San Francisco, etc.) tout en participant aux manœuvres OTAN Mainbrace et Mariner. Le , débutant sur le Magnificent, une vague de mutineries touche deux autres navires de la Marine royale canadienne[20]. Le Magnificent subit une rénovation majeure de décembre 1951 à avril 1952 avant d’être transformé en ferry sous l’indicatif RML21 en 1954, tout en poursuivant ses opérations aéronavales jusqu’au . Improvisé transport de troupes, il participe dès le aux opérations de maintien de la paix de l’ONU durant la crise du canal de Suez, avant d’être retiré du service le et retourné à la Royal Navy. Quelques mois plus tôt, le , l’HMS Powerful (R95) de 19 920 t[alpha 11], est commissionné sous le nom de NCSM Bonaventure (CVL 22) et le surnom de « Bonnie ». La construction du Powerful s’interrompt trois mois avant son lancement en 1945, se termine en 1952 avec des ajouts notables : catapulte, système d’appontage et pont oblique, d’où un sensible accroissement de la surface du pont d’envol. Néanmoins, les 34 Banshee d’attaque, Tracker et hélicoptères HO4S de lutte anti-sous-marine (ASM) sont à l’étroit. Ce qui n’empêche pas dès 1958 à l’aviation embarquée du NCSM Bonaventure de conduire des SUSTOP (SUSTained OPerations) continues avec quatre Tracker et deux HO4S surveillant en permanence une zone de 670 km², comme assigné par l’OTAN : contrôle du nord de l’océan Atlantique, chasse aux sous-marins soviétiques et soutien aux destroyers et frégates ASM. En septembre 1962, les Banshee sont retirés du service et remplacés par 6 hélicoptères Sea King, plus conformes à la mission de souveraineté que des jets. Cependant, le Bonaventure prend également part à la flotte de patrouille lors de la crise des missiles de Cuba fin octobre 1962 et à l’opération de maintien de la paix à Chypre en mars 1964. Après une rénovation majeure au début 1963, le bâtiment subit une refonte de mi-vie d’avril 1966 à septembre 1967. Malheureusement, le , la Marine royale canadienne est dissoute et intégrée dans les Forces canadiennes sous le nom de Maritime Command (MARCOM) tandis que le , le gouvernement annonce « une réduction progressive de la contribution du Canada à l’OTAN ». Le sort est joué pour le Bonaventure, qui compte pour la moitié des forces mises à disposition de l’Alliance atlantique. Le dernier appontage a lieu le et le bâtiment est retiré du service le puis envoyé à la ferraille fin 1971. Actuellement, le MARCOM hésite entre missions de souveraineté et opérations expéditionnaires et pourrait se doter d'un navire amphibie[21].

Retirés
Envisagé

Chine


Article détaillé : Marine chinoise.
Le Liaoning (16).
Le Liaoning (16).

De 1982 à 1997, l’amiral Liu Huaqing, en tant que commandant en chef de la Marine de l’armée populaire de libération puis vice-président de la commission centrale militaire, a la possibilité de mettre en pratique sa doctrine en deux phases de passage d’une marine de souveraineté (eaux territoriales plus détroit de Taïwan et mer de Chine méridionale) en 2000 à une force de haute mer dans l’ouest de l’océan Pacifique en 2010. Pour diverses raisons (financement insuffisant de la marine, absence de savoir-faire, visées territoriales sur Taïwan, etc.), ces plans ne se réalisent pas[23]. Dans les années 1990, la marine chinoise se laisse courtiser par la France[alpha 12], la Russie, l'Espagne[24],[25], l'Ukraine et l'Argentine avec pour but d'obtenir un porte-avions de seconde main ou les plans pour en construire un. La rétro-ingénierie est utilisée sans succès sur le HMAS Melbourne[alpha 13] australien de 15 000 t acheté en 1985 et les porte-aéronefs Minsk et Kiev russes livrés en et [26]. De 1997 à 2000, une série d’articles rapportent que la Chine aurait décidé de construire son propre porte-hélicoptères[27], puis 2 porte-avions pour 2009[28], enfin un bâtiment de 48 000 t doté de 34 Su-27K pour 2005[29]. Le porte-avions ukrainien Varyag[alpha 14] de 67 500 t, sistership de l'Amiral Kuznetzov russe, acheté 20 millions de dollars (19 millions d'euros)[alpha 15] en 2000 par une société de Macao pour être transformé en casino flottant, rejoint finalement la République populaire de Chine pendant l'hiver 2002. De type STOBAR CV, le Varyag, renommé Shi Lang, puis finalement "Liaoning (16)"[30] résoudrait le problème de l'acquisition de catapultes, technique sous monopole américain. Aujourd'hui en travaux dans un chantier de Dalian, le navire est peint en gris clair, livrée officielle de la marine chinoise. La plupart des experts estiment alors que la finition des 30 % restants du Liaoning (16) est hors de portée de la technique chinoise (problèmes de corrosion, absence de moteurs et d'équipements, etc.) mais pourrait servir de bâtiment d'entraînement ou de plan à un futur porte-avions[31],[32]. En effet, on prête à la République populaire de Chine l'intention de mettre en œuvre des porte-avions, à la suite des déclarations de Sun Laiyan, directeur général du Bureau d'État de la navigation en octobre 2006 : « La Chine, dont les eaux territoriales s'étendent à plus de 3 millions de kilomètres carrés, est sans nul doute un grand pays maritime. Avec la croissance rapide de son industrie de construction navale, elle sera capable petit à petit de construire ce genre de bâtiment de guerre »[33]. En effet, avec 424 bâtiments de combat pour 788 870 t au , la marine chinoise est la 3e au monde par le tonnage et prétend accéder au statut de puissance navale globale. Au-delà, elle ambitionne d'assurer la protection de ses lignes maritimes (approvisionnement en pétrole et gaz) et d’asseoir son influence sur la mer de Chine méridionale, l'Océan Indien et de peser sur Taïwan, ce qu'un porte-parole de la Marine de l’armée populaire de libération traduit fin 2008 par : les porte-avions sont « un reflet de la force générale d'une nation et doivent répondre aux besoins de la marine du pays (...). La Chine possède un long littoral, et la sauvegarde de la sécurité maritime du pays et de la souveraineté des régions côtières et des mers territoriales relève du devoir sacré des forces armées de Chine » [34].

Le , Chen Bingde, chef d'état-major des armées chinoise confirme qu'un porte-avions de construction nationale est en chantier[35]. Fin juillet, une source anonyme déclare que « Deux porte-avions sont en cours de construction dans le chantier naval de Jiangnan près de Shanghai et l’on estime que l'armée populaire de libération pourrait mettre en service un navire de 48 000 t vers 2015 (« Plan 9985 » ou « Projet 9935 »)

Les premiers essais en mer du Liaoning (16) ont commencé le [36] débute ses essais en mer en 2012.

Le au matin, le conflit de la Chine continentale et Taïwan contre le Japon sur les îles Diaoyu précipitent les choses. Le porte-avion Liaoning (16) stationné à Dalian est présenté à la population, via les journaux, comme prêt pour partir vers les îles. Il entre en service actif un mois plus tard, le [37].

Le , le ministère de la défense chinois confirma la construction d'un porte-avions à propulsion classique à Dalian[38].

En service
En construction
Envisagés

Depuis la fin des années 2000, des responsables chinois annoncent leur intention de se doter de quatre porte-avions à moyen terme. Le quatrième prévu pour être opérationnel au cours de la décennie 2020-2030 serait doté d'une propulsion nucléaire, il pourrait être développé sur la base des plans de l’Ulyanovsk russe (300 mètres, 85 000 tonnes), mis sur cale en 1988 et abandonné en 1991 après la chute de l’URSS[39]. En 2017, des experts chinois estiment que l’objectif final est une flotte de six porte-avions[42].


Corée du Sud


Article détaillé : Marine de la République de Corée.
Le Dokdo en 2009.
Le Dokdo en 2009.
Un SH-60F Sea Hawk se posant sur le Dokdo (LPH 6111) en 2010
Un SH-60F Sea Hawk se posant sur le Dokdo (LPH 6111) en 2010

Avec un petit retard sur le Japon, la Corée du Sud annonce en mars 2001 par la voix de son président Kim Dae Jung que sa Marine (ROKN) « défendra ses intérêts nationaux sur les cinq océans en défendant la paix mondiale ». Le , un document du ministère de la Défense nationale adressé au comité pour la Défense nationale confirme la construction de deux bâtiments amphibies de 14 340 t, le LP-X, dont la tête de série est le Dokdo[43].

Fin 2004, le programme est officiellement lancé. Similaire au projet BPC 160 de 16 700 tonnes de DCNS[44], proche de lpm9a classe Osumi japonaise, la classe Dokdo affiche un déplacement nettement plus élevé de 18 860 tonnes à pleine charge et dispose d’infrastructures de commandement (C4ISR) surdimensionnées pour un simple LHD censé mettre en œuvre dix hélicoptères UH-60 (dont cinq simultanément). Comme Tokyo, Séoul avance donc à pas de loup vis-à-vis de son opinion publique, le dessin de la proue permettant aisément l’adjonction d’un tremplin pour AV-8B Harrier II ou autres F-35[45] et le pont d’envol de 200 mètres[46] est renforcé à cet effet contre la chaleur des tuyères. Au même moment, l’US Navy encourage la création de forces de projections régionales tout en laissant à ses porte-avions le contrôle effectif des mers[47].

En service

Le Marado a été annulé puis son budget a été restauré en 2012. Il est entré en service en 2021. L'annulation avalisée par le président Lee Myung-bak (2008 - 2013) de la commande du troisième LPX, le Baengnyeongdo, aurait servi à dégager des ressources au lancement du programme LPX-II[49].


Égypte


Lors de l'implication russe dans la crise ukrainienne de 2013-2014, la France décide d'annuler la livraison à la Russie et de vendre les deux bâtiments à l'Égypte[50],[51],[52].

En service actif

Espagne


Article détaillé : Armada espagnole.
Le Dédalo (R01) (1er juin 1988)
Le Dédalo (R01) ()
Le Príncipe de Asturias (R11)
Le Príncipe de Asturias (R11)
le Juan Carlos I (L61) en 2015
le Juan Carlos I (L61) en 2015

L’Espagne, qui n’avait mis en œuvre que le transport d'hydravions Dédalo de 1922 à 1935[54], loue le puis acquiert en 1972 l’USS Cabot (CVL 28) de classe Independence de 11 000 t[alpha 16]. Rebaptisé lui aussi Dédalo (R01), il est transformé (modification de l’îlot, modernisation de l’électronique, etc.) en porte-avions de lutte anti-sous-marine (ASM) utilisant jusqu’à 24 Sea King. Après avoir testé l’appontage de Harrier, il est transformé en STOVL CV en 1976 (sans adjonction de tremplin[55]) afin de mettre en œuvre huit AV-8S Matador, huit hélicoptères Sea King et quelques AB212 ASW ASM. Le bâtiment est retiré du service en 1989 peu après l’entrée en service du Príncipe de Asturias. Ce dernier est le premier porte-avions de construction indigène, bien que sa conception soit basée sur les études (abandonnées) du Sea Control Ship américain[56]. Débutée le , la construction s’étale sur cinq ans mais le Príncipe de Asturias (R11) n’est commissionné que le . Léger (17 190 tonnes[alpha 17]), le bâtiment pouvait néanmoins embarquer jusqu’à 29 aéronefs, mais se contentait de douze AV-8 Harrier II ADAC/V (grâce à un tremplin à 12°) ainsi que six Sea King ASM, 2 Sea King AEW et 4 AB212 ASW[57] et s’acquittait honorablement de sa mission de contrôle des mers. Devant initialement être modernisé pour naviguer jusqu'en 2020, son retrait de la flotte est anticipé pour des raisons budgétaires. Il a connu son dernier mouvement aérien, piloté symboliquement par le prince Felipe de Bourbon, le et son désarmement est effectué la même année au port de Ferrol[58].

Depuis sa mise en service en 2010, le Juan Carlos I (L61) est un élément clé de marine espagnole, car il remplace non seulement les deux Landing Ship Tank (LST) de la classe Newport, les Pizarro (en) et Hernán Cortés (en), mais aussi -et surtout- le Príncipe de Asturias en tant qu'unique porte-aéronefs et navire amiral de la marine espagnole.

Le Juan Carlos I (L61) à la capacité à opérer avec 30 hélicoptères moyens et lourds en profil assaut amphibie, ou, en profil porte-avions, entre 10 et 12 AV-8B+ Harrier II (ou, à l'avenir, éventuellement des F-35B mais pas avant 2034, date jusqu'à laquelle la durée de vie des Harriers sera prolongée).

Retirés
En service

États-Unis


Article détaillé : Porte-avions de l'US Navy.
L'intérieur d'un porte-avion de classe Nimitz
L'intérieur d'un porte-avion de classe Nimitz

Depuis les années 1970, la marine américaine dispose d'un nombre important de porte-avions géants en remplacement des nombreux porte-avions conçus dans les années 1940/1950 : pas moins de douze unités, dont dix sont à propulsion nucléaire en 2008. Ce chiffre devrait rester stable jusqu'à la mi-2009 avec l'entrée en service de l'USS George H. W. Bush. Ceci permet aux États-Unis d’assurer leur suprématie sur les mers et océans du globe en déployant de par le monde deux à trois porte-avions en permanence, toujours entourés de leur groupe de combat aéronaval.

Historiquement, les porte-avions ont été d'une importance primordiale dans la victoire américaine dans les campagnes du Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale. Durant ces batailles, les États-Unis ont perdu six porte-avions, ce qui est peu en regard des pertes japonaises mais durant la guerre ils en mirent en service plus d'une vingtaine avec la classe Essex. Les porte-avions ont été utilisés lors de toutes les opérations qui ont suivi, notamment durant la guerre du Viêt Nam.

Fin 2007, l’US Navy a publié un document de travail du vice-amiral John Morgan, « Three Futures, One Navy, A Portfolio Analysis », qui propose trois scénarios renforçant les capacités amphibies (dès lors que les LHD à pont continu sont dotés du F-35B) au détriment des porte-avions :

En service
L’USS Gerald R. Ford (CVN-78) (au premier plan) et l’USS Harry S. Truman (CVN-75) en juin 2020
L’USS Gerald R. Ford (CVN-78) (au premier plan) et l’USS Harry S. Truman (CVN-75) en juin 2020
L’USS Nimitz (CVN 68) en 2013
L’USS Nimitz (CVN 68) en 2013
L’USS Wasp (LHD 1) en 2011
L’USS Wasp (LHD 1) en 2011
L’USS America (LHA-6) en 2018
L’USS America (LHA-6) en 2018
En construction
Envisagés

France


Articles détaillés : Liste des porte-aéronefs français et Force maritime de l'aéronautique navale.
Le porte-avions Bearn (1928-1967)
Le porte-avions Bearn (1928-1967)
Le porte-avions Arromanches (ex-HMS Colossus) (1947-1977)
Le porte-avions Arromanches (ex-HMS Colossus) (1947-1977)
Le porte-avions Clemenceau
Le porte-avions Clemenceau
Le porte avions Foch (19 mai 1983)
Le porte avions Foch (19 mai 1983)
Le porte-avions nucléaire Charles de Gaulle
Le porte-avions nucléaire Charles de Gaulle
Le bâtiment de projection et de commandement Tonnerre, un porte-hélicoptères de la classe Mistral.
Le bâtiment de projection et de commandement Tonnerre, un porte-hélicoptères de la classe Mistral.

En 1945, construire un porte-avions, spécialement conçu pour cette fonction, est une entreprise nouvelle pour la Marine nationale. Son premier porte-avions, le Béarn, résultait en effet de la transformation, menée entre 1923 et 1927, d'un cuirassé de 25 000 t de la classe Normandie, dont l’achèvement avait été abandonné en 1919. Toutefois plusieurs projets avaient été étudiés à partir de 1931, dont celui de 1938, désigné PA-16, de 18 000 t, et qui devait être concrétisé par deux navires de classe Joffre, le Joffre et le Painlevé[62].

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la Marine arme 306 bâtiments disparates et vieillissants déplaçant 365 360 t, dont une partie provient de l’aide alliée (203 navires reçus dans le cadre des accords Lend-Lease et Mutual Aid, soit 71 944 t). Au , seuls 226 680 t sont en service et il est prévu que si aucune commande n'est engagée, il ne restera que 136 000 t en 1950 et 98 000 en 1959. L'on prend en compte que « le corps de bataille doit […] comprendre un ensemble harmonieux de porte-avions et de porte-canons entourés d’escorteurs »[63]. La Marine sera organisée en quatre task-forces (un navire de ligne, deux porte-avions, quatre croiseurs légers, douze escorteurs rapides et un train d’escadre d’environ 50 000 t). En 1946[64], le niveau souhaitable à atteindre est de 750 000 t, soit huit porte-avions de combat, quatre porte-avions d’escorte, quatre navires de ligne et un porte-avions destiné à l'entraînement)[65]. Pour des raisons économiques, une version réduite à deux task-forces est proposée : un porte-avions de combat lourd, un porte-avions de combat léger, soutenus par les cuirassés Richelieu, en service depuis le , et son sistership le Jean Bart, qui ne sera opérationnel que le . Par contre, sur trois porte-aéronefs, seul le Dixmude (ex-HMS Bitter) est disponible.

Le , le Conseil supérieur de la Marine examine trois projets : le PA-28, un porte-avions léger de 15 700 t et d'un coût de 3 milliards de francs[alpha 19], les PA-29 et PA-27 de, respectivement 22 500 et 26 130 t, d'un coût de 4,5[alpha 20] et 5 milliards de francs[alpha 21]. Alors que la Marine reçoit en le HMS Colossus (rebaptisé Arromanches), la construction du PA-28 est approuvée par le Conseil, l'État-major[66] et l'Assemblée[67]. Les essais du PA-28, rebaptisé Clemenceau, sont prévus pour .

Le , peu avant qu'elle ne rejoigne l'OTAN, la France réclame aux États-Unis un porte-avions, six destroyers d’escorte, vingt-quatre dragueurs, de l’artillerie et des munitions et reçoit en 1950 l'USS Langley (rebaptisé La Fayette) et l'USS Belleau Wood (rebaptisé Bois-Belleau) en 1953. Arrêté fin 1949, le projet de l'amiral Barjot est transformé en deux porte-avions de 22 000 t lège, qui est lancé en 1955. Les deux sisterships seront le Clemenceau (R98) et le Foch (R99)[68]. Le remplacement de l'Arromanches est envisagé avec une version améliorée des Clemenceau, le Verdun, mais le projet du PA 58 est définitivement abandonné en 1961, au profit de SNLE supplémentaires[69].

En 1973, la question du remplacement de la classe Clemenceau est au centre d'un « plan bleu » visant à doter la Marine nationale française en 1981 de deux porte-aéronefs (les PH 75) de 18 400 t[alpha 22] à propulsion nucléaire[alpha 23] pour remplacer le porte-avions Arromanches (R95), utilisé alors pour l'entraînement et retiré du service en 1974[70]. Les deux PH 75 devaient mettre en œuvre 10 à 25 aéronefs ADAC avec l'aide d'un tremplin[alpha 24]. Les PH 75 (qui resurgiront fortement modifiés en 1997 sous le terme de Bâtiments d'intervention polyvalents, future classe Mistral), sont annulés en 1980[71]. Finalement, seuls les deux porte-avions à propulsion nucléaire (PA 75) sont retenus : le Bretagne, dont l'entrée en service est prévue pour 1992 et son sistership le Provence. Cependant, la commande du 1er bâtiment (renommé Richelieu puis Charles de Gaulle) est renvoyée à 1987 et le 2e, le PA 2, attendra[72] vingt-deux ans.

De fait, depuis 1997, la Marine nationale française ne possède plus qu'un seul porte-avions[73]. Tous les sept ans ½ environ, l'indisponibilité périodique pour entretien et réparation (IPER) immobilise le bâtiment pour 18 mois et entre deux IPER, plusieurs indisponibilités pour entretien intermédiaire (IEI) le rendent inopérationnel pour six mois. C'est pourquoi la construction d'un second porte-avions à propulsion nucléaire, en coopération avec la Royal Navy a été étudiée mais finalement abandonnée[74].

Retirés
En service
En projet

La construction du 4e PHA (classe Mistral) prévu par le livre blanc de la défense 2008 a été abandonnée par le livre blanc 2013[75],[76]. La construction du deuxième porte-avions (PA 2) a été abandonnée par le Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité Nationale de 2013.

En 2018, lors du salon Euronaval, Florence Parly, ministre des armées, annonce un projet de nouveau porte-avions nommé Porte-avions de nouvelle génération (PANG)[77]. Le bâtiment, envisagé comme le seul de sa classe, devrait rentrer en service en 2038. D'un tonnage plus important que le Charles de Gaulle, il sera également à propulsion nucléaire.


Inde


Article détaillé : Marine indienne.
INS Vikrant (R11) en 1984
INS Vikrant (R11) en 1984
L'INS Viraat dans le Golfe du Bengale (5 septembre 2007).
L'INS Viraat dans le Golfe du Bengale (5 septembre 2007).

Naviguant en océan Indien, la marine indienne est la seule en Asie à disposer de la compétence opérationnelle en matière de porte-avions de contrôle des mers. Bien que la constitution d’une force aéronavale ait été décidée dès l’indépendance en 1947, le manque de fonds du côté indien, le déclenchement de la guerre de Corée du côté du Royaume-Uni, empêchent jusqu’en 1955 un accord entre l’amiral Mountbatten et le premier ministre Nehru sur la vente du CATOBAR CV HMS Hercules (R49) de classe Majestic, rebaptisé INS Vikrant. Sa modernisation débute en 1957 et exaspère l’URSS[78], qui voit d’un mauvais œil l’Inde devenir une puissance aéronavale. Commissionné à Bombay en 1961, le bâtiment de 19 500 t[alpha 25] met en œuvre des chasseurs Sea Hawk et des Alizé de lutte anti-sous-marine (ASM), ces derniers étant utilisés en missions de reconnaissance durant l’invasion de Goa (Portugal) en 1961 puis dans des missions ASM lors de la troisième guerre indo-pakistanaise de 1971[alpha 26]. Handicapé durant ce conflit par une vitesse de 14 nœuds (au lieu de 23) en raison d’une avarie, le bâtiment est considéré suffisamment dangereux par la marine du Pakistan qui dépêche son seul sous-marin afin de couler (sans succès)[79] le Vikrant. Il subit une seconde modernisation entre 1979 et 1982 (changement des chaudières, installation de nouveaux radars, de systèmes de communication, de canons antiaérien, etc.) et une ultime entre 1982 et 1983 (suppression de la catapulte et des brins d’arrêt et adjonction d’un tremplin pour les Sea Harrier de reconnaissance et d’attaque, réorganisation du pont d’envol pour les Sea King).

Décollage d'un Sea Harrier du INS Viraat en 2007.
Décollage d'un Sea Harrier du INS Viraat en 2007.
Un MiG-29K appontant sur l'INS Vikramaditya en 2014
Un MiG-29K appontant sur l'INS Vikramaditya en 2014

Malgré cela, le bâtiment prend rarement la mer, tandis qu’un autre STOBAR CV, le HMS Hermes de classe Centaur, est mis sur le marché en 1985. Il est vendu à l’Inde en mai 1986 et commissionné avec enthousiasme (il a reçu un tremplin à 12° en 1980 et a déjà mis en œuvre des Sea Harrier) le sous le nom d’INS Viraat (R22). Déplaçant 28 700 t[alpha 27], il met en œuvre 12-18 (et jusqu’à 30) Sea Harrier FRS.51 et 6-7 hélicoptères Sea King et Ka-25 Hormone ASM ou Ka-27 Helix/31 d’alerte avancée. Au même moment où le Vikrant est considéré hors-service au début des années 1990 (il est retiré du service le et conservé comme musée flottant à Bombay), le Viraat est immobilisé de septembre 1993 à 1995 à la suite d'une inondation dans la salle des machines. Entre juillet 1999 et avril 2001, il subit une remise à niveau permettant de le garder opérationnel jusqu’en 2010 puis 2012[80]. Le navire retourne en cale sèche de la mi-2003 à novembre 2004. Auparavant, le , après 10 ans de négociations, l’Inde achète à la Russie l’Amiral Gorshkov (ex-Bakou). Ce STOBAR CV de 44 570 t[81] est acquis clé en main pour 1,5 milliard de dollars, groupe aéronaval inclus (12 MiG-29K monoplaces, quatre MiG-29KUB biplaces plus six Ka-27 Helix/31) et rebaptisé INS Vikramaditya[82]. Sa modernisation (l’armement de proue est supprimé pour faire place à un tremplin à 14,3°) traîne en longueur : devant entrer en service à l’été 2008, il est repoussé à 2012-2013[83] et l'est finalement en . C’est aussi vers 2013 que la marine indienne devrait accueillir son 1er porte-avions STOBAR CV (Indigenous Aircraft Carrier, ex-Air Defense Ship) de classe Vikrant de 37 500-40 000 t[84], dont la première tôle a été découpée à Kochi le . Ce bâtiment, le INS Vikrant, pourrait être opérationnel en 2022, devrait mettre en œuvre environ trente aéronefs dont douze à vingt-quatre MiG-29K, Sea Harrier FRS.51 modernisé, une dizaine d’hélicoptères Sea Hawk ou Dhruv et 2 Ka-27 Helix/31[85].

Le INS Vikramaditya.
Le INS Vikramaditya.
Le INS Vikrant.
Le INS Vikrant.
Retirés
En service
En essai
Envisagés

Italie


Article détaillé : Marina militare.
Le MM Garibaldi dans l'océan Atlantique
Le MM Garibaldi dans l'océan Atlantique
Le MM Conte di Cavour
Le MM Conte di Cavour
Le porte-aéronefs Trieste en construction (2020)
Le porte-aéronefs Trieste en construction (2020)

L'Italie ne s'est intéressée que tardivement aux porte-avions, ne mettant en service qu'un transport d'hydravions, le Giuseppe Miraglia, en 1923. Il faut dire que les îles méditerranéennes comme Pantelleria, en Sicile, étaient vues comme des porte-avions « naturels », Benito Mussolini déclarant même que « L'Italie est un porte-avions insubmersible »... Dès 1932, avec la dégradation des relations internationales, l'ingénieur général Sigismondi commence discrètement l'étude de la conversion du paquebot Roma en porte-avions. Durant la Seconde Guerre mondiale, en réponse aux difficultés rencontrées par la Supermarina (l'État-major de la marine italienne) face à la Royal Navy en mer Méditerranée, notamment lors de la bataille du cap Matapan, le Roma est transformé en porte-avions Aquila de 23 500 t dès juillet 1941. Après le débarquement en Afrique du nord de 1942, diverses tentatives de sabotage, la construction de l'Aquila est abandonnée après l'armistice du . Saisi par la Kriegsmarine nazie, il est une nouvelle fois touché par un bombardement le puis saboté par des nageurs de combat le . N'étant jamais entré en service, l’Aquila est mis à la ferraille en 1952[réf. souhaitée].
Le Sparviero est également lancé, mais le navire ne sera jamais achevé. Récupéré par les Allemands, il est finalement sabordé en 1944 afin de bloquer la rade de Gênes pour retarder les Alliés. Renfloué en 1946, il est démoli en 1951.

À la fin des années 1980, l'Italie revoit sa doctrine de défense du flanc sud de l'OTAN. La Marina militare investit dans 3 Landing Platform Docks (LPD) de 7 500 t de la classe San Giorgio, commissionnés en 1987, 1988 et 1994 (qui sont alors les seuls bâtiments d’assaut amphibie, hors États-Unis, à posséder un pont continu et un radier (dock) de taille appréciable), tandis qu'elle déploie le porte-aéronefs CVS Giuseppe Garibaldi, commissionné en 1985. D’un déplacement de 13 850 t, le CVS Garibaldi est le plus léger porte-avions du monde[86].Néanmoins, sa capacité de commandement et de contrôle est efficiente (communications satellitaire, liaison 16, etc.), son armement est à la hauteur, tout comme sa polyvalence qui lui permet d’utiliser 16 AV-8B Harrier II grâce à un tremplin à 4° ou un mélange de 18 hélicoptères ASM Sea King, d’EH101 Mk 110 ASM et Mk 112 de guerre électronique ou d’AB 212. Pour sa part, le STOL CVH Conte di Cavour (C552) (ex-Nuova Unità Maggiore, Luigi Einaudi, Andrea Doria) prévu dans la loi de programmation militaire 1974-1985, est plus imposant avec 30 000 t de déplacement[alpha 28], soit plus de deux fois celui du Garibaldi, qu’il pourrait remplacer et non suppléer, selon certains experts. Doté d’un tremplin à 12°, il est capable d’embarquer tous les aéronefs en service ou à venir de la Marina Militare tels douze hélicoptères EH101, AB 212, NH90 ou Sea King et huit AV-8B Harrier II ou F-35B ADAC/V. À l’instar du Juan Carlos I espagnol, le CVH Cavour répond à une évolution de la stratégie vers une polyvalence et un empilement de la puissance. Mais, avec seulement 1 % du PIB consacré à la défense (contre 2 % exigés par l’OTAN) les budgets de fonctionnement suivront-ils[87] ?

En service
En construction
Projets abandonnés

Japon


Articles détaillés : Marine impériale japonaise#Aéronavale et Force maritime d'autodéfense japonaise.
Le JS Hyuga (DDH 181) en 2009.
Le JS Hyuga (DDH 181) en 2009.
L’Osumi à quai à Yokosuka (7 février 2006)
L’Osumi à quai à Yokosuka (7 février 2006)

Puissance économique et ancienne grande puissance militaire, le Japon dévoile au milieu des années 1990 les 3 LPH de 8 900 t de la classe Osumi de la Force maritime d'autodéfense japonaise, qui déclenchent l’anxiété de ses voisins (République populaire de Chine et Corée du Sud) à cause de leurs ponts continus pouvant embarquer des aéronefs ADAC/ADAV[88] bien qu'une déclaration du gouvernement japonais datant de 1988 précise même que « les porte-avions offensifs dépassent le potentiel de guerre nécessaire pour assurer un niveau minimum d’autodéfense, la possession de ces navires est interdite par la Constitution. »[89]

Face à l’opposition politique interne[90], les Osumi sont transformés en porte-hélicoptères amphibies[91] et de contrôle des mers. Le pont de 160 mètres de long fait cependant fantasmer certains spécialistes, rien n’empêchant à ce que les Osumi embarquent en l’état six hélicoptères de combat AH-IJ Cobra. Par contre, d’importants travaux seraient nécessaires à la mise en œuvre de 3 ou 4 F-35.

Cela ne sera pas nécessaire puisque la Force maritime d'autodéfense japonaise a proposé le programme 16DDH (Classe Hyuga) de 16 000 t dont la dénomination de destroyer porte-hélicoptères ASM ne trompe personne, y compris la Diète. Avec un pont continu de 195 mètres, le Hyuga et son sistership, le Isé entrés en service respectivement en 2009 et 2011 peuvent s'accommoder de dix plutôt que des quatre aéronefs annoncés, dont le AV-8B Harrier II ou, plus sûrement, le F-35, pour lequel l’ascenseur a été dimensionné. Comparables au Principe de Asturias espagnol, bien armés et disposant de puissants systèmes d’information, les Hyuga ambitionnent clairement de devenir des capital ships aptes à déployer une force aéronavale loin de l’archipel, sécuriser les lignes maritimes et faire partie du bouclier antimissile balistique nippo-américain[47].

Le , le Ministère japonais de la Défense annonce le projet de deux grands porte-hélicoptères appelé par les médias entre autres 22DDH (classe Izumo) ayant un rôle primaire de lutte anti-sous-marine de 248 mètres de long et de 19 500 t de déplacement à vide, embarquant jusqu’à 1 000 marins, cinquante véhicules et quatorze hélicoptères dans le hangar et neuf sur le pont. Susceptible d'embarquer une dizaine de F-35B, le premier doit entrer en service en [92].

En service
Retiré
Coulé

Malaisie


Article détaillé : Marine royale malaisienne.

La stratégie assez floue de la marine malaise, qui vise toutefois à contrebalancer la supériorité technologique maritime singapourienne et tente de suivre les ambitions de la marine indonésienne en prenant part au contrôle du détroit de Malacca, l’amène à acquérir un navire amphibie de prestige sud-coréen, apte à déployer ses chars polonais PT-91 Twardy, utilisables sur seulement 10 % de son territoire.

Envisagé

Pays-Bas


Article détaillé : Marine royale néerlandaise.
Le Karel Doorman (R81) lançant un Sea Fury (1956)
Le Karel Doorman (R81) lançant un Sea Fury (1956)

Durant la bataille de l’Atlantique de la Seconde Guerre mondiale, les Pays-Bas acquièrent une certaine expérience en mettant en œuvre les CAM ships Gadila et Macoma. Dès 1946, la Koninklijke Marine reçoit de la Royal Navy le porte-avions d'escorte HMS Nairana, un bâtiment de classe Nairana, qu’elle renomme en HNLMS Karel Doorman (QH1). Le bâtiment est retourné aux Britanniques en 1948. Le , L’HMS Venerable, un porte-avions de classe Colossus, construit entre 1942 et 1945, entre en service en devenant le 2e HRMS Karel Doorman (R81). Durant ses premières années de service, le bâtiment embarque vingt-quatre Firefly et Sea Fury destinés a l'appui aérien rapproché et à l’attaque à la mer plus un Sea Otter de SAR, remplacé par un hélicoptère Sikorsky S-51. De 1955 à 1958, le Karel Doorman est considérablement transformé (installation d'un pont oblique à 8°, remplacement de l’îlot d’origine par des superstructures inspirées de celles des croiseurs de classe De Ruyter, nouvel armement à base de dix canons Bofors 40L70 de 40 mm, nouveaux radars, etc.). Les deux années suivantes, le groupe aéronaval cinq (Smaldeel V)[alpha 29] évolue en mer du Nord avec à son bord quatorze bombardiers Avenger, dix chasseurs Sea Hawk et deux hélicoptères S-55. Le , le bâtiment est envoyé en Extrême-Orient pour « montrer les couleurs » durant la conquête par l'Indonésie de la Nouvelle-Guinée[93].

En 1961, l’avionique est une nouvelle fois améliorée et la Smaldell V[alpha 30] est mise en œuvre pour l’OTAN à partir d’Invergordon (Écosse) avec la lutte anti-sous-marine (ASM) pour mission principale. L’aviation embarquée est donc modifiée et comprend huit Grumman S-2 Tracker et six hélicoptères S-58, bien que l'on ait décidé son retrait du service au début des années 1970, des avions de patrouille maritime ASM le remplaçant dans ce rôle. En 1968, le Karel Doorman est immobilisé par un incendie. Le coût des réparations est tel que le bâtiment est vendu à l’Argentine. Il faut attendre 40 ans pour que la Koninklijke Marine s'intéresse à nouveau aux porte-aéronefs. La famille Enforcer des arsenaux néerlandais Royal Schelde, qui comprend des bâtiments modulaires allant du LPD de 8 000 ou 13 000 t de classe Rotterdam (deux exemplaires en service) au LHD de 18 000 t, pourrait répondre à ce besoin.

Retirés
Envisagé

Russie et ex-URSS


Article détaillé : aviation navale russe.
Le Novorossisk (25 mars 1986)
Le Novorossisk (25 mars 1986)
L' Amiral Kouznetsov au sud de l'Italie (10 décembre 1991)
L' Amiral Kouznetsov au sud de l'Italie (10 décembre 1991)

Après la Seconde Guerre mondiale, Joseph Staline décide la mise en place de Forces navales militaires de l’URSS (Военно-морской флот СССР, Voyenno-morskoy flot SSSR) de haute mer mais sans porte-avions, malgré l’insistance de l’amiral Nicolai Kuznetsov, au début des années 1950, en faveur de deux navires (Projet 71) de 10 600 t et (Projet 72) de 23 700 t. L’opinion négative de Nikita Khrouchtchev concernant les forces conventionnelles enterre définitivement les projets[alpha 31]. Lorsqu’en 1967, les deux croiseurs porte-hélicoptères (Projet 1123 Kondor)[alpha 32]Moskva et Leningrad[alpha 33] entrent en service, ils sont les plus lourds bâtiments de la flotte de l’URSS en déplaçant 19 200 t à pleine charge. Armés de missiles ASM à l’avant, ils accommodent à l’arrière quatorze Ka-25 Hormone de l'Aviatsiya Voenno Morskogo Flota (l'aéronavale russe)[alpha 34].

En 1973, les Forces navales militaires de l’URSS lancent l’ambitieux Projet 1153 Orel (Орёл)[alpha 35] afin de leur donner une capacité en haute mer. Les porte-avions prévus auraient eu un déplacement de 75 000–80 000 t, auraient été dotés de catapultes pour soixante-dix avions conventionnels et auraient été in fine similaires à la classe Kitty Hawk de l’US Navy[94], la propulsion nucléaire en plus (CATOBAR CVN). Annulé pour raisons budgétaires, le Projet 1153 est remplacé par une classe de 60 000 t pour 50 avions, elle-même annulée pour les mêmes raisons. De fait, le premier porte-avions soviétique est un compromis. Il s’agit du Kiev (Projet 1143, classe Krechyet/Kiev), un STOBAR CV dénommé croiseur porte-avions lourd (TAVKR) de 43 000–45 500 t à pleine charge, suivi de trois sisterships : le Minsk, le Baku (renommé tardivement Amiral Gorshkov[alpha 36]) et le Novorossiysk[alpha 37].

La classe ''Kiev'' met en œuvre à la fois des missiles mer-mer, mer-air en proue et un pont oblique pour 12 ou 13 ADAV Yak-38 Forger et 14 à 17 hélicoptères Ka-25 Hormone ou Ka-27 Helix/29. En 1981, l’exercice West-81 convainc à bord du Kiev le ministre de la Défense Oustinov de donner une suite à cette classe. À cette époque, les bureaux d’études travaillent toujours à des designs dérivés du défunt Projet 1153 Orel et à un Kiev doté d’un tremplin à 12°.

Cette solution est retenue sous le nom de Projet 1143.5 Kreml pour l’Amiral Kuznetsov et le Varyag (originellement Tbilisi et Riga[alpha 38]), des bâtiments STOBAR CV de 67 500 t[alpha 39] pour seize Yak-141 Freestyle, des avions de chasse de 4e génération (douze Su-27 Flanker ou MiG-29K à ailes fixes), quatre Ka-27 Helix, dix-huit Ka-27 PLO et deux Ka-27-S. Similaire aux porte-avions américains, l’Amiral Kouznetsov a un rôle plus défensif de soutien aux SNLE, comme le prouve sa large gamme de missiles mer-mer.

Une résurgence du Projet Orel a lieu en 1984 sous le nom de Projet 1143.7. La tête de classe Oulianovsk, un CATOBAR CVN de 75 000 t, est mise sur cale en novembre 1988, annulée en novembre 1991 alors que le bâtiment était construit à moitié, avant d’être mis à la ferraille en février 1992[95]. On parle, à l’issue d’une longue période d’inactivité pour cause de réparations en 2003-2004, d’une reprise à moyen termes des patrouilles de l’Amiral Kouznetsov dans l’océan Atlantique et en mer Méditerranée à partir de la base de Tartous (Syrie)[96]. On a évoqué à intervalles réguliers le lancement de la construction en de cinq à six CATOBAR CVN[97],[98], qui seront déployés dans les océans Arctique et Pacifique mais fin 2012, rien de concret n’a eu lieu.

La marine soviétique a démarré le développement de catapulte à vapeur en 1982, et dans la même année une maquette 1:10 a été fabriqué. En 1983 le premier prototype est sorti.

Le système a été installé sur le simulateur НИТКА (наземный испытателъный тренировочный комплекс авиационный) en 1986. Le le premier catapultage à vide a été réalisé avec succès, puis successivement des tests sur des masses entre 14 et 17 t ont été menés. Finalement ils ont réussi à obtenir la vitesse entre 180 et 250 km/h.

Plusieurs incidents/accidents ont aussi eu lieu, comme lors d'un test le poids est détaché accidentellement du banc d'essai, le piston a été éjecté à une vitesse de 400 km/h, détruisant entièrement l'avant cylindre de compresseur.

Le système a continué d'être testé sur НИТКА jusqu'à 1988, date à laquelle le catapulte soviétique a été certifié. Il a été prévu d'être installé sur Project 1143.7 mais le secteur aéronautique de l’époque s'oppose formellement à l'idée car cela revient à redesigner une partie des avions aéronavals.

Le poids du secteur aéronautique en URSS fait que le gouvernement soviétique a finalement décidé de continuer sur la voie de tremplin.

Retirés
En service
Envisagés
Abandonnés

Royaume-Uni


Article détaillé : Royal Navy.

Le , le Premier ministre britannique Gordon Brown a annoncé sa décision de faire construire deux porte-avions, en remplacement des trois porte-aéronefs en activité jusqu'en 2011 au sein de la Royal Navy. Ces bâtiments de la Classe Queen Elizabeth ont été mis à l'eau respectivement en 2014 et 2017 portent les noms de HMS Queen Elisabeth et HMS Prince of Wales. Basés à Portsmouth, ces navires seront les plus grands bâtiments jamais construits par la marine britannique.

Les caractéristiques de ces navires sont les suivantes :

Retirés
L'HMS Illustrious (R06)
L'HMS Illustrious (R06)
En service

La Royal Navy ne disposait plus de porte-avions en service après le retrait de l'HMS Ark Royal et la mise sous cocon de son autre porte-aéronefs depuis 2011.

HMS Queen Elizabeth et HMS Prince of Wales en mer
HMS Queen Elizabeth et HMS Prince of Wales en mer

Thaïlande


Article détaillé : Marine royale (Thaïlande).
Le HTMS Chakri Naruebet en mer de Chine méridionale (3 avril 2001)
Le HTMS Chakri Naruebet en mer de Chine méridionale (3 avril 2001)

L'aviation navale thaïlandaise (Kongbin Tha Han Lur) met en œuvre du à juin 1951 (date à laquelle elle est dissoute après le coup d’État avorté contre Phibun[alpha 40]) différents types d’hydravions et d’aéronefs japonais, britannique et américains, sans posséder de porte-aéronefs. Ce n’est qu’en juillet 1992 que la Marine royale thaïlandaise commande une copie allégée au niveau autodéfense du porte-aéronefs espagnol Príncipe de Asturias, qu’elle commissionne à U-Tapao (en) dans le golfe de Thaïlande le sous le nom d’HTMS Chakri Naruebet (thaï จักรีนฤเบศร).

La Marine royale est alors la première marine d’Asie du Sud-Est à posséder un tel bâtiment de 11 486 t[alpha 41] dénommé Offshore Patrol Helicopter Carrier (OHPC) avec pour rôle primaire la surveillance de la zone économique exclusive thaïe (ses 80 plates-formes pétrolières comme de sa flotte de pêche, la 3e au monde), le secours en cas de catastrophe naturelle et le SAR. La mission secondaire est, au vu des contestations des frontières de la Thaïlande par le Cambodge, le Viêt Nam et la Malaisie, l’emploi du porte-aéronefs comme bâtiment de contrôle des mers et de lutte anti-sous-marine. À cet effet, l'Espagne transfère 7 Harrier AV-8S Matador de 1re génération (sans radar), 2 Harrier TAV-8S biplaces d'entraînement, tandis que sont acquis 6 hélicoptères S-70B-7 Seahawk ASM.

Bonne plate-forme de surveillance des sous-marins, le Chakri Naruebet est largement sous-employé et n’est intervenu, ni durant la crise au Timor oriental de 1999 de l’ONU, ni lors du tsunami de 2004. De notoriété publique, la concurrence que se livrent le Royal Thai Marine Corps et l’Air and Coastal Defense Command (ACDC) donne la priorité à l’acquisition de sous-marins, de patrouilleurs et de navires amphibies. Surtout, les Harrier AV-8S sont quasiment inopérationnels faute de rechanges (moteurs, etc.) et il n’est pas prévu l’acquisition de Sea Harrier. Des ambitions d’origine à la réalité budgétaire (peu d’activité en haute mer, faible entraînement de l’équipage, réparations non effectuées, dépendance de son escorte, impossibilité de lutter contre la contrebande, etc.), le Chakri Naruebet demeure « un outil de prestige mal employé »[102].

En service

Turquie


Article détaillé : Marine turque.

La marine turque va se doter d'un bâtiment de projection, l' Anadolu Anatolie »). Ce navire dérivé du BPE Juan Carlos I de l’Armada espagnole est long de 225 mètres, large de 32 mètres, avec un déplacement à pleine charge de 28 000 tonnes. Il sera capable d’accueillir 700 hommes de troupe et 250 membres d’équipage, et mettra en œuvre quatre chalands de débarquement, ainsi que soixante-dix véhicules, dont treize chars lourds et vingt-sept véhicules blindés amphibies du type AAV. Il pourra embarquer jusqu'à trente aéronefs, principalement des hélicoptères et éventuellement quelques avions F-35B. Il disposera aussi d'un hôpital de trente lits[103].

Le premier porte-aéronefs de la marine turque est commandé en . La construction débute le au chantier SEDEF, dans la baie de Tuzla, pour une mise en service prévue en 2021[104].

En construction

Liste des porte-avions


Le tableau ci-dessous recense uniquement les porte-avions. Les porte-hélicoptères ne sont pas inclus. Les porte-avions en service sont mis en évidence par une nuance de bleu, ceux perdus au combat par une nuance de rouge.

Nom Marine no  Classe Type Service
Abraham Lincoln United States NavyCVN-72NimitzCATOBAR1989 –…
Activity Royal NavyD941942 – 1945
Admiralty Islands United States NavyCVE-99CasablancaCATOBAR1944 – 1946
Akagi Marine impériale japonaiseAmagiSTOBAR1927 – 1942
Albion Royal NavyR07CentaurCATOBAR1954 – 1962
Altamaha United States NavyCVE-6Bogue1942 – 1942
Altamaha United States NavyCVE-18Bogue1942 – 1946
Amagi Marine impériale japonaiseUnryūSTOBAR1944 – 1945
Ameer Royal NavyR01Ruler1943 – 1946
America United States NavyCV-66Kitty HawkCATOBAR1965 – 1996
Amiral Gorchkov Marine soviétique
 Marine russe
111KievVTOL1987 – 1996
Amiral Kouznetsov Marine soviétique
 Marine russe
113Amiral KouznetsovSTOBAR1991 –…
Antietam United States NavyCV-36EssexCATOBAR1945 – 1963
Anzio United States NavyCVE-57CasablancaCATOBAR1944 – 1946
Arbiter Royal NavyD31Ruler1943 – 1946
Archer Royal NavyD78Long Island1941 – 1943
Argus Royal NavyI491918 – 1929
Ark Royal Royal Navy911939 – 1941
Ark Royal Royal NavyR09AudaciousCATOBAR1955 – 1978
Ark Royal Royal NavyR07InvincibleSTOVL1985 – 2011
Arromanches Marine nationaleR95ColossusCATOBAR1946 – 1974
Atheling Royal NavyD51Ruler1943 – 1946
Attacker Royal NavyD02Attacker1942 – 1946
Attu United States NavyCVE-102CasablancaCATOBAR1944 – 1946
Audacity Royal NavyD101941 – 1941
Avenger Royal NavyD141942 – 1942
Badoeng Strait United States NavyCVE-116Commencement Bay1945 – 1957
Baffins United States NavyCVE-35Bogue1943 – 1943
Bairoko United States NavyCVE-115Commencement Bay1945 – 1955
Barnes United States NavyCVE-7Bogue1942 – 1942
Barnes United States NavyCVE-20Bogue1942 – 1946
Bastian United States NavyCVE-37Bogue1942 – 1942
Bataan United States NavyCVL-29Independence1943 – 1954
Battler Royal NavyD18Attacker1942 – 1946
Béarn Marine nationale1927 – 1948
Begum Royal NavyD38Ruler1944 – 1946
Belleau Wood United States NavyCVL-24Independence1943 – 1947
Bennington United States NavyCV-20EssexCATOBAR1944 – 1970
Bismarck Sea United States NavyCVE-95CasablancaCATOBAR1944 – 1945
Biter Royal NavyD97Avenger1940 – 1945
Block Island United States NavyCVE-21Bogue1943 – 1944
Block Island United States NavyCVE-106Commencement Bay1944 – 1954
Bogue United States NavyCVE-9Bogue1942 – 1946
Bois Belleau Marine nationaleR97Independence1953 – 1960
Bolinas United States NavyCVE-36Bogue1943 – 1943
Bon Homme Richard United States NavyCV-31EssexCATOBAR1944 – 1971
Bonaventure Marine royale canadienneCVL-22MajesticCATOBAR1957 – 1970
Bougainville United States NavyCVE-100CasablancaCATOBAR1944 – 1946
Boxer United States NavyCV-21EssexCATOBAR1945 – 1969
Breton United States NavyCVE-10Bogue1943 – 1943
Breton United States NavyCVE-23Bogue1943 – 1946
Bulwark Royal NavyR08CentaurCATOBAR1954 – 1981
Bunker Hill United States NavyCV-17EssexCATOBAR1943 – 1947
Cabot United States NavyCVL-28Independence1943 – 1955
Campania Royal NavyD48Nairana1944 – 1952
Cape Esperance United States NavyCVE-88CasablancaCATOBAR1944 – 1959
Cape Gloucester United States NavyCVE-109Commencement Bay1945 – 1946
Card United States NavyCVE-11Bogue1942 – 1946
Carl Vinson United States NavyCVN-70NimitzCATOBAR1982 –…
Carnegie United States NavyCVE-38Bogue1943 – 1943
Casablanca United States NavyCVE-55CasablancaCATOBAR1943 – 1946
Cavour Marina Militare550V/STOL2008 –…
Centaur Royal NavyR06CentaurCATOBAR1953 – 1965
Chakri Naruebet Marine royale thaïlandaise911Príncipe de AsturiasSTOVL1997 –…
Charger United States NavyCVE-30Avenger1942 – 1946
Charger Royal NavyD27Avenger1942 – 1942
Charles de Gaulle Marine nationaleR91CATOBAR2001 –…
Chaser Royal NavyD32Attacker1943 – 1946
Chatham United States NavyCVE-32Bogue1943 – 1943
Chenango United States NavyCVE-28Sangamon1942 – 1946
Chitose Marine impériale japonaiseChitose1942 – 1944
Chiyoda Marine impériale japonaiseChitoseSTOBAR1943 – 1944
Chūyō Marine impériale japonaiseTaiyōSTOBAR1942 – 1943
Clemenceau Marine nationaleR98ClemenceauCATOBAR1961 – 1997
Colossus Royal NavyR15ColossusCATOBAR1944 – 1946
Commencement Bay United States NavyCVE-105Commencement Bay1944 – 1946
Constellation United States NavyCV-64Kitty HawkCATOBAR1961 – 2003
Copahee United States NavyCVE-12Bogue1942 – 1946
Coral Sea United States NavyCV-43Midway1947 – 1990
Cordova United States NavyCVE-39Bogue1943 – 1943
Core United States NavyCVE-13Bogue1942 – 1946
Corregidor United States NavyCVE-58CasablancaCATOBAR1943 – 1958
Courageous Royal Navy50Courageous1928 – 1939
Cowpens United States NavyCVL-25Independence1943 – 1947
Croatan United States NavyCVE-14Bogue1943 – 1943
Croatan United States NavyCVE-25Bogue1943 – 1946
Dasher Royal NavyD37Avenger1942 – 1943
Dédalo Marine espagnoleIndependence1967 – 1989
Delgada United States NavyCVE-40Bogue1943 – 1943
Dixmude Marine nationaleAvenger1945 – 1966
Dwight D. Eisenhower United States NavyCVN-69NimitzCATOBAR1977 –…
Eagle Royal Navy941924 – 1942
Eagle Royal NavyR05AudaciousCATOBAR1951 – 1972
Edisto United States NavyCVE-41Bogue1943 – 1943
Emperor Royal NavyD98Ruler1943 – 1946
Empress Royal NavyD42Ruler1943 – 1946
Enterprise United States NavyCV-6Yorktown1938 – 1947
Enterprise United States NavyCVN-651961 – 2012
Essex United States NavyCV-9EssexCATOBAR1942 – 1969
Estero United States NavyCVE-42Bogue1943 – 1943
Fanshaw Bay United States NavyCVE-70CasablancaCATOBAR1943 – 1946
Fencer Royal NavyD64Attacker1943 – 1946
Foch Marine nationaleR99ClemenceauCATOBAR1963 – 2000
Formidable Royal Navy67IllustriousCATOBAR1940 – 1947
Forrestal United States NavyCV-59ForrestalCATOBAR1955 – 1993
Franklin United States NavyCV-13EssexCATOBAR1944 – 1947
Franklin D. Roosevelt United States NavyCV-42Midway1945 – 1977
Furious Royal Navy47Courageous1917 – 1945
Gambier Bay United States NavyCVE-73CasablancaCATOBAR1943 – 1944
George H. W. Bush United States NavyCVN-77NimitzCATOBAR2009 –…
George Washington United States NavyCVN-73NimitzCATOBAR1992 –…
Gerald R. Ford United States NavyCVN-78Gerald R. FordCATOBAR2017 –…
Gilbert Islands United States NavyCVE-107Commencement Bay1945 – 1955
Giuseppe Garibaldi Marina Militare551STOVL1983 –…
Glacier United States NavyCVE-33Bogue1943 – 1943
Glorious Royal Navy77Courageous1930 – 1940
Glory Royal Navy62ColossusCATOBAR1943 – 1956
Guadalcanal United States NavyCVE-60CasablancaCATOBAR1943 – 1946
Hamlin United States NavyCVE-15Bogue1942 – 1942
Hancock United States NavyCV-19EssexCATOBAR1944 – 1976
Harry S. Truman United States NavyCVN-75NimitzCATOBAR1998 –…
Hermes Royal Navy95CATOBAR / STOBAR1924 – 1942
Hermes Royal NavyR12CentaurCATOBAR / STOVL1959 – 1984
Hiryū Marine impériale japonaiseSTOBAR1939 – 1942
Hiyō Marine impériale japonaiseHiyōSTOBAR1942 – 1944
Hoggatt Bay United States NavyCVE-75CasablancaCATOBAR1944 – 1946
Hollandia United States NavyCVE-97CasablancaCATOBAR1944 – 1947
Hornet United States NavyCV-8Yorktown1941 – 1942
Hornet United States NavyCV-12EssexCATOBAR1943 – 1970
Hōshō Marine impériale japonaiseSTOBAR1922 – 1946
Hunter Royal NavyD80Attacker1943 – 1945
Ikoma Marine impériale japonaiseUnryūSTOBAR1944 – 1945
Illustrious Royal Navy87IllustriousCATOBAR1940 – 1954
Illustrious Royal NavyR06InvincibleSTOVL1982 – 2014
Implacable Royal NavyR86ImplacableCATOBAR1944 – 1954
Indefatigable Royal NavyR10ImplacableCATOBAR1944 – 1946
Independence United States NavyCVL-22Independence1943 – 1946
Independence United States NavyCV-62ForrestalCATOBAR1959 – 1998
Independencia Marine argentineV-1ColossusCATOBAR1958 – 1970
Indomitable Royal Navy92IllustriousCATOBAR1941 – 1953
Intrepid United States NavyCV-11EssexCATOBAR1943 – 1974
Invincible Royal NavyR05InvincibleSTOVL1980 – 2005
Izumo Force maritime d'autodéfense japonaiseDDH-183IzumoSTOVL2015 –…
Jamaica United States NavyCVE-43Bogue1943 – 1943
John C. Stennis United States NavyCVN-74NimitzCATOBAR1995 –…
John F. Kennedy United States NavyCV-67Kitty HawkCATOBAR1968 – 2007
Juan Carlos I Marine espagnoleJuan Carlos ISTOVL2010 –…
Jun'yō Marine impériale japonaiseHiyōSTOBAR1942 – 1946
Kadashan Bay United States NavyCVE-76CasablancaCATOBAR1944 – 1946
Kaga Marine impériale japonaiseSTOBAR1928 – 1942
Kaga Force maritime d'autodéfense japonaiseDDH-184IzumoSTOVL2017 –…
Kaiyo Marine impériale japonaiseSTOBAR1943 – 1945
Kalinin Bay United States NavyCVE-68CasablancaCATOBAR1943 – 1946
Karel Doorman Marine royale néerlandaiseQH1Nairana1946 – 1948
Karel Doorman Marine royale néerlandaiseR81ColossusCATOBAR1948 – 1968
Kasaan Bay United States NavyCVE-69CasablancaCATOBAR1943 – 1946
Kearsarge United States NavyCV-33EssexCATOBAR1946 – 1970
Keweenaw United States NavyCVE-44Bogue1943 – 1943
Khedive Royal NavyD62Ruler1943 – 1946
Kiev Marine soviétique
 Marine russe
075KievVTOL1975 – 1993
Kitkun Bay United States NavyCVE-71CasablancaCATOBAR1943 – 1946
Kitty Hawk United States NavyCV-63Kitty HawkCATOBAR1961 – 2009
Kula Gulf United States NavyCVE-108Commencement Bay1945 – 1969
Kwajalein United States NavyCVE-98CasablancaCATOBAR1944 – 1946
La Fayette Marine nationaleR96Independence1951 – 1963
Lake Champlain United States NavyCV-39EssexCATOBAR1945 – 1966
Langley United States NavyCV-11922 – 1938
Langley United States NavyCVL-27Independence1943 – 1947
Lexington United States NavyCV-2Lexington1927 – 1942
Lexington United States NavyCV-16EssexCATOBAR1943 – 1991
Leyte United States NavyCV-32EssexCATOBAR1946 – 1959
Liaoning Marine chinoise16Type 001STOBAR2012 –…
Liscome Bay United States NavyCVE-56CasablancaCATOBAR1943 – 1943
Long Island United States NavyCVE-1Long Island1941 – 1946
Lunga Point United States NavyCVE-94CasablancaCATOBAR1944 – 1946
Magnificent Marine royale canadienneCVL-21MajesticCATOBAR1948 – 1956
Makassar Strait United States NavyCVE-91CasablancaCATOBAR1944 – 1946
Makin Island United States NavyCVE-93CasablancaCATOBAR1944 – 1946
Manila Bay United States NavyCVE-61CasablancaCATOBAR1943 – 1946
Marcus Island United States NavyCVE-77CasablancaCATOBAR1944 – 1946
Matanikau United States NavyCVE-101CasablancaCATOBAR1944 – 1946
Melbourne Royal Australian NavyR21MajesticCATOBAR1955 – 1982
Midway United States NavyCV-41Midway1945 – 1992
Minas Gerais Marine brésilienneA11Colossus1960 – 2001
Mindoro United States NavyCVE-120Commencement Bay1945 – 1955
Minsk Marine soviétique
 Marine russe
025/011KievVTOL1978 – 1993
Mission Bay United States NavyCVE-59CasablancaCATOBAR1943 – 1958
Monterey United States NavyCVL-26Independence1943 – 1956
Munda United States NavyCVE-104CasablancaCATOBAR1944 – 1946
Nabob Royal NavyD77Bogue1943 – 1944
Nairana Royal NavyD05Nairana1943 – 1956
Nassau United States NavyCVE-16Bogue1942 – 1946
Natoma Bay United States NavyCVE-62CasablancaCATOBAR1943 – 1946
Nehenta Bay United States NavyCVE-74CasablancaCATOBAR1944 – 1946
Niantic United States NavyCVE-46Bogue1943 – 1943
Nimitz United States NavyCVN-68NimitzCATOBAR1975 –…
Novorossiisk Marine soviétique
 Marine russe
137KievVTOL1982 – 1993
Ocean Royal NavyR68ColossusCATOBAR1945 – 1960
Ommaney Bay United States NavyCVE-79CasablancaCATOBAR1944 – 1945
Oriskany United States NavyCV-34EssexCATOBAR1950 – 1975
Palau United States NavyCVE-122Commencement Bay1946 – 1954
Patroller Royal NavyD07Bogue1943 – 1947
Perdido United States NavyCVE-47Bogue1943 – 1944
Petrof Bay United States NavyCVE-80CasablancaCATOBAR1944 – 1946
Philippine Sea United States NavyCV-47EssexCATOBAR1946 – 1958
Point Cruz United States NavyCVE-119Commencement Bay1945 – 1956
Premier Royal NavyD23Bogue1943 – 1946
Pretoria Castle Royal NavyF611943 – 1946
Prince of Wales Royal NavyR09Queen ElizabethSTOVL2019 –…
Prince William United States NavyCVE-19Bogue1943 – 1943
Prince William United States NavyCVE-31Bogue1943 – 1946
Princeton United States NavyCVL-23Independence1943 – 1944
Princeton United States NavyCV-37EssexCATOBAR1945 – 1970
Príncipe de Asturias Marine espagnoleR11Príncipe de AsturiasSTOVL1988 – 2013
Puget Sound United States NavyCVE-113Commencement Bay1945 – 1946
Puncher Royal NavyD79Bogue1944 – 1946
Pursuer Royal NavyD73Bogue1942 – 1946
Pybus United States NavyCVE-34Bogue1943 – 1943
Queen Royal NavyD19Bogue1943 – 1947
Queen Elizabeth Royal NavyR08Queen ElizabethSTOVL2017 –…
Rajah Royal NavyD10Bogue1943 – 1947
Randolph United States NavyCV-15EssexCATOBAR1944 – 1969
Ranee Royal NavyD03Bogue1943 – 1947
Ranger United States NavyCV-41934 – 1946
Ranger United States NavyCV-61ForrestalCATOBAR1957 – 1993
Ravager Royal NavyD70Bogue1943 – 1946
Reaper Royal NavyD82Bogue1944 – 1946
Rendova United States NavyCVE-114Commencement Bay1945 – 1955
Roi United States NavyCVE-103CasablancaCATOBAR1944 – 1946
Ronald Reagan United States NavyCVN-76NimitzCATOBAR2003 –…
Rudyerd Bay United States NavyCVE-81CasablancaCATOBAR1944 – 1946
Ruler Royal NavyD72Bogue1943 – 1946
Ryūhō Marine impériale japonaise1942 – 1945
Ryūjō Marine impériale japonaise1933 – 1942
Sable United States NavyIX-811943 – 1945
Saginaw Bay United States NavyCVE-82CasablancaCATOBAR1944 – 1946
Saidor United States NavyCVE-117Commencement Bay1945 – 1947
Saipan United States NavyCVL-48Saipan1946 – 1965
Salamaua United States NavyCVE-96CasablancaCATOBAR1944 – 1946
Salerno Bay United States NavyCVE-110Commencement Bay1945 – 1954
San Jacinto United States NavyCVL-30Independence1943 – 1947
Sangamon United States NavyCVE-26Sangamon1942 – 1945
Santee United States NavyCVE-29Sangamon1942 – 1946
São Paulo Marine brésilienneA12ClemenceauCATOBAR2000 – 2017
Saratoga United States NavyCV-3Lexington1927 – 1946
Saratoga United States NavyCV-60ForrestalCATOBAR1956 – 1994
Sargent Bay United States NavyCVE-83CasablancaCATOBAR1944 – 1946
Savo Island United States NavyCVE-78CasablancaCATOBAR1944 – 1946
Searcher Royal NavyD40Bogue1943 – 1945
Shah Royal NavyD21Bogue1943 – 1946
Shamrock Bay United States NavyCVE-84CasablancaCATOBAR1944 – 1946
Shandong Marine chinoise17Type 002STOBAR2019 –…
Shangri-La United States NavyCV-38EssexCATOBAR1944 – 1971
Shimane Maru Marine impériale japonaiseShimane Maru1945 – 1945
Shinano Marine impériale japonaise1944 – 1944
Shin'yō Marine impériale japonaise1943 – 1944
Shipley Bay United States NavyCVE-85CasablancaCATOBAR1944 – 1946
Shōhō Marine impériale japonaiseZuihō1941 – 1942
Shōkaku Marine impériale japonaiseShōkaku1941 – 1944
Siboney United States NavyCVE-112Commencement Bay1945 – 1956
Sicily United States NavyCVE-118Commencement Bay1945 – 1954
Sitkoh Bay United States NavyCVE-86CasablancaCATOBAR1944 – 1946
1950 – 1954
Slinger Royal NavyD26Bogue1943 – 1946
Smiter Royal NavyD55Bogue1944 – 1946
Solomons United States NavyCVE-67CasablancaCATOBAR1943 – 1946
Sōryū Marine impériale japonaise1937 – 1942
Speaker Royal NavyD90Bogue1943 – 1946
St. Lo United States NavyCVE-63CasablancaCATOBAR1944 – 1944
Stalker Royal NavyD91Bogue1942 – 1945
Steamer Bay United States NavyCVE-87CasablancaCATOBAR1944 – 1947
Striker Royal NavyD12Bogue1943 – 1946
Suwannee United States NavyCVE-27Sangamon1942 – 1946
Sydney Royal Australian NavyR17MajesticCATOBAR1948 – 1958
Taihō Marine impériale japonaise1944 – 1944
Taiyō Marine impériale japonaiseTaiyō1941 – 1944
Takanis Bay United States NavyCVE-89CasablancaCATOBAR1944 – 1946
Tarawa United States NavyCV-40EssexCATOBAR1945 – 1960
Thane Royal NavyD48Bogue1943 – 1945
Theodore Roosevelt United States NavyCVN-71NimitzCATOBAR1986 –…
Theseus Royal NavyR64ColossusCATOBAR1946 – 1956
Thetis Bay United States NavyCVE-90CasablancaCATOBAR1944 – 1964
Ticonderoga United States NavyCV-14EssexCATOBAR1944 – 1973
Tracker Royal NavyD24Bogue1943 – 1946
Tripoli United States NavyCVE-64CasablancaCATOBAR1943 – 1958
Triumph Royal NavyR16ColossusCATOBAR1946 – 1975
Trouncer Royal NavyD85Bogue1944 – 1946
Trumpeter Royal NavyD09Bogue1943 – 1946
Tulagi United States NavyCVE-72CasablancaCATOBAR1943 – 1946
Unicorn Royal NavyI721943 – 1946
1949 – 1953
Unryū Marine impériale japonaiseUnryū1944 – 1944
Un'yō Marine impériale japonaiseTaiyō1942 – 1944
Valley Forge United States NavyCV-45EssexCATOBAR1946 – 1970
Veinticinco de Mayo Marine argentineV-2ColossusCATOBAR1968 – 1997
Vella Gulf United States NavyCVE-111Commencement Bay1945 – 1946
Venerable Royal NavyR63ColossusCATOBAR1945 – 1947
Vengeance Royal NavyR71ColossusCATOBAR1945 – 1952
Vengeance Royal Australian NavyR71ColossusCATOBAR1952 – 1955
Victorious Royal NavyR38IllustriousCATOBAR1941 – 1968
Vikramaditya Marine indienneR33KievSTOBAR2013 –…
Vikrant Marine indienneR11MajesticCATOBAR / STOVL1961 – 1997
Vindex Royal NavyD15Nairana1943 – 1947
Viraat Marine indienneR22CentaurSTOVL1987 – 2017
Wake Island United States NavyCVE-65CasablancaCATOBAR1943 – 1946
Warrior Marine royale canadienneR31ColossusCATOBAR1946 – 1948
Warrior Royal NavyR31ColossusCATOBAR1945 – 1946
1948 – 1958
Wasp United States NavyCV-71940 – 1942
Wasp United States NavyCV-18EssexCATOBAR1943 – 1972
White Plains United States NavyCVE-66CasablancaCATOBAR1943 – 1946
Willapa United States NavyCVE-53Bogue1943 – 1944
Windham Bay United States NavyCVE-92CasablancaCATOBAR1944 – 1959
Wolverine United States NavyIX-641942 – 1945
Wright United States NavyCVL-49Saipan1947 – 1970
Yorktown United States NavyCV-5Yorktown1937 – 1942
Yorktown United States NavyCV-10EssexCATOBAR1943 – 1970
Zuihō Marine impériale japonaiseZuihō1940 – 1944
Zuikaku Marine impériale japonaiseShōkaku1941 – 1944

Notes et références



Notes


  1. Revendu à la Royal Navy.
  2. Il n’est accepté par la RAN que le 5 février 1949.
  3. Il est prévu, dans la foulée de l’entrée en service du Melbourne, que le Sydney soit doté des mêmes perfectionnement, qui sont abandonnés pour des questions financières et de main-d’œuvre.
  4. Pour 192 mètres de longueur et 24,4 de largeur.
  5. Le Sydney est transformé en transport de troupes (A214) le , sert durant la guerre du Viêt Nam jusqu’en 1972 avant d’être mis à la ferraille en 1975 en Corée du Sud.
  6. Soit environ 495 millions d’euros au cours 2007. Le HMS Invincible aurait été commissionné en 1983 sous le nom d’HMAS Australia avec un groupe aéronaval à base de Sea Harrier
  7. En fonction des arbitrages du futur livre blanc sur la défense remis au ministre Joel Fitzgibbon le .
  8. La Délégation générale pour l'Armement française a refusé la vente concomitante du Clemenceau, qui aurait pu servir de réserve de pièces de rechange au São Paulo, ce qui aurait évité les vicissitudes liées à son désamiantage.
  9. La Marine royale canadienne est alors la 3e au monde après l'US Navy et la Royal Navy.
  10. Pour 211,8 mètres de longueur et 24,4 de largeur.
  11. Pour une longueur de 192,2 mètres et une largeur de 24,38 mètres.
  12. Fin 1995, la France aurait proposé gratis le Clemenceau.
  13. Des appontages ont lieu sur le Melbourne.
  14. Sa construction est interrompue en 1993 à 70 % d'achèvement dans les bassins de Nikolaev.
  15. Soit seulement trois fois le prix de vente à la ferraille.
  16. Pour 190 mètres de longueur et 22 mètres de largeur.
  17. Pour 196 mètres de longueur et 24,3 mètres de largeur.
  18. La classe America (anciennement LHA(R) ou LHA-6), basée sur l'USS Makin Island (LHD-8), doit remplacer à partir de 2016 la classe Tarawa. Elle embarquerait le convertible MV-22 Osprey, des hélicoptères et le chasseur ADAC/V F-35B.
  19. Soit 340 millions d'euros, valeur 2006.
  20. Soit 500 millions d'euros, valeur 2006.
  21. Soit 560 millions d'euros, valeur 2006.
  22. Pour 208 mètres de longueur, 26,5 de largeur, 6,5 mètres de tirant d'eau et une vitesse de 28 nœuds (52 km/h).
  23. Un réacteur CAS-230.
  24. Le décollage devait s'effectuer sur 170 mètres et l'appontage sur moins de 130 mètres. À cet effet, le prototype du Hawker Siddeley Harrier est testé sur le Foch les 13 et .
  25. Pour 213,3 mètres de long et 39 mètres de large.
  26. Bien que le Pakistan affirme en 1965 avoir coulé le Vikrant qui était en cale sèche
  27. Pour 226,5 mètres de long et 48,8 mètres de large.
  28. Pour 244 mètres de longueur et 39 mètres de largeur.
  29. Comprenant des destroyers de classe Friesland et Holland et, parfois, un SSK de classe Walrus
  30. Comprenant les destroyers HMRS Limburg, Groningen, Drenthe et Holland ainsi que des SSK de classe Dolfjin.
  31. L’OKB-156 (ОКБ-156) de Tupolev développe le bombardier embarqué Tu-91 de 1950 à 1954, qui est abandonné en 1955.
  32. La convention de Montreux de 1936 interdit le passage de porte-avions dans le détroit des Dardanelles, d’où leur dénomination.
  33. Le 3e bâtiment, le Kiev, est abandonné en cours de construction en décembre 1968.
  34. Leur design influence les porte-hélicoptères Jeanne d’Arc de la Marine nationale française et Vittorio Veneto de la Marina militare
  35. Soit « aigle ». Par logique et politesse face à l’ennemi, les bâtiments auraient donc porté des noms d’oiseaux !
  36. L’Amiral Gorshkov sert de plate-forme d’entraînement au nouveau ADAC/V supersonique Yak-141 Freestyle.
  37. Un 5e bâtiment est approuvé en 1979 mais pas construit.
  38. À la fin des années 1980, des manifestations anti-soviétiques dans ces villes entraînement rapidement un renommage.
  39. Pour 306 mètres de long, 38 mètres de large et un pont d’envol relativement restreint de 14 700 m2.
  40. La Kongbin Tha Han Lur est reformée en 1963.
  41. Pour une longueur de 182,6 mètres et une largeur de 22,5 mètres.

Références


  1. Décret 9.006/43 du autorisant l’acquisition
  2. La vente des croiseurs ARA Moreno, ARA Rivadavia et du patrouilleur ARA Pueyrredón est décidée par décret 5.939/58 S du
  3. Pour une longueur de 212 mètres et une largeur de 24,4 mètres. Il dispose depuis 1956 d'un petit pont oblique
  4. L’Independencia n’est cependant pas en mesure de les mettre en œuvre
  5. 19 900 t de déplacement pour une longueur de 192 mètres et une largeur de 24,4 mètres
  6. Hector Donohue, « From Empire Defence to the Long Haul: Post-war Defence Policy and its Impact on Naval Force Structure Planning 1945-1955 », dans Papers in Australian Maritime Affairs (ISSN 1327-5658), no 1 (octobre 1996)
  7. David Hobbs, « HMAS Melbourne (II) - 25 Years On », dans The Navy (ISSN 1322-6231), vol. 69, no 4 (octobre 2007)
  8. Dossier du Sea Power Centre - Australia (SPC-A) [lire en ligne]
  9. Lew Lind, « The Royal Australian Navy - Historic Naval Events Year by Year », (ISBN 0-7301-0071-5), Reed Books (2006)
  10. David Stevens et John Reeve, « The Navy and the Nation: the influence of the Navy on modern Australia » (ISBN 1-74114-200-8) Allen & Unwin (2005))
  11. Jusqu’à 25 millions de dollars l’an, soit environ 53 millions d’euros au cours 2007
  12. Dossier du Sea Power Centre - Australia (SPC-A) [lire en ligne]
  13. Communiqué de presse du ministre de la Défense australien du 11 août 2005 [lire en ligne]
  14. corporateName=Royal Australian Navy, « Amphibious Assault Ship (LHD) », sur www.navy.gov.au (consulté le )
  15. Dans le cadre d’une offre groupée (package), le BPE espagnol (type Juan Carlos) est retenu le pour deux unités, les HMAS Canberra et Adelaide, plus 3 destroyers lance-missiles Aegis de type F100, les HMAS Hobart, Brisbane et Sydney dérivés de la classe Álvaro de Bazán en service dans l’Armada, le tout pour environ 6 milliards d’euros
  16. « L'Australie met en service son second porte-hélicoptère d’assaut », sur Mer et Marine (consulté le )
  17. Rachetés au Koweït en 1997
  18. Le Minas Gerais ne jauge que 20 210 tonnes à pleine charge, mesure 212 mètres de long, 36,44 mètres de large et ne file que 24 nœuds
  19. Soit 15,34 millions d’euros, cours 2006 selon l’avis no 95 de la commission des Affaires étrangères du Sénat français du 23 novembre 2000 [lire en ligne]
  20. Richard Gimblett, « Dissension in the Ranks, Mutinies in the Royal Canadian Navy », Dalhousie University's Centre for Foreign Policy Studies [lire en ligne]
  21. En 2006, un exercice à bord d'un bâtiment américain impliquant 1 000 marins a validé le concept d'une force expéditionnaire amphibie. Le MARCOM des Forces canadiennes « pourrait se doter d'un LHD, éventuellement à pont continu, et capable de transporter et de soutenir 1 000 combattants. D'autres analystes évoquent un LPD de classe San Antonio » selon Joseph Henrotin et Jean-Jacques Mercier, « La marine canadienne. Entre souveraineté et opérations expéditionnaires », dans Défense & Sécurité Internationale (ISSN 1772-788X), no 37, mai 2008
  22. Archives de la Royal Navy [lire en ligne]
  23. You Ji, « The PLA's Blue Water Illusion: Legacies, Models and Reality », dans Council of Advanced Policy Studies Papers no 32, décembre 2001
  24. « Spain Offers Carrier Designs to Chinese », dans Jane's Defence Weekly (18 février 1995)
  25. En 1996, Bazán espère vendre pour 350–400 millions de dollars l’un ou l’autre de ses projets de CTOL CV (le SAC-200 de 23 000 t ou le SAC-220 de 25 000 t) qui pourraient mettre en œuvre des MiG-29K. Cependant, la Chine aurait été plus encline à obtenir les plans que d’acquérir un bâtiment
  26. Ian Storey, Ian et You Ji, « China's aircraft carrier ambitions: seeking truth from rumours », dans Naval War College Review (ISSN 0028-1484), no 57, hiver 2004 [lire en ligne]
  27. « China Opts for Copter Carrier », dans Far Eastern Economic Review (13 novembre 1997)
  28. « Beijing Okays Building of Two Aircraft Carriers », dans Straits Times (27 août 1999)
  29. Dépêche AFP du 12 janvier 2000 « China's First Aircraft Carrier Ready for Service in 2005 »
  30. (en) « Chinese Ski Jump Spotted », sur bbc.co.uk, Strategy Page, (consulté le )
  31. Jean-Louis Promé, « Pekin collectionne les porte-avions fantômes ! », dans Défense & Sécurité Internationale (ISSN 1772-788X), no 17, juillet 2006
  32. Scott Cooper, « China's Aircraft Carrier Ambition » [lire en ligne]
  33. Interview du 25 octobre 2006 de Sun Laiyan, directeur général du Bureau d'État de la navigation, au site Internet du gouvernement chinois, reprise par Le Quotidien du Peuple
  34. « La Chine considérera sérieusement la construction d'un porte-avions », sur xinhuanet.com, Xinhua, (consulté le )
  35. (en) « PLA Chief Confirms Vessel Is 'Under Construction' », Global Times,
  36. « Le premier porte-avions chinois fait ses débuts en mer », L’Express, (consulté le )
  37. « Pas l’ombre d’un porte-avions chinois au large de la Syrie », sur Mer et Marine (consulté le )
  38. Laurent Lagneau, « Le ministère chinois de la Défense confirme la construction d’un second porte-avions », sur Zone Militaire, (consulté le ).
  39. « La Chine officialise la construction d’un second porte-avions », sur Mer et Marine (consulté le )
  40. (en) Andrew Tate, « Chinese navy commissions its second aircraft carrier », sur Jane's Information Group, (consulté le ).
  41. Military and Security Developments Involving the People's Republic of China 2020, département de la Défense des États-Unis, (lire en ligne), p. 44, 47
  42. (en) « People’s Daily: The Chinese Navy Needs at Least Six Aircraft Carriers », sur http://chinascope.org/, (consulté le ).
  43. D’ici à 2020, la marine de la République de Corée prévoit de déployer deux ou trois flottes de réaction rapide comprenant chacune un LP-X, un destroyer Aegis 1 KDX-III de 7 000 t, deux ou trois destroyers KDX-II de 5 000 t et, si possible, des frégates FFX et un ou deux sous-marins anaérobies
  44. Un bâtiment de la classe Dokdo est proposé à bas prix à la Malaisie
  45. Selon divers rapports cités par le site Maritime Asia [lire en ligne]
  46. Pour une largeur de 32 mètres
  47. Jean-Louis Promé, « L’Asie accède au Porte-aéronef », dans Défense & Sécurité Internationale (ISSN 1772-788X), no 17, juillet 2006
  48. Commissionné en juillet 2007
  49. « 대한민국 해군 : avènement de la 전략기동함대 (1989 - 2007) », sur Le Fauteuil de Colbert, (consulté le ).
  50. « La livraison du premier BPC repoussée jusqu'à nouvel ordre », sur le site officiel de l’Élysée (consulté le ).
  51. « La France reporte « jusqu'à nouvel ordre » la livraison des Mistral à la Russie », Le Monde, (lire en ligne, consulté le ).
  52. « Mistral: Moscou annonce un accord avec Paris pour un dédommagement »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogle • Que faire ?)
  53. « Kamov confirme l'achat de 46 Ka-52K pour les BPC égyptiens », sur air & cosmos, (consulté le )
  54. Le Dédalo participe au débarquement sur l'île d’Alhucemas en 1925 pendant la guerre du Rif puis est coulé par un avion allemand durant la guerre d’Espagne le à Sagonte
  55. Limitant la charge utile des Matador
  56. L’Armada hésite auparavant à acquérir un dérivé du HMS Invincible britannique ou du PH 75 français
  57. Selon le site Fence Check [lire en ligne]
  58. « Le porte-aéronefs Principe de Asturias fait ses adieux à la marine espagnole », sur meretmarine.com,
  59. « Le porte aeronefs Principe de Asturias fait ses adieux à la marine espagnole », sur www.meretmarine.com, (consulté le )
  60. « US Navy : quelle structure de force ? », dans Défense & Sécurité Internationale (ISSN 1772-788X), no 34, février 2008
  61. Rapport au Congrès « Navy Force Structure and Shipbuilding Plans : Background and Issues for Congress » no RL32665 (12 juin 2007) [lire en ligne]
  62. Pour les PA-16, on avait prévu une longueur de 228 m, une largeur de 35 m, soit un pont d'envol de 5 600 m², une vitesse de 33 nœuds et la capacité d’embarquer 40 appareils dans deux hangars superposés [cf. article de Jean Labayle-Couhat : « Cinquante ans d’histoire de l’aviation embarquée à travers le monde — 14 novembre 1910-1960 », publié dans La Revue maritime (ISSN 0335-380X)(octobre 1960)]
  63. Étude sur la reconstitution organique et technique des forces aéro-navales françaises (mai 1945)
  64. Étude d’un plan d’armement pour les premières années d’après-guerre du 11 janvier 1946
  65. Philippe Masson, « La Marine française en 1946 », dans Revue d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale (ISSN 0035-2314), no 110 (avril 1978)
  66. Résolution du Conseil supérieur de la Marine du
  67. Les autorisations de programme sont approuvées par la loi no 47-1499 du 14 août 1947 ; la construction, confiée à l’arsenal de Brest, par décision ministérielle no 13-116 STCAN du
  68. Philippe Quérel, Marins et océans, t. 3 : L’échec du PA-28, premier porte-avions français après-Guerre, Economica, coll. « Études d'histoire maritime », Paris, 1992, (ISSN 1161-8485) [lire en ligne]
  69. Hervé Coutau-Bégarie, « Le problème du porte-avions - Le cas français », sur stratisc.org, Institut de Stratégie Comparée, Commission Française d'Histoire Militaire, Institut d'Histoire des Conflits Contemporains (consulté le )
  70. Décision du Conseil supérieur de la Marine nationale du 27 novembre 1973
  71. Décision du Conseil supérieur de la Marine nationale du 23 septembre 1980
  72. Hervé Coutau-Bégarie, Le problème du porte-avions, Économica, Lasay-les-Rideaux, 1990 (ISBN 2-7178-1949-5) [lire en ligne]
  73. Le Foch (R99) ; puis le PAN Charles de Gaulle (R91)
  74. https://www.defense.gouv.fr/marine/decouverte/equipements/renouvellement_des_moyens/pourquoi_un_second_porte_avions Ministère de la défense-Pourquoi un second porte-avions ?
  75. Le Livre Blanc sur la Défense et la Sécurité nationale, publié le 17 juin 2008, prévoit que la France « renforcera ses moyens de déploiement naval et d’action amphibie à l’occasion du renouvellement des bâtiments, en se dotant de quatre bâtiments de projection et de commandement (BPC). » à l'horizon 2020 [lire en ligne]
  76. Le Livre blanc 2013 rendu public, publié le , [lire en ligne]
  77. « Discours de Florence Parly, ministre des Armées, Euronaval 2018 - Le Bourget », sur Ministère des Armées, (consulté le )
  78. Selon le vice-amiral Ram Dass Katari (en), A Sailor Remembers, Vikas, New-Delhi, 1982
  79. Le PNS Ghazi est perdu durant cette opération le selon Mihir K. Roy, War in the Indian Ocean, Spantech & Lancer, Hartford, 1995 (ISBN 978-1-897829-11-0)
  80. Rajat Pandit, « INS Viraat not to anchor before 2012 » dans The Times of India (17 mars 2007) [lire en ligne]
  81. Pour 273,1 mètres de long et 31 mètres de large
  82. Jean-Louis Promé, « L’Inde membre du « club » !», dans Défense & Sécurité Internationale (ISSN 1772-788X), no 17, juillet 2006
  83. « Vikramaditya, la saga continue », dans Défense & Sécurité Internationale (ISSN 1772-788X), no 35, mars 2008
  84. Pour 252 mètres de long et 58 mètres de large
  85. Arun Prakash, « India’s Quest for an Indigenous Aircraft Carrier », dans Rusi Defense Systems vol. 9 no 1, été 2006 [lire en ligne]
  86. Pour une longueur de 174 mètres et une largeur de 30,5 mètres
  87. Joseph Henrotin, « La Marina Militare aurait-elle eu raison trop tôt ? », dans Défense & Sécurité Internationale (ISSN 1772-788X), no 21, décembre 2006
  88. L’Osumi, le Shimokita et le Kunisaki, respectivement commissionnés en 1998, 2002 et 2003 sont pudiquement dénommés LST
  89. Nicolas Laffont, « Chine et Japon: la guerre des porte-avions », sur 45e Nord, (consulté le )
  90. Les Forces d'autodéfense (JSDF) japonaises, créées en juillet 1954, sont purement défensives
  91. Ils possèdent deux LCAC dans leur radier
  92. (en) « 22DDH Class », sur Global Security (consulté le )
  93. Duce Hellema, « De Karel Doorman in Nieuw Guinea », 2005
  94. Le ministre de la Défense soviétique, le maréchal Grechko aurait déclaré : « Pourquoi coupez-vous les cheveux en quatre ? Faites des porte-avions comme en ont les Américains, avec leur sorte de flotte d’avions », cité par George F. Kraus, « Appearances Were Deceiving », dans Proceedings (décembre 1992)
  95. Robin J. Lee, A Brief Look At Russian Aircraft Carrier Development (9 janvier 1996) [lire en ligne]
  96. Retour des patrouilles en Méditerranée, dans Défense & Sécurité Internationale (ISSN 1772-788X), no 33 (janvier 2008)
  97. Dépêche RIA Novosti du 10 avril 2008 [lire en ligne]
  98. « Marine russe: le porte-avion de nouvelle génération sera nucléaire », sur rian.ru, RIA Novosti, (consulté le )
  99. « Défense: un nouveau porte-avion pour la Flotte du Pacifique », sur rian.ru, RIA Novosti, (consulté le )
  100. « La Russie n'a pas besoin de nouveaux porte-avions (Rogozine) », sur RIA Novosti, (consulté le )
  101. Le second îlot du porte-avions HMS Queen Elizabeth posé
  102. Jean-Louis Promé, « L’Asie accède au Porte-aéronef », dans Défense et Sécurité internationale (ISSN 1772-788X), no 17 (juillet 2006)
  103. « Le premier bâtiment de projection turc s’appellera Anadolu », sur Mer et Marine (consulté le )
  104. Le premier bâtiment de projection turc s’appellera Anadolu, 5 janvier 2016, www.meretmarine.com ; La Turquie lance la construction de son premier porte-aéronefs 9 mai 2016, www.meretmarine.com ; Erdogan: « L'objectif est de mettre fin à la dépendance dans l'industrie de défense en 2023 », , www.trt.net.tr

Voir aussi



Bibliographie


Sur les autres projets Wikimedia :


Articles de référence


Livres


Articles connexes



Liens externes



На других языках


[de] Liste historischer Flugzeugträger

Die Liste historischer Flugzeugträger enthält die Flugzeugträger, leichten Träger und Geleitträger, die aus den Schiffslisten der Marinen gestrichen sind (beispielsweise wegen Verschrottung oder Totalverlust).

[en] List of aircraft carriers

This list of aircraft carriers contains aircraft carriers listed alphabetically by name. An aircraft carrier is a warship with a full-length flight deck and facilities for carrying, arming, deploying, and recovering aircraft, that serves as a seagoing airbase.
- [fr] Liste des porte-avions et porte-aéronefs dans le monde

[ru] Список авианесущих кораблей

В этой статье отсутствует преамбула.



Текст в блоке "Читать" взят с сайта "Википедия" и доступен по лицензии Creative Commons Attribution-ShareAlike; в отдельных случаях могут действовать дополнительные условия.

Другой контент может иметь иную лицензию. Перед использованием материалов сайта WikiSort.org внимательно изучите правила лицензирования конкретных элементов наполнения сайта.

2019-2024
WikiSort.org - проект по пересортировке и дополнению контента Википедии